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Citations sur Balco Atlantico (15)

Après m'avoir laissée pour toujours, sans le savoir, tu es allé boire un thé avec Ryad. Puis, vous êtes partis travailler. Dans la cuisine, vous étiez de bonne humeur et vous avez beaucoup ri. La soirée était calme et vous avez pu vous coucher tôt. Vous étiez allongés, chacun sur votre lit. Ryad pensait à son voeu, au soulagement de sa mère, et c'est ainsi qu'il pouvait sourire.Toi, si tu me permets de le croire, tu rêvais que tu te promenais avec moi sur Balco Atlantico, et que nous regardions le coucher de soleil le plus somptueux que Dieu ait fait descendre sur la terre depuis la création du monde. Et c'était une telle merveille que tu cessais de voir des murs partout. Pour la première fois, tu voyais les chalutier silencieux, tout en bas, qui rentraient au port, l'horizon flamboyant, la douce lumière du phare qui s'allumait. Tu rêvais. Le monde était plein de beauté et moi, j'étais ta soeur aimante.
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Certes, c'était un spectre pleurnichard, verbeux et maniéré, doublé d'un menteur et d'un assassin sadique, mais il me manquait quand même.

p. 88
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Il faut laisser l'oubli s'installer par surprise.
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Il s'était résigné à ne pas être né à la bonne époque. Les années 1930 lui auraient convenu davantage, il aurait pu être militaire, ou aventurier, ou malfrat, ou n'importe quoi susceptible de satisfaire son incorrigible romantisme, mais il était né en un temps où l'empire colonial était mort : le soleil des tropiques ne réchauffait plus que des désastres.
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"J'étais donc, en somme, arrivé à une solution acceptable quand je me posais enfin la question qui faillit me faire perdre totalement ce qui me restait de raison : depuis quand souffrais-je de cet excès de mémoire ? Qu'avait été ma vie ? (...)
J'éprouve peut-être une nostalgie terrible pour des choses qui n'existent pas. Mais je ne veux pas perdre cette nostalgie".
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Toute connaissance est cruelle par ce qu'elle entraîne nécessairement de désillusion.
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Ce qu'elle aimait à la folie, même si elle ne doit jamais s'en rendre compte, c'est simplement un rêve qu'elle a construit toute seule, un rêve dont elle s'est rendue prisonnière. Ce n'est rien d'autre.
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Si ce que nous rêvons s'inscrit parfaitement, et de manière cohérente, dans le cours de notre vie normale, comment différencier le souvenir du rêve et le souvenir d'un événement réel ?
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L'océan est un mur, nous sommes entourés de murs. Il y a des murs liquides, des murs de sable.
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...il y avait Stéphane, transformé en une espèce de héros d'épopée, un chevalier, un saint guérisseur des premiers jours de la Chrétienté qui se dressait en face de la mer contre les hordes déferlantes des guerriers de l'Islam, galopant sur les flots, un saint meurtrier et purificateur, entouré de lâches et de pécheurs, que son pouvoir de donner la mort avait élevé à une hauteur si inconcevable , qu'il y côtoyait la Divinité impassible, et il y avait aussi Virginie elle-même, mais elle n'était plus une jeune femme pitoyable et trahie, elle était tant d'autres choses, la dame d'un chevalier, la prêtresse d'un monde en guerre, une icône immatérielle et aveugle aux pieds de laquelle brûlait de l'encens...
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