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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Luc Ferry nous présente une histoire de la philo simplifiée mais pas si simple pour tenter d'en montrer l'intérêt aux jeunes générations. Son approche est intéressante et assez vivante pour nous donner l'envie d'en savoir plus…

On philosophe avant tout pour sauver sa peau, se défaire de ses angoisses. Chez les Grecs l'homme fait partie du monde, il a sa place dans l'harmonie cosmique et la philosophie est une connaissance de soi et du monde qui permet de vivre bien : ne pas craindre la mort, rechercher la sagesse. Avec la Chrétienté qui va introduire le libre arbitre et surtout le salut par la foi, la religion va prendre le pas. La philosophie va se réduire à une discipline intellectuelle. Au 17e siècle on assiste à une rupture brutale : l'homme doit réintroduire de l'ordre dans l'univers, il est le centre du monde, il se définit par sa liberté contre les déterminismes de la nature. Il la transforme et la science est au service de cette transformation dans une croyance aveugle au progrès.

Nietzsche va rompre avec cet humanisme optimiste : il n'y a rien en dehors de la réalité de la vie, les idéaux ne sont que des idoles, le philosophe doit aller voir derrière les évidences premières. L'homme doit apprendre à vivre l'instant une intensité maximum de vie, il n'y a pas d'arrières mondes, pas d'au-delà. On philosophe alors à coups de marteau… Pour Heidegger, nous sommes à l'ère de la technique, nous avons perdu tout contrôle du cours du monde, la logique des moyens se fait au détriment des fins : le progrès est devenu un processus automatique et définalisé. On le voit aujourd'hui avec l'obsession de l'innovation…

