AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Stelphique


✨Ce que j'ai ressenti:

« Je suis restée pendant des jours la tete entre les mains à me demander comment on faisait pour être une mère. »

Je ne suis pas sûre qu'on puisse vraiment le prévoir, l'anticiper, le saisir, avant de le vivre…Être mère. Être mère, c'est violent, exaltant, puissant, étrange, révélateur, apaisant, mais tout cela dans le même temps. C'est beaucoup trop fort pour qu'on puisse le décrire, parce que la seconde d'après, on est déjà sur une autre dynamique…Etre mère, c'est aller au-delà de ses propres limites, les dépasser, les réinventer, les retracer pour la seule et unique raison, son enfant. Parce que je suis mère, et que je sais les trésors de patience et d'amour qu'il faut déployer pour cela. Les larmes, le mal-être, les cauchemars, les insomnies, les trop-pleins. de joies, de colères, de bisous, de souffrances, de tendresses, d'impatiences. Chaque jour, il faut les gérer, les envelopper, les adoucir. Être mère, ce n'est pas de tout repos, on apprend chaque jour à le devenir, en symbiose avec son enfant. C'est lui ou elle, qui nous apprend à l'être, c'est nous qui le devenons en prouvant chaque instant notre persévérance à l'être…

Alors La mère d'Eva ne déroge pas à cette règle, elle défiera tout. Tout par amour. Si jamais elle avait un doute, en lisant ce témoignage, on peut aisément s'en convaincre…Elle est mère. Elle est mère, protectrice, maladroite, entière, aimante, colère, dévastée, surpuissante, faillible, inquiète, parfaitement imparfaite pour Eva. Avec Eva. Contre ou tout contre, mais toujours attentive à son bien-être. Elle est mère, dans tous ses temps d'hésitations, de doutes, de joies, de câlins, de bienveillance, de combats. Malgré la souffrance.

La souffrance d'Eva. Elle s'appelle dysphorie de genre, cette souffrance, et de part et d'autres, elle fait mal. Un mal insaisissable mais dévorant pour la mère comme pour la fille. Un mal-être qui vient peu à peu faire éclater la relation. Un mal intérieur qu'elles nous confient. L'une et l'autre, devant le gouffre. Juste avant le grand saut…

Ce fût un foudroiement. Cette lecture ne laisse pas indemne.

Parce qu'être mère, c'est parfois, aller jusque là. Mais on ne le sait pas toujours, on ne peut pas vraiment s'y préparer….Et cette nouvelle terre extrême, c'est comme un nouveau compte à zéro, un autre défi, une exigence immense…Peu de personnes peuvent le faire, ont le courage d'aller fouler cette terre inconnue, cet extrême déchirant. À moins d'être mère. D'avoir assez de forces, d'amour, de lâcher-prise, de tolérance, de bonté, de compréhension. Seule l'amour d'une mère peut dépasser ça, peut aller jusque là.

Parce que je vous le dis en tant que mère, cet amour-là, celui d'une mère pour son enfant, est infini. Il n'a pas de limites, de frontières, de genres ou de conditions. Il est puissant. Tout-puissant. Il nous pousse à surmonter Tout.

La mère d'Eva c'est un des combats que peut avoir à mener une femme. La mère d'Eva c'est une lecture retentissante. Deux cris de douleurs mêlés. Un foudroiement. Je n'ai pas pu m'y préparer, je l'ai juste laisser faire, et j'ai admiré l'amour d'une mère. Ca m'a fait un éclair dans le coeur. La mère d'Eva c'est nouvelle ère qu'elle accepte d'embrasser, tout simplement, tout-puissamment. Parce qu'elle est mère…La mère d'Eva.

« Je t'ai laissé être ce que tu voulais. Je suis restée sur la rive à te regarder. »


Lien : https://fairystelphique.word..
Commenter  J’apprécie          245



Ont apprécié cette critique (24)voir plus




{* *}