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EAN : 9782100773282
144 pages
Dunod (26/09/2018)
3.57/5   7 notes
Résumé :
Le vin de Bordeaux sera-t-il bientôt cultivé en Angleterre? Verrons-nous des kangourous dans nos jardins ? Des oiseaux, des poissons, des arbres et même des forêts entières se déplacent. Dans notre environnement tout est mouvement, mais faut-il s'en inquiéter ?
Deux naturalistes de renom font un point sur ces bouleversements, avec ce message rassurant : faisons confiance à la nature. Graines voyageuses, retour des loups, grenouilles géantes, escargots ita... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Des kangourous dans mon jardin... quel drôle de titre ! Et pourtant, ça pourrait bien arriver à certains Français... Si vous lisez le livre, vous comprendrez pourquoi.

A travers divers chapitres, et grâce à des exemples très concrets, les deux auteurs naturalistes, nous démontrent que la nature n'est que mouvement et changement, et que donc il ne faut pas s'en effrayer, mais plutôt la laisser faire.
Que ce soit à cause (ou grâce) à l'action humaine, elle est amenée à s'adapter, jour après jour.
Par exemple, certaines espèces exotiques se sont implantées chez nous. le réflexe humain est de les contrôler pour réparer l'erreur commise. Mais aujourd'hui, l'histoire nous a prouvé que la nature s'autorégulait, et que parfois, l'Homme faisait plus de mal que de bien en essayant de remédier au problème (qui n'en était peut-être pas un finalement).

La pression humaine sur la planète a accéléré le réchauffement climatique et donc ces changements. Mais la nature étant résiliente, elle saura certainement trouver une solution.
Les Réserves de Vie Sauvage de l'ASPAS le prouvent : quand on laisse la nature tranquille, la biodiversité renaît, comme par magie. Et ça, ça redonne de l'espoir.
Par contre, si les êtres humains n'agissent pas rapidement pour diminuer leur impact, nous ne pouvons pas être aussi confiant quant à l'avenir de notre espèce. Saurons-nous nous adapter ?
J'espère surtout que nous saurons agir à temps... mais il est grand temps !

C'est une lecture très intéressante, avec un regard différent de ce que j'ai pu lire sur le sujet. Moi qui ai fait des études en gestion et protection de la nature, j'aime beaucoup l'idée de contrôler le moins possible les choses, pour laisser la place légitime à la nature... tout en limitant notre action négative sur elle, bien sûr.

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Non ce n'est pas une lubie et encore moins une craque du Farfadet malicieux mais bel et bien le titre d'un livre des éditions DUNOD écrit par deux auteurs spécialistes de la Nature, écolos jusque dans l'énoncé rhétorique de leurs convictions profondes.

Entre interventionnisme et laisser faire se situe leurs visions du devenir de notre planète et de l'évolution naturelle des règnes vivants qui la caractérise : plantes et animaux. L'homme super prédateur et déprédateur n'est pas oublié surtout comme cause première des bouleversements climatiques qu'ont générés ses activités ravageuses et polluantes au cours des deux derniers siècles.

Si bon nombre d'entre eux, m'y incluant évidemment, sont compromis dans ces basses besognes et consommations d'énergie voraces à l'origine du réchauffement climatique observé depuis plusieurs décennies, il en est d'autres conscients des maux et catastrophes engendrés présents et à venir, qui cherchent les solutions pour freiner cette montée excessive de la température qui remodèle les terres, les rivages, métamorphose les paysages ce qui provoque des migrations importantes des zones climatiques et des espèces vivantes végétaux, bêtes, et humains se déplaçant depuis les terres devenues arides vers des régions tempérées, suffisamment irriguées et donc viables et cultivables.

C'est cette remontée vers le Nord de tous ces êtres vivants que nous expose Georges Feterman & Marc Rigaud en en faisant le constat inéluctable. Mais, plutôt que de verser dans le catastrophisme alarmant, ils nous expliquent que la Nature, même mise à mal, sait compenser et, avec le temps, soigner les plaies occasionnées par nos excès de consommations de matières nutritives et transformables complétés de nos incessants manques de soins, pratiquant en quelque sorte l'autoguérison... nous recommandant vivement de lui faire confiance...

Eh oui !... La Nature sait, mieux que nous les humains, comment s'y prendre pour survivre aux maux que nous lui infligeons et se régénérer. Il n'est qu'à observer comment elle se meut, et fait se déplacer ses occupants générateurs et activateurs de toutes formes de vies.

Quelle magistrale leçon de sciences naturelles ! La Vie se manifeste en tout premier lieu par le mouvement... gestes initiaux dans ce qui est croissance, sur place, elle érige vers le haut, gestes impérieux dans la survie, elle progresse horizontalement... qu'importe la durée... dans l'espace elle concentre le temps, dans le temps elle investi et augmente l'espace.

Mais ceci veut-il dire que : alors, basta !... poursuivons nos oeuvres destructrices en usant de toutes ses ressources qui semblent inépuisables, nous disant que Elle, Dame Nature, palliera à tous les ravages résultant de nos excès et réorganisera la Vie d'un endroit à l'autre, sans jamais se lasser ?

Non, il ne peut être question de poursuivre ces activités de maltraitance de nos sols pour en extirper le maximum de nourriture et d'énergie ; il faut nécessairement ralentir notre consommation dans tous les domaines correspondant à nos multiples besoins et donc cultiver exploiter avec discernement en employant des méthodes écologiques respectueuses des écosystèmes et de tout ce qui s'inscrit dans le Vivant.

Poursuivant leur démonstration, Georges Feterman & Marc Rigaud, nous indique que là où la Nature produit elle même des changements, des déplacements d'espèces, nous n'avons pas à intervenir sinon, nous mettant en retrait, favoriser ces mutations provenant d'une « Sagesse » qui nous dépasse, nous étonne mais doit aussi nous rassurer. J'ai fort bien apprécié leur réflexion.



Finalement il s'agit d'un côté, de respecter tout ce que la Nature met spontanément à notre disposition pour l'exploiter « honorablement » à travers une agriculture saine, biologique, raisonnée, une utilisation modérée des énergies venant du sol à progressivement compenser par des énergies dites renouvelables, et, de l'autre, laisser s'accomplir ce que la Nature met en oeuvre pour sauvegarder sa magnificence et les espèces qu'elle génère, fait évoluer et déplace au fil du temps.

Ainsi, attendons-nous un jour à accueillir des kangourous dans nos jardins, nous n'aurions alors plus qu'à nous en réjouir.
Lien : http://www.mirebalais.net/20..
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Un livre qui fait en quelque sorte l'inventaire de l'état de la faune (et un peu de la flore) en France en démontrant que pour que la nature reprenne ses droits, il faut la laisser tranquille.
Tranquille évidemment en ne chassant pas les animaux qui nous dérangent et en ne détruisant pas leurs milieux naturels mais aussi, en essayant pas de l'aider ou de la contrôler.
Partant du principe que la nature est en perpétuel changement, essayer de la contrôler c'est empêcher un développement harmonieux de la faune et la flore. Les meilleurs exemples étant les espèces introduites par erreurs ou volontairement qui pour la plupart commence à s'intégrer à l'écosystème : le titre, volontairement saisissant, explique que même des kangourous (d'ailleurs plutôt des Wallabys) sont redevenus sauvages et font maintenant parti du paysage sans être une espèce invasive.

Le fond de l'ouvrage est un plaidoyer pour laisser la nature vivre et arrêter de la chasser et de la matraquer ; il faut lui octroyer de la place car son utilité est indéniable pour nous. Sans nature, plus d'humains.

Un livre très bien écrit, qui permet de découvrir la faune française, notamment celle particulière des espèces dites « invasives » ou « nuisibles » ou des espèces disparus qui reviennent peu à peu chez nous.
Quelques jolies photos illustrent les propos des auteurs en toute fin de ce petit ouvrage.
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Comment la nature évolue et pourquoi il faut lui faire confiance.

Un livre simple, pédagogue, agréable à lire, très bien documenté, par les deux naturalistes.
Malgré le rôle souvent néfaste de l'homme, ils font confiance à la nature, à partir où on lui laisse sa chance, car elle a les capacités de s'adapter, et l'a toujours fait.
A propos des forêts, ils écrivent :
« Aucune intervention n'est nécessaire dans ces lieux préservés, qui existaient bien avant nous, et n'ont pas besoin de nous ! L'homme est plus un problème qu'une solution ! »

Des exemples précis et chiffrés de déplacement et de disparitions d'espèces animales, de végétaux, d'adaptation aux conditions climatiques.
« L'Europe a perdu en 30 ans, 80% de ses populations d'insectes, et + de 400 millions d'oiseaux d'espèce jusqu'ici communes. »
A la fin, des photos illustrent les sujets.

Conclusion des auteurs :
« La nature bouge et réagit, quel que soit l'impact des activités humaines. Ds certains cas, comme pour la disparition totale d'une espèce, cet impact est irréversible. Mais dès qu'on la laisse libre, la nature se régénère et explose de vie. »




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Récit sous format de documentaire sur les adaptations, les comportements des animaux sauvages (ou non) qui vivent autour de nous, au plus près de nous ou même plus loin. J'ai apprécié ma lecture mais sans plus ; je préfère regarder ce genre de contenu que de le lire.
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Citations et extraits (41) Voir plus Ajouter une citation
nos mentalités sont encore trop méfiantes, voire hostiles à l'égard de la nature. Le chercheur François Terrasson, auteur du livre fondamental "La peur de la nature", déclare que, par définition, la nature est ce que nous ne maîtrisons pas. Et notre espèce déteste ce qui échappe à son contrôle : même les espaces dits naturels sont "gérés", c'est à dire qu'on n'y tolère que ce qui nous semble intéressant, sans laisser la nature évoluer spontanément. C'est le paradoxe d'aujourd'hui : nous acceptons au quotidien les dangers terribles des pesticides, du nucléaire ou des accidents de la circulation, mais sommes horrifiés à l'idée de rencontrer une malheureuse vipère, qui fuira pourtant à notre approche. Il est grand temps de nous réconcilier avec le reste du monde vivant.
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Avec une chute de 33% de leurs effectifs en 17 ans, les oiseaux les plus touchés sont ceux des zones d'agriculture intensive, comme l'alouette des champs ou la perdrix grise, ce qui met clairement en évidence l'utilisation des substances chimiques de synthèse.
Les solutions sont connues. Elles passent d'abord par l'arrêt définitif de l'utilisation de toutes formes de pesticides, donc par l'encouragement à la reconversion en agriculture bio. (...)
Une autre mesure passe par la préservation et l'extension des milieux naturels : une meilleure diversité végétale permet une meilleure diversité des insectes, des oiseaux et de toute la faune. Encore une fois, faisons confiance à la nature : laissons des espaces libres de toute gestion, ses incroyables capacités de résilience la feront exploser de vie.
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Les personnes de plus de 50 ans s'en souviennent : lorsqu'ils étaient enfants, durant n'importe quel trajet en voiture l'été, il fallait s'arrêter régulièrement pour nettoyer le pare-brise. La cