Gagnons donc du temps : je vous propose de partir de l'idée que, fondamentalement, la philosophie, je veux dire toutes les grandes visions philosophiques de Platon jusqu'à Nietzsche et ce, sans exception aucune, est une tentative grandiose pour aider les humains à accéder à une « vie bonne » en surmontant les peurs et les « passions tristes » qui les empêchent de bien vivre, d'être libres, lucides et, si possible, sereins, aimants et généreux. Si on désigne par le mot « salut », comme nous y
invitent les dictionnaires, « le fait d'être sauvé » (c'est la même étymologie) d'un « grand danger ou d'un grand malheur », alors, les grandes visions philosophiques du monde sont d'abord et avant tout des doctrines du salut.
Je commencerai par un constat commun : si vous prenez le temps de jeter un oeil aux ouvrages de synthèse, manuels scolaires ou livres d'initiation divers qui d'ordinaire prétendent introduire à la philosophie, vous y verrez que cette dernière s'y trouve le plus souvent définie comme un «art de la réflexion», un «exercice de l'esprit critique», voire comme une «initiation à l'argumentation».
La sagesse des mythes : la mythologie en BD !