La critique de LECASSIN n'est qu'un vulgaire plagiat. Voilà le lien :http://www.lemonde.fr/livres/article/2011/03/22/luc-ferry-l-anticonformiste_1496856_3260.html
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Je ne puis dire grand chose sur un livre de propagande.
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Contrainte d’arrêter ses études en classe de seconde, ma mère a toujours eu une passion pour les livres. Aujourd’hui encore, elle lit trois ou quatre ouvrages par semaine, des romans comme des essais. Elle nous a élevés, dès la plus petite enfance, avec un exercice quotidien assez particulier. À chaque dîner, de façon quasi rituelle, elle nous incitait à réfléchir sur le sens des mots. Je me souviens, entre autres, de discussions sans fin sur des termes désignant des qualités ou des défauts : qu’est-ce que l’arrogance, l’orgueil, la vanité, la présomption, la différence entre l’envie et la jalousie, etc. Elle nous invitait sans cesse à discerner les nuances les plus fines entre ces notions voisines. C’était assez amusant et original quand on y repense, vu de nos soirées télévisées d’aujourd’hui. En fait, nous n’étions pas très loin d’une dissertation de philosophie. Cet exercice intellectuel m’a laissé un souvenir durable.
J’ai eu la chance d’avoir pour parents deux êtres à part. Mon milieu familial avait ceci de particulier que, si mon père n’avait qu’un certificat d’études et ma mère son brevet des collèges, l’un et l’autre ne plaçaient rien au-dessus des choses de l’esprit. Mon père était un bon violoncelliste, passionné de musique classique. Sa soeur, ma tante, excellente pianiste, fut même l’assistante de Cortot à l’École normale de musique, et ma mère a lu sans doute plus de livres que je n’en lirai jamais. Eux qui n’avaient aucune fortune, qui n’avaient donc pas eu la chance de poursuivre leurs études et qui venaient eux-mêmes d’un milieu très modeste, avaient la conviction — pourquoi ? c’est encore pour moi un mystère — que la formation de leurs enfants ne pouvait se faire que dans l’ordre de l’instruction, non pas dans l’ordre de l’argent.
La sagesse des mythes : la mythologie en BD !