AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de le_Bison


Le soleil irise de son feu le ciel de Corse ou de Rome, je m’égare dans ma géographie, d’autant plus que la gare n’est plus qu’un souvenir. Tous ce que je sais c’est qu’on s’y enfile encore quelques pastagas sous le soleil exactement, ou lorsque la lune fait son apparition. Tout en bout de comptoir, ma place fétiche, le regard qui se porte sur les serveuses, jeunes et généreuses, qui tournent autour des tables, un plateau à la main, des verres de pastis, des pintes de bière, les seins charitables qui ne demandent qu’à être pris en main, je profite de ce spectacle seul dans mon coin, histoire de philosopher sur ma vie. Ou sur la chute de Rome, bien que là, je crois que je risque de m’y perdre, autant faire ce que je sais faire, me contenter de boire mon pastis devant un bon bouquin, aux phrases longues et presque interminables – contrairement au contenant de mon verre - que j’apprécie particulièrement. En plus, la plume se met au service d’un bar… Ce n’est pas Saint Augustin qui va m’empêcher de reluquer les seins des saintes serveuses si vertueuses qu’elles me caressent l’âme sensible, les sévices de mon imagination.

Lorsqu’un bar ferme ses portes dans un petit village de campagne, c’est un peu la mort de celui-ci. Là où dans le temps l’église faisait office de lieu de communion, le bar remplit amplement cette fonction. Pourtant, tous s’y rencontrent, les chasseurs, les ivrognes, les enculés et autres prostituées. Alors lorsqu’un enfant du pays décide de le sauver, c’est l’espoir qui renait. La vie qui renait. Le désir et l’envie qui renaissent. Même les plus bourrus, les plus solitaires, le bison qui décline en son for intérieur ces deux caractéristiques, prennent le temps d’aller boire un pastis. Le concept repose avant tout sur le savoir-faire des serveuses, leurs sourires et leurs jolis postérieurs qu’après deux verres on aurait tant envie de l’attraper, pour le humer, le caresser, le pénétrer, dans la chambre du haut.

Mais l’homme étant de général un pauvre type – et je ne parle pas du bison – le paradis ne reste qu’artificiel – dis-je en regardant les seins de la serveuse se dandiner lorsqu’elle m’amène la bière qui étanchera ma soif - dans ce bas monde, triste ère où l’errance d’une vie rend triste. Je ne suis point là pour philosopher sur la vie des hommes, étant plus spiritueux que spirituel, mais ces derniers ont toujours tendance à détruire la beauté de ce monde, et pourtant quoi de plus beau qu’un bar, un pastis et une serveuse bien roulée…
Commenter  J’apprécie          462



Ont apprécié cette critique (45)voir plus




{* *}