Le Retour à la terre, tome 6 : Métamorphoses

Quel plaisir de retrouver Manu, Mariette, Pupuce et surtout tous les habitants hauts en couleurs de leur voisinage, Madame Mortemort  en tête !
Chacun d'entre eux, à son échelle, va connaître une métamorphose, même si certains, Manu en tête, sont dans le déni. Il faut voir Madame Mortemort s'initier au téléphone portable et à la domotique, détourner d'une manière à la fois naïve et logique les émoticônes.
En arrière-plan, les humeurs de Manu sont traitées de manière beaucoup moins noire que dans la BD sur laquelle il travaille :"Plast". BD qui cause aussi du souci à son éditeur, d'où l'envoi d'un vaillant émissaire qui part, équipé de pied en cap, affronter les "riantes" contrées campagnardes.
Le volume 6 du retour à la terre est irrigué de figures aviaires, Manu devenant lui-même une figure de père oiseau donnant la becquée à sa famille, qui insufflent à la fois légèreté et tendresse aux scènes. Un univers bucolique  à l'humour subtil dans lequel le lecteur se plonge avec délices.

On retrouve notre cher Larssinet/Larcent en plein Blast et déni de futur paternité. Mariette est agacée mais reste patiente et présente pour Pupuce (Capucine leur fille) et son compagnon plein de contradictions.
C'est toujours drôle, les auteurs se moquent d'eux mêmes gentillement (ah Larssinet et ses véleités de réaliser une oeuvre psychologique profonde, ah Ferri et sa reprise d' Asterix qui se fait taxer de besogneux par les responsables de Dargau!!!), reprennent de vieux personnages la veuve Lamortemont, désormais nourrice, le vieux gourou mais aussi de nouveaux (le directeur de Dargaud et Philippe, qui vient dans sa campagne pour le persuader de refaire des choses droles et abandonner son personnage de psychopathe morbide).
C'est à la fois léger, cela aborde les sujets du quotidien et plus profond que cela car Larssinet alias Lacenet reste préoccupé par de grands soucis existentiels liés à l'abandon par son père quand il était jeune.
A lire au premier degré, c'est drôle, mais aussi au second, où les attitudes nos différents personnages peuvent nous attendrir tout simplement.
Une réussite.

Quel beau plaisir de pouvoir se plonger dans un nouveau tome du Retour à la Terre au moment du printemps, lorsque la nature se réveille.
On retrouve la famille Larssinet et leurs voisins avec un grand plaisir, toujours aussi loufoques.
Ne loupez pas ce nouveau tome, surtout si vous avez aimé les précédents.

Quel plaisir de retrouver Larssinet et ses névroses. Qu'il est touchant lorsqu'il s'identifie à un oiseau revenant au nid nourrir ses oisillons et qu'il arrive de la boulangerie avec le pain "dans le bec" !
En revanche j'ai un peu moins aimé les passages qui racontent les mésaventures de l'éditeur-adjoint (un peu clichés et convenus à mon goût).

Inconditionnel de Larcenet, j'ai pourtant été un peu déçu par ce dernier opus, assez drôle au départ mais qui rapidement se perd en humour de répétition (la participation de Ferri à Asterix par exemple) pour ne plus provoquer que de vagues sourires.

Le retour du retour...

le Retour à la terre, planche du tome 6 © Dargaud / Larcenet / Ferri / ThomasDix années ont passé depuis le cinquième tome… Dix années que les auteurs ont mis à profit, l'un pour faire quelques détours du côté du village d'irréductibles gaulois et l'autre pour signer deux oeuvres aussi sombres et tourmentées qu'incontournables.

Le temps a passé aux Ravenelles, paisiblement. Pupuce et les chats on grandit ; Manu et Mariette ont un brin vieillit… Monsieur Henri a semble-t-il retrouvé une seconde jeunesse alors que Madame Mortemont s'initie aux nouvelles technologies avec son Samsong® et ses émoticons sibyllins…

Alors que la famille est en passe de s'agrandir, à la grande surprise de Manu, le dessinateur décide de partir à la recherche de son père qui a quitté sa famille juste après la naissance de son frère… Dans le même temps, son éditeur, inquiet de la noirceur de ses dernières planches, envoie son adjoint au Ravenelle (autant dire au bout du monde) pour proposer à Larssinet de reprendre Nasty Bonzo, Ferri étant parti pour d'autres aventures éditoriales…

Après le temps des Révolutions, voici venu celui des Métamorphoses !
le Retour à la terre, planche du tome 6 © Dargaud / Larcenet / Ferri / ThomasDix années ont passé mais dès l'album ouvert, on a l'impression que c'était hier… On retrouve les avatars des auteurs dans leur version déjantée comme on retrouve des amis de longue date…

Débordant d'humour et de tendresse, les gags en deux strips (mais mas que) concoctés par Ferri s'avèrent bien souvent irrésistibles et délicieusement rafraîchissant. Jouant à fond la carte du running gag, avec un auteur en proie au doute, l'aventure au fond du carton, les chats envahissants, l'inquiétante Madame Mortemont ou l'éditeur adjoint qui part à la campagne comme on part en terre inconnue…

Manu Larcenet semble prendre un réel plaisir à mettre en scène son double de papier auquel Ferri fait vivre des aventures déjantées dont on se demande quelle est la part de réel et d'invention… Si on se doute bien que l'ermite de la forêt est un personnage de fiction, on aimerait croire que M. Henri et Madame Mortemont sont inspiré de personnages bien réels tant on aimerait les rencontrer dans la vraie vie ! le Retour à la terre, planche du tome 6 © Dargaud / Larcenet / Ferri / ThomasSon trait épuré s'avère formidablement expressif alors que dans les décors minimalistes ne figure que l'essentiel pour que le rythme du gag ne soit pas entravé par une profusion de détails qui viendrait parasiter la lecture…

[Résumé] On retrouve Manu Larssinet comme on retrouve un vieux pote alors que dix années se sont écoulées depuis notre dernière rencontre…

Succédant aux Révolutions, ces Métamorphoses tout ce qui fait le charme de la série : des personnages joyeusement déjantés, des gags à l'écriture ciselé de Ferri, le dessin épuré et délicieusement expressif de Larcenet, le tout agrémenté d'une bonne dose de poésie et d'autodérision, d'une once de surréalisme et d'une généreuse pincée d'humour loufoque…

Un album très attendu à la hauteur de nos plus folles espérances…
Le Korrigan



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Avec l'arrivée du tome 6 et après plusieurs années de silence, je me suis replongé dans l'univers singulier du Retour à la terre.
La Bd est souvent jugée incontournable, à avoir dans sa bibliothèque, faisant partie de nombreuses sélections et anthologies. Ce que j'ai donc fait.
Mais je me suis resouvenu, qu'en fait, je n'étais pas un grand fana. L'humour tout d'abord me laisse assez indifférent, les petites histoires ont un intérêt limité, on sent des efforts surdimensionnés de la part des auteurs pour extraire un élément intéressant d'une scène de vie et ça les rends du coup artificielles.
Ce tome garde toujours la fraîcheur du début, avec ses dessins colorés et légers, mais le personnage me semble être devenu plus inquiet et plus nombriliste.
Je ne sais pas bien qui fait quoi entre Larcenet et Ferri, au niveau de l'écriture du scénario et des dialogues et du dessin.
En conclusion, pas le meilleur tome de la série !

10 ans ont passé entre la publication du tome 5 et celle du tome 6 du Retour à la terre car scénariste et dessinateur ont été appelé à d'autres activités : Jean-Yves Ferri, sur les nouveaux albums d'Astérix, et Manu Larcenet à poursuivre Blast (imité par Larssinet, qui travaille sur la si ténébreuse Plast).

Mais dans la bande dessinée, quelques semaines / mois ont passé puisque Mariette poursuit son cursus en faculté, Manu continue de jongler entre sa planche à dessin et les activités domestiques au premier rang desquelles s'occuper de sa fille, Pupuce, qui grandit gentiment ... 

Mais une catastrophe s'annonce ... Enfin un méga bouleversement ! 

Mariette est enceinte ... de sept mois, mais Manu le découvre à peine ! Enfin en prend tout juste conscience et ce la l'effraie ... 

Parce que son père est parti quand il était petit, il ne sait où - juste qu'il a été abandonné et il ne veut pas reproduire le même schéma ...

Parce que l'univers de Plast est si sombre que ses planches virent au noir et que cela doit déteindre sur son moral ... 

Bref, entre dérives en forêt de l'éditeur venu le retrouver, épicier médium et sentences bien pensées de la voisine édentée ... notre pauvre Manu n'est pas bie aidé pour se sortir de sa déprime ! 

Heureusement que Mariette et Pupuce sont là pour adoucir cet univers bien sombre  ... 

Bref, un opus qui détonne avec les précédents et où je n'ai pas retrouvé la candeur et la joie de vivre des débuts de la série ... 

Mais le dessin est toujours aussi agréable, les personnages plaisants et les délires finalement bien gentillets :) 


Lien : http://les.lectures.de.bill...

Le Tome 6 vient juste de sortir, et si vous ne connaissez pas cette BD, je vous invite à vous plonger dans cette histoire tendre et drôle de Manu Larssinet, dessinateur (ca vous rappelle quelqu'un ?) qui décide de s'installer à la campagne avec Mariette. Les tomes retracent l'adaptation de ce citadin à ce monde rural, ses doutes et ses questionnements sur son travail, sa paternité. Après 10 d'absence, le duo Ferri-Larcenet fonctionne toujours aussi bien, et on retrouve avec plaisir tous leurs personnages et le jeu de mise en abyme (ah la mise en abyme, ça vaut bien quelques gags dessinés aussi !).

Dix ans après Les Révolutions, Larssinet, Mariette et Madame Mortemont sont enfin de retour ! Dans ce nouveau chapitre du Retour à la Terre (Les Métamorphoses, Dargaud), les petits chats se sont multiplés, Manu est sur le point d'achever « Plast » au grand dam de son éditeur qui le trouve trop noir (toute ressemblance…), Ferri travaille sur Astérix, Pupuce grandit et Mariette attend un deuxième bébé. Quel plaisir de replonger dans ces cases bucoliques, mélancoliques et hilarantes, entre l'éditeur qui part à la campagne comme on part dans la jungle, le déni existentiel du futur papa et surtout, surtout la découverte par Madame Mortemont des joies de la technologie ! Emoticones fous rires assurés.
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