Notre défi aujourd'hui est de retrouver une philosophie qui serait une sagesse, une sagesse post-nietzschéenne, à une époque où la science commence à se remettre en question avec la prise de conscience que la connaissance humaine ne peut pas être omnisciente. D'où l'importance de la notion de pensée élargie, car nous avons besoin des autres pour nous comprendre nous-même sans tomber dans une tolérance indifférente. Et certainement dans ce monde parti dans une course folle à l'autodestruction, la philosophie qui est avant tout amour de la sagesse s'avère incontournable pour retrouver le sens de la vie, son équilibre, le respect de la nature et d'autrui, la prise en main de son destin, au-delà des idéologies politiques, religieuses ou intellectuelles. Et loin des manuels de développement personnel.
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Luc Ferry propose une introduction à la philosophie originale et passionnante qui se lit comme un roman. L'ouvrage est très agréable à lire et surtout accessible et clair. Certaines personnes pensent que la philosophie est incompréhensible, l'auteur prouve le contraire en expliquant cinq courants de pensée en philosophie. Le vocabulaire reste toujours accessible au néophyte et l'auteur invite le lecteur à poursuivre sa curiosité philosophique et son apprentissage par lui-même. Pour résumer, ce n'est pas un cours de philosophie mais un livre qui permet à partir de cinq manières de voir le monde, et donc cinq éclairages différents, de se familiariser avec quelques grandes idées, et d'y réfléchir.
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J'avais décidé de reprendre mes cours de philosophie de terminale, mais je ne savais comment m'y prendre. Alors, au hasard d'une librairie, je suis tombé sur ce livre qui m'a redonné le souffle nécessaire , qui m'a apporté l' élan vital (Bergson ?) .
Ce livre de vulgarisation philosophique est fantastique pour tout ceux et celles qui débute dans la matière. Bien sûr, depuis mes lectures sont un peu plus ardues (L'éthique de Spinoza). Mais ce livre restera l'un de ceux qui ont bercé mon enfance d'apprenti-penseur.
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Je le préfère en conférencier qu'en écrivain. A force de vouloir être pédago, il en devient peu naturel. Par contre, l'écriture est simple, les grands concepts clairement expliqués et replacés dans l'histoire, ce qui nous fait sentir comment les hommes de l'époque (enfin ceux qui avaient accès à cette culture) les ont vécu, et dans quel contexte se sont développées de nouvelles théories.
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Très bon livre qui permet d'avoir une meilleure idée de ce qu'est la philo. Luc Ferry est un très bon pédagogue et arrivé à la dernière ligne le lecteur a assimilé un certain nombre de notions.
Seule ombre au tableau, l'auteur n'est pas toujours très heureux dans ses exemples. L'ouvrage est parfois inutilement orienté, avec trop de concessions au « politiquement correct ».
Ainsi, p. 160, Luc Ferry parle de « droit à la liberté » et « au bien-être ». Ce sont deux notions contradictoires. le droit au-bien être de tous, y compris ceux qui ne font pas d'efforts, se fait nécessairement au détriment de ceux qui en font, donc de leur liberté (atteinte au droit de propriété). A la notion de « droit à », concept du droit positif (celui des régimes totalitaires), j'aurais préféré celui de « droit de », concept du droit naturel (tout ce qui n'est pas interdit est permis).
L'économiste François Guillaumat déclarait naguère sur une radio libre que les français étaient des « analphabètes de l'économie ». Luc Ferry ne fait malheureusement pas exception à la règle.
Le lecteur a droit à tous les poncifs et sophismes en vogue en France.
Quelques exemples.
Page 227, Luc Ferry parle de « lois aveugles du marché ». Pour comprendre l'intérêt du marché, juste une anecdote citée par le Pr. Thomas Sowel (très bon pédagogue lui aussi) dans un de ses ouvrages (Basic Economics).
Mikhaïl Gorbatchev demande à Margaret Thatcher comment elle fait pour savoir si la population mange à sa faim. Lui, malgré une armée de fonctionnaires, n'arrive pas à avoir d'informations fiables.
Rien, lui répond Maggie, c'est le marché qui s'en charge.
Page 233 : « Dure réalité de l'univers de la mondialisation ». Ignorance des gains dus à l'échange. Un échange n'est pas à somme nulle. Il y a un plus pour chacun, sinon il ne se ferait pas. Et quelle différence entre un échange entre M. Dupond et M. Durand et un échange entre M. Dupond et M. Li Ying ?
Toujours page 233 : « la dureté du capitalisme triomphant ». On ne peut pas à la fois porter la démocratie au pinacle comme le fait Luc Ferry et critiquer le capitalisme (l'autre terme pour désigner l'économie de marché). En effet, l'économiste Ludwig von Mieses explique que la seule vraie démocratie c'est celle du marché, où chaque billet de banque compte. Tandis que les bulletins de votes des 49,99 % d'électeurs dont le candidat a perdu les élections ne valent rien.
Page 236, encore dans le cadre de l'économie mondialisée : « l'histoire se meut désormais hors de la volonté des hommes ». C'est exactement le contraire. Les choix du consommateur s'élargissent. Il n'est plus captif d'un nombre limité de producteurs, quand ce n'était pas d'un seul.
Merci quand même M. Ferry pour votre excellent ouvrage.
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La philosophie présentée d'une façon pédagogique et qui donne envie d'aller plus loin, de découvrir davantage encore ce que les philosophes ont laissé.
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Une façon agréable d'aborder la philosophie. Luc Ferry est très pédagogue et absolument pas ennuyeux
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Dans ce livre, Luc nous tutoie comme si on avait gardé les sophistes ensemble...
Mais c'est intéressant pour qui veut découvrir l'histoire de la philosophie.
Son but, ses grandes figures...
Luc est beaucoup moins agaçant à l'écrit qu'à la télé ou comme ministre...
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Un bon ouvrage pour s'initier à la philosophie, notamment avant la classe de terminale au lycée. Luc Ferry a véritablement un don de pédagogue pour expliquer, dans un langage accessible avec des exemples simples, quels sont les grands cadres de la philosophie. A la fin de ce livre, vous ne serez pas philosophes, mais vous saurez au moins à quoi vous en tenir. L'auteur peut avoir des partis pris, mais l'ensemble est plutôt sérieux et ouvert.
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Gros coup de coeur, j'ai nettement préféré celui là au légendaire " monde de sophie " par ex.
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