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EAN : 9782918719625
244 pages
Editions du Riez (18/02/2013)
3.5/5   16 notes
Résumé :
Dans son petit appartement minable, Julius vit une existence qui ne vaut pas beaucoup mieux. Sa petite amie l’a plaqué. Son job est idiot. Sa voisine est fêlée. Son unique échappatoire est l’écriture, à laquelle il se consacre tous les jours. Ses histoires parlent de plombiers de l’espace lancés à travers les intestins de l’Univers, de clochards vampires courant après le soleil, de gamins qui préfèrent la chasse au dragon aux bancs de l’école.

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"Julius est un type plutôt placide. On le dit froid comme un reptile. Aussi apathique qu'un orvet."...et aux yeux des autres il passe pour un looser. En réalité, Julius est un jeune homme au regard déjà vieux qui, occupant un petit boulot pour "avoir de quoi remplir son ventre, payer son loyer, ses livres et son whisky"... refuse le schéma et la mode de vie communément admis (par ces autres, justement !) de l'épouse-père de famille-prêts bancaires-consommation galopante. Julius trouve le monde sociétal bien morne, gris et désespérant. Dès lors, le soir venu, après l'éclusion de quelques bières, il s'évade dans l'écriture de nouvelles...

...qui se trouvent entrelacées avec l'histoire de Julius dans ce petit recueil a résonance mélancolique. Un spleen faisant écho aux références musicales "rock-bluesy" dont l'auteur a parsemé ses récits, comme autant de petits îlots d'escapade.

Sur les huit nouvelles, sept sont déjà parues dans d'autres recueils et/ou différents magazines de l'Imaginaire, entre 2007 et 2011. Elles appartiennent au genre dite de "littérature générale" ou encore au fantastique, western, Fantasy, horreur... C'est l'histoire SF et aussi la plus longue : "Révolutions" que j'ai le plus goûté. Dans ce récit, F. Ferric mêle avec brio des éléments mythologiques à un voyage interstellaire. On retrouve ces ingrédients de la mythologie grecque dans la dernière nouvelle qui résume également la vie et le devenir de Julius...la boucle étant ainsi bouclé.

L'auteur se dit influencé (e.a.) par Lovecraft (attesté par la nouvelle "Le Pas du Golem" où l'horreur nait des immondices laissés derrière lui par l'homme) et Bukowski... c'est d'ailleurs à cause d'un livre de ce dernier que la vision du monde de Julius se voit confirmé.

Mais ce que j'apprécie surtout chez Ferric est son langage très imagé, son style bien particulier (déjà remarqué dans son roman SF "La loi du Désert") et ses propos acides quand il critique notre société sans vergogne...
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Bon, me voilà réconciliée avec Franck, c'est une bonne chose. J'ai beaucoup aimé ce recueil (dont je ne savais plus que c'était un recueil de nouvelles, n'ayant pas relu le résumé, puisque depuis quelques temps je ne le fais plus, vu que je trouve que les éditeurs ont une fâcheuse tendance à spoiler malencontreusement...), la façon dont il est construit est originale et très intéressante ! L'implication de l'auteur dans la ré-organisation de ces nouvelles diversement éditées au préalable afin d'en faire un bouquin à part entière est à saluer...

L'écrivain et sa folie ordinaire, en gros...

L'influence de Lovecraft est très palpable, et comme je ne connais pas Bukowski, je ne sais pas.
J'avais reproché aux "Tangences divines" une absence d'"histoire", ce n'est pas du tout le cas ici, chaque nouvelle en est une, avec un début, un milieu et une fin, de petites histoires assez glauques dans l'ensemble, très bien écrites, aux personnages très forts et marquants (masculins. pour les féminins, c'est à se demander quel compte à l'auteur à régler avec nous, hem...), et aux fonds d'actualité, de l'inanité de la vie actuelle jusqu'à ses conséquences, (la symbolique est formidable).

