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EAN : 9782952272827
380 pages
Clementine 20 (30/05/2006)
3.56/5   9 notes
Résumé :
"Les vieilles murmuraient au vent : Déjà petit, le Joachim il traînait son frère dans des histoires qu'il aurait mieux fait de laisser où elles étaient ! et combien de fois la pauvre Berthe elle nous le disait, le souci qu'elle avait, et vous vous rappelez quand ils sautaient de la falaise ?"

"Alors le vent courait le répéter à tous les coins de rue, et il fit tant et si bien que même la petite veuve qui ne sortait pas, dans sa chambre, elle l'entendi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Voici un polar régionaliste, ce qui en fait son -relatif - intérêt et sa limite.

Deux hommes sont assassinés sur le port de Bonfacio par, non pas les prix délirants de l'endroit, la foule compacte ou la chaleur, mais par des tueurs cagoulés, peut-être siciliens.
La veuve de l'une des deux victimes cherche à savoir ce qui s'est passé et va découvrir que son mari n'était peut-être pas que ce paresseux ivrogne qu'elle connaissait.

Comme ces meurtres semblent liés à un audacieux cambriolage commis sur le Ponte Vecchio de Florence, la police italienne souhaite l'aide de la PJ de Bonifacio et donc, du commissaire Armand Pierucci.
Celui-ci va donc s'attacher à dénouer cette affaire se déroulant sur fond de spéculation immobilière mafieuse et de combines locales.

Le roman de Marie-Hélène Ferrari est plutôt bien construit et avance à son rythme, sans ennui ni tension dramatique excessifs. Seule la présence d'un personnage inutile (Nimu/Personne) interroge.
Visiblement l'auteur connait sa Corse et en montre plusieurs de ses aspects, reluisants ou pas. Les références parleront à tout Corse ou personne familière de cet environnement.

Le problème est que le récit sonne de manière totalement artificielle, Ferrari surchargeant son texte de mots, locutions, références strictement insulaires à un point tel que paradoxalement l'authenticité le fuit, comme si un robot s'était chargé d'insuffler à intervalles réguliers, un Mi, Verù, baüllu, encazzu, puttaghji...
Curieusement, rien n'est traduit et même si ça ne doit pas trop gêner la lecture, je me demande comment un lecteur continental peut s'en sortir, certaines références (Castelluciu par exemple), étant quand même très spécifiques à l'Ile.

Et puis enfin, il faut le dire, la référence au commissaire Montalbano de Camilleri est tellement évidente tout au long du roman, qu'elle cantonne obligatoirement ce polar à une pâle imitation, pas trop mal faite, mais qui sonne un peu creux.

Comme on dit : "A ghjara crisci, ma a forza manca"
(la parole sort, mais la force manque.)
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On se trouve en plein Bonifacio (en corse), avec Marie-Saveria, jeune veuve, qui décide d'enquêter sur la mort de son mari, Paul-Francois, car elle croit que « la mort » s'est trompée de cible.
Mais voilà, son mari est bel et bien mort pour une bonne raison, reste à découvrir laquelle, mais est-elle prête à entendre la vérité.
C'est là qu'entre en scène le commissaire Pierucci et ses 2 acolytes, pour mener cette enquête et découvrir l'assassin. On est alors balader de village en village, et de famille en famille, entre mensonges, cachotteries et mafia, on se méfie de tout le monde, mais je ne m'attendais pas à ce final même si par moment on pense avoir trouvé l'assassin.
J'ai beaucoup apprécier l'écriture, et la façon de mettre en scène les personnages, aussi bien dans la vie de tous les jours, que pour l'enquête en elle-même.
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Un roman qui reflète bien l'ambiance lourde des petites villes corses. On sent que Marie-Hélène FERRARI maitrise son sujet. L'écriture est de très bonne qualité et l'intrigue est bien menée.
Deux points négatifs cependant : des oublis de correction à la relecture (c'est aussi le travail de l'éditeur...) et un personnage principal qui arrive trop tardivement.
Je lirai les suivants avec grand plaisir.
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J'aime les polars, et notamment ceux qui nous font voyager. Pari réussi avec ce "Le destin ne s'en mêle pas" qui nous transporte instantanément en Corse, avec réalisme et un amour certain de cette terre.

Mais si l'immersion est plaisante et sans doute fort inhabituelle, les efforts déployés pour nous rendre réelle cette plongée dans le sud de l'île se font au détriment du rythme et de l'action, notamment dans le premier tiers du livre. Passé cela, on commence à se laisser prendre au jeu des personnages - dont certains auraient mérité d'être plus fouillés. On se surprend même à s'attacher à Pierucci, qui arrive bien tard dans la bataille...
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La petite employée, trottinant, revint pour lui dire que monsieur Balcelli le vellait dans un instant, si vous voulez bien vous donner la peine de l’attendle ici, elle montrait l’intérieur, est-ce que je peux rester dehors, bien sûl et merci… politesses teintées d’accent asiatique et de défiance. Il percevait de loin, les vagues de son des « Feux de l’Amour » et supposa que le vieux ne voulait pas manquer la moindre minute du moindre épisode. De quel rituel, cette dépendance à ce feuilleton participait-elle ? Il s’était posé la question chaque fois qu’amené à interroger des personnes d’un certain âge, après l’heure du repas de midi, il avait constaté qu’immanquablement, il les trouvait installées devant les complications si pathétiques et si captivantes des personnages du sitcom.Lui ne voyait que des masques figés par la chirurgie et le botox, qui tentaient d’exprimer, avec des décalages curieux, des sentiments dilués dans une musique lénifiante. Dix ans dans la figure, pour dix minutes devant cette cagarella !
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