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Critique de Flodopas78


Alberto, jeune portugais en exil au Brésil, loge chez son oncle Macedo à Bélem. Sans travail depuis quelques mois, il se retrouve à la charge de son parent qui voit d'un mauvais oeil l'inactivité de son neveu. Profitant du passage dans la ville de Baldino, contremaître d'une plantation de caoutchouc dans la forêt amazonienne, à la recherche de main d'oeuvre, Macedo suggère à Alberto de tenter sa chance. Humilié par la démarche de son oncle, le jeune homme accepte de partir. Après une remontée mémorable du Rio Madeira jusqu'à la plantation « le Paradis », Alberto est associé à Firmino, un mulâtre qui récolte le caoutchouc depuis des années pour le compte de Juca Tristao, propriétaire de l'exploitation. La chute du prix du caoutchouc condamne les « seringueiros » au labeur à vie pour pouvoir rembourser les dettes contractées à l'embauche : prix du voyage, de l'équipement et des denrées alimentaires. Entre la chaleur, la jungle oppressante et la menace des indiens, la vie des « seringueiros » est un enfer auquel très peu échappent. Plongé dans cet univers déshumanisant, le jeune homme perd peu à peu ses repères et se laisse gagner par le désespoir. Ce roman aux descriptions hallucinantes d'un univers totalement hostile à l'homme et d'un réalisme bouleversant s'inspire de l'expérience de l'auteur qui a quitté le Portugal à l'âge de 12 ans pour aller au Brésil y trouver du travail. Engagé comme « seringueiro », il s'est enfui au bout de 4 ans. Blaise Cendrars, séduit par la richesse linguistique et le réalisme de ce roman, décida de le traduire afin d'en faire connaître l'auteur.
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