La seule histoire un peu (et je dis bien un peu) positive est celle de "vieille branche"... et encore, bon... J'ai beaucoup aime "has-been blues", un traitement peu ordinaire du fantastique bit-litesque.
Quant à Julius, bah, je crois que j'ai un peu la même folie, sans avoir son talent d'écriture, lol. J'essaie juste de ne pas la laisser me déborder... ;)
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Dernière semaine d'un reptile… mais qu'est-ce que c'est que ce truc ?! Recueil de nouvelles édité au format poche par les sympathiques Editions du Riez, ce petit livre vaut le détour. A vrai dire, si je l'ai acheté aux Imaginales 2013 (oui oui, 2013 !), c'est parce que, dernier jour de salon oblige, je n'avais plus beaucoup d'argent (en fait plus du tout !) mais je souhaitais absolument découvrir l'écriture de Franck Ferric. Ne pouvant me permettre de repartir avec La Loi du désert ou Les Tangences divines (les deux autres romans de l'auteur publiés au Riez), je me suis tournée vers ce recueil, à 8€, et je ne regrette pas !

L'illustration de couverture signée Bastien Lecouffe-Deharme (auteur et illustrateur du magnifique Memories of Retrocity) attire l'oeil. le petit format agréable à prendre en main, la souplesse de la reliure et le petit prix font le reste. Nous voilà propriétaires d'un recueil qui promet de nous surprendre !
La quatrième de couverture annonce huit petites nouvelles, j'en compterais neuf avec celle qui sert de fil conducteur et enlace toutes les autres, de la première à la toute dernière page : Julius, humain lambda un peu (beaucoup) paumé et un peu (beaucoup) désoeuvré oublie son quotidien dans l'écriture qu'il pratique chaque jour de la semaine. Les huit courts textes que l'on parcoure ici sont de son fait et apportent un nouvel éclairage sur la personnalité de leur auteur. Autant le dire tout de suite, c'est quand même pas très gai voire même un peu déprimant. Mais je trouve que le héros principal est un assez bon représentant de notre société contemporaine faite de consommation de masse, de routine sans réelle signification…

Le mythe est le fil rouge du recueil. Quand je dis « mythe », c'est au sens large. Il s'agit de ces thèmes qui font partie de notre imaginaire collectif, lieu commun de nos sociétés, ces thèmes qui parlent à tous et font plus ou moins partie de notre inconscient.
Franck Ferric rassemble ici un peu de tout et traite tout ça de diverses manières. Fantastique, fantasy et science-fiction, il y en a vraiment pour tous les goûts ! C'est cette diversité qui peut être le gros point positif de ce recueil car peut toucher un panel de lecteurs assez large. Malgré les différences des textes, ne vous y trompez pas, un vrai lien courre entre chacun d'entre eux, lien matérialisé par l'histoire de Julius.

Toutes les nouvelles ne m'ont pas forcément embarquée, mais globalement, j'ai adhéré. Certaines sont plus marquantes et percutantes que d'autres, à mon avis, mais encore une fois, il y en a pour tous les goûts. Je ne vous parlerai pas des huit textes en détail mais me contenterai de citer ceux que je retiendrai, deux semaines après ma lecture.
Eux plutôt que moi. Première nouvelle du recueil. Outch. Voilà qui commence fort et qui annonce la couleur. Franck Ferric revient ici sur les camps de concentration et assaisonne le thème d'une pincée de mythologie slave. C'est court mais vraiment percutant. Pas besoin d'en écrire des tartines, le message passe et il est très fort.
Révolutions. le lecteur est ici propulsé dans un monde futuriste, dans un vaisseau. Un groupe d'explorateurs de l'espace est envoyé en mission pour peupler une planète semblant avoir les mêmes propriétés que la Terre… mais évidemment, en huis clos, les personnalités s'affrontent, chacun voit son intérêt personnel et la tension monte alors que les toilettes ne cessent de se boucher ! Un poil d'humour accompagne le thème de la conquête spatiale qui m'a rappelé ma lecture du Papillon des étoiles de Bernard Werber (sur le même sujet, sans les problèmes de tuyauterie !).
Terminus. En mettant en scène une créature du folklore irlandais (le cluricaune), l'auteur revient sur l'exil de ce peuple aux Etats-Unis… et nous plonge directement dans le métro New-Yorkais !
Les Pas du Golem. C'est une ambiance et des images nettes qu'il me reste de la lecture de cette petite nouvelle. le lecteur est à nouveau embarqué dans un futur plus ou moins proche. Une épidémie étrange s'est déclarée, touchant la grande majorité de la population et faisant des dégâts assez… dégueu ! Quand j'y repense, j'ai cette sensation de moiteur et de puanteur associées à une pluie diluvienne. Beurk mais efficace !

Quatre nouvelles très différentes, comme vous pouvez le constater. Les quatre autres ne le sont pas moins et ne sont pas inintéressantes, les thèmes et leur traitement m'ont simplement moins marquée mais vous apprécierez certainement de retrouver un vampire SDF, une ambiance western avec les indiens d'Amérique ou encore le côté conte de fées d'une forêt et de son vieillard chasseur de dragons…

La descente dans la folie de ce Julius s'accélère au fil des jours, entre chaque histoire et cette neuvième nouvelle m'a plu. La conclusion, à travers le texte baptisé La Bouteille, le barbu et le sens du monde, n'est pas très claire et reste ouverte mais pour une fois, ça ne m'a pas gênée.

Je pense que je suis passée à côté de pas mal de références mais, en ayant capté un bon paquet (comme quoi, les mythes font vraiment partie de notre inconscient et un simple mot nous ouvre tout un tas d'informations et d'images stockées dans un coin de notre tête), j'ai vraiment apprécié. On sent que Franck Ferric a lui aussi emmagasiné tout un tas de choses et nous les restitue à sa façon, un peu sombre certes, mais vraiment intéressante et enrichissante.

La plume légèrement incisive et qui n'épargne pas grand-chose m'a séduite. Difficile de dire beaucoup en peu de mots mais l'auteur maîtrise l'exercice. Je suis maintenant très curieuse de le découvrir dans un format plus long, avec l'un de ses romans. Un auteur français à découvrir et à suivre, je pense !
Lien : http://bazardelalitterature...
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Le reptile, c'est Julius. Un passionné de livres qui a l'habitude d'écrire une nouvelle par jour. Son genre de prédilection ? Les littératures de l'imaginaire.
Mais bientôt, c'est son quotidien qui va être envahi par le surnaturel : suite à une chute, une bosse apparaît sur son front et ne fait que grossir. Ses collègues le regardent comme s'il était un monstre. Les gens dans la rue l'évitent. Sa voisine, habituellement si collante, se montre étrangement méfiante…

Le récit alterne entre une journée de la vie de Julius et une nouvelle que ladite journée lui inspire. de triste et solitaire, l'ambiance va peu à peu glisser vers la menace et l'horreur.

J'ai été particulièrement impressionnée par l'écriture. Comment la décrire ? Fine et précise, idéale pour raconter l'horreur grandissante qui habite le protagoniste.
Mais je ne suis pas rentrée dans les histoires que racontait Julius. Les deux premières, notamment, m'ont même plutôt refroidie. Bref résumé de chacune d'entre elles :
- Eux plutôt que moi : Seconde Guerre mondiale. Pour tenir un peu plus longtemps, un prisonnier des camps de concentration collabore avec les nazis en surveillant la porte des douches meurtrières : contrôler les entrées, s'assurer que personne ne sorte, fermer la porte qui sépare les morts des morts en sursis. le but : survivre plus longtemps que les autres. J'ai trouvé que ça manquait de rebondissements et la fin ne m'a pas surprise ;
- Révolutions : après avoir pollué la Terre jusqu'à la rendre inhabitable, l'Humanité n'a plus qu'un choix : s'exiler du système solaire. Pour cela, un seul moyen : le Hub, sorte de trou de ver fabriqué par l'homme. le vaisseau Pan transporte les premiers humains destinés à le traverser. Mais un saboteur fait échouer la mission, endommage le vaisseau et condamne tout l'équipage à une mort lente. Qui et pourquoi ? Je me suis peu attachée au personnage principal (Peter Farley, électromécanicien et narrateur), et au style : c'est un journal de bord, écrit d'un ton sec. Pas mon genre ;
- Has-been blues : un vampire poursuit l'ouest dans une espèce de Far West post-apocalyptique à la Mad Max. Musicien à ses heures perdues (qui sont nombreuses), il voit et raconte à la première personne son environnement : plus de voitures, le gasoil coûte trop cher, plus d'humains à consommer (de toute façon leur sang a désormais un goût de vaisselle), les créatures de la nuit ne sont plus que des rebuts de la société, des has-been qui ont perdu la fraîcheur de la nouveauté et sont la cible de moqueries. Un traitement atypique et intéressant ;
- Terminus : Piffard est un cluricaune : un lutin des légendes irlandaises. Émigré aux États-Unis, hantant un métro, le voilà soudain tiré de sa longue léthargie par des pleurs inhumains. Qui ose et pourquoi ? Mélange de mythe et de modernité, cette nouvelle est intéressante, quoique trop longue pour le peu qu'il s'y passe ;
- Dieu de bile : aux temps des affrontements entre cow-boys et Indiens, Joachim Stahl est un pistolero déterminé à civiliser les terres américaines et à rejoindre la côte ouest. Une malédiction pèse sur lui, le transformant petit à petit en bête sanguinaire. Cette nouvelle est intéressante pour les questions qu'elle soulève : massacre des Indiens, des bisons, industrialisation sans modération, et tout ça pour quoi ? Pour que nos cadavres reposent sous des parkings et non pas de grandes plaines herbeuses. Au début mince, mon intérêt s'est épaissi au fur et à mesure de l'histoire ;
- Les Pas du golem : la ville de Gomorrhe est mourante. Une peste immonde, tuant en trois jours et liquéfiant les cadavres en un temps record, touche toute la population sans discrimination. Rien ne sert de se barricader ou de se rationner, c'est comme si ça circulait dans l'air. Athanasius Pernath, lieutenant de la brigade sanitaire, rare humain encore en vie, lève le voile sur l'origine de cette horreur… La meilleure histoire du recueil, gore, addictive et mystérieuse. J'ai été emportée ;
- Vieille branche : Anatoli préfère aller voir son grand-père plutôt que d'aller à l'école parce qu'il lui raconte des histoires de dragon. Jusqu'au jour où la milice l'arrête et lui vole sa seule échappatoire. Pas spécialement touchée, ni par les personnages, ni par les événements ;
- La Bouteille, le barbu et le sens du monde : un jour, un homme rentre dans un bar. Mais pas n'importe lequel : c'est un bar auquel seuls les gens désespérés peuvent accéder. Un bar tenu par Dionysos en personne… J'ai été déçue par la chute – qui est également la chute finale de l'oeuvre – mais l'idée de mêler mythologie et urban fantasy est plutôt sympa.

En conclusion, ce recueil a un niveau assez inégal. J'ai découvert des pépites (Le Pas du Golem), mais aussi des déceptions (Terminus). Des moments intenses (la deuxième moitié du livre) et des longueurs (le début). Et surtout une très bonne plume.
Difficile de juger Dernière semaine d'un reptile
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Un très bon recueil de nouvelles et la découverte d'une belle plume.

J'ai été ravi de ma lecture. L'ensemble des nouvelles est super bien écrit, avec toujours le mot juste, et avec une sensibilité qui m'a parfois tiré la larme à l'oeil. J'ai beaucoup aimé les références mythologiques, l'auteur s'y connait !

L'ensemble des nouvelles est entouré d'une nouvelle où l'on suit Julius, un pauvre mec misérable dans un monde qui ne lui convient pas et qui écrit. Je me suis un moment demandé s'il n'y avait pas un aspect autobiographique…


Eux plus tôt que moi : Non ! On ne commence pas un recueil avec une nouvelle sur les camps de concentration ! Non ! C'est d'autant plus horrible que cette nouvelle évoque une réalité historique tout aussi terrible aussi bien pour le « concerner » que pour les victimes. J'avoue que j'ai découvert un pan d'histoire que je ne connaissais pas.
La nouvelle est malheureusement très prenante, avec une profondeur qui fait froid dans le dos et qui, d'entrée de jeu, nous montre le talent de l'auteur.

Révolutions : ne m'a pas beaucoup emballé. Je ne suis pas beaucoup SF et je pense que cela a joué dans ma perception de la nouvelle. de plus, j'ai trouvé le personnage féminin pas terrible, surtout qu'elle est l'objet des regards insistants de certains de ses collègues.
Il y avait pourtant bien aimé de l'idée (et les toilettes toujours en panne) et j'ai bien aimé la fin incertaine.
Ce n'est pas mon texte préféré.

Has-been blue : est une nouvelle poignante sur le destin triste et sec d'un vampire et de sa guitare dans le désert. J'ai eu ma petite larme à l'oeil quand notre vampire rencontre un pauvre zombie. L'auteur sait maitriser les mots pour faire ressortir les émotions. Et ce que je dis là, c'est valable pour toutes les nouvelles.

Terminus : L'auteur évoque la migration des créatures du petit peuple avec les migrations de population vers les États-Unis et comment ces êtres s'approprient ce Nouveau Monde. Une fin triste où les légendes s'adaptent à une société qui ne les voit plus. le tout avec humour.

Dieu de bile : une nouvelle qui ne m'a pas particulièrement emballé bien que l'élément merveilleux et les personnages soient bien maitrisés. On voit la « malédiction » ou la maladie, à vous de choisir, détruire un homme lentement.
L'auteur a su saisir à sa manière des événements historiques dramatiques pour en tirer une nouvelle sombre et angoissante.
Après, l'Ouest américain n'est pas un univers que j'apprécie plus que ça, ce qui explique que je n'ai pas vraiment accroché.

Les pas du Golem : Peut-être la nouvelle qui m'a le plus déçu. En effet, le mot Golem m'a fait penser à plein de choses, mais pas forcément à ce que j'ai lu. Il y a de bonnes références mythologiques, mais comme elles m'ont eu l'air bibliques (la ville se nomme Gomorrhe) je n'ai peut-être pas tout saisi.
Cette nouvelle d'horreur m'a fait penser à ce que j'ai pu lire de Lovecraft. Ceci dit, je l'ai trouvé un peu trop nébuleuse sur la fin (que ce soit le récit du narrateur ou la nouvelle elle-même). Je suis trop resté sur ma faim sans trop savoir ce qui est vraiment arrivé. Il manque peut-être quelque chose…

Vieille branche : a un bon petit gout d'enfance et de rêve brisé. La nouvelle m'a rappelé ces soirées à chasser le Dahut, mais sans le tragique et la misère de cet enfant. J'ai trouvé que c'était un texte doux, mais triste, sur la perte des illusions.

La bouteille, le barbu et le sens du monde : 42 ! non, pardon. le bonheur est dans le pré… ou dans un terrain vague…

Commenter les nouvelles une à une n'est pas facile, car j'ai l'impression que, même si j'en ai moins aimé certaines que d'autres, l'ensemble des textes set très bien écrits, avec une profondeur intelligente. J'ai beaucoup aimé les aspects mythologiques qui sont bien maitrisés par l'auteur.

Un recueil à découvrir.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Devant la porte des douches, il y a un sale type.
Avec sur le dos un uniforme noir charbon, sa gueule de mulet plantée sur un corps trop maigre et ses galoches déguenillées maculées de boue alors qu'autour de lui, tous marchent nu-pieds. [...]
Ce sale type reste debout pour compter ceux qui entrent. Il est le préposé aux portes : il les ouvre, s'assure d'y faire passer ni trop, ni trop peu de gens. Puis une fois que tout le monde est à l'intérieur, il les referme.
À clef.
Il compte ceux qui entrent, mais jamais ceux qui sortent.
Personne ne sort jamais de ces douches-là.
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Et alors il les voit là, les hommes gris, alignés au beau milieu du couloir avec leurs masques de chair décolorée en guise de visage, qui le fixent de leurs yeux morts. Maintenant qu'il les voit de près, il constate à quel point tout, dans leur physique, les rapproche de la terre : leurs bouches pendantes, leurs bras ballants, leurs échines voûtées et leurs mollets ancrés dans le parquet comme des pierres tombales. S'ils étaient liquides, le sol les absorberait sans doute comme le ferait du papier toilette. Mais ces monstres familiers sont de chair et il n'y a que la gravité pour les tirer lentement, avec la patience des bourreaux qui s'y connaissent, vers la finalité de leur existence.
Sous le plancher des vaches.
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Je le sais : les vampires [...], c'est périmé. Ainsi que les garous, les fantômes, les nécromanciens et tous les autres monstres qui habitaient les nuits d'avant que le désert ne se dépeuple. Avant que le soleil ne devienne plus mauvais que nous. Avant les microbes et les déficits publics et le cancer et la pollution à l'ozone et les virus étrangers et la cirrhose et le voisin potentiellement fou. La crainte de ceux-là ne nous a laissé aucune chance : pour un monstre, comment se faire respecter dans un monde qui ne tient debout que par la peur ?
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Tout ce que je sais, c'est que maintenant je m'emmerde et que Byron était un crétin. Tous ces petits cons qui écrivent sur la mort en la caramélisant au romantisme sont des crétins. Être mort, ça n'a définitivement rien de romantique.
(Dans "Has-been Blues")
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Lire est ce qu'on a de mieux à faire lorsqu'on attend des trains qu'on ne prend jamais.
(Dans "Eux plutôt que moi")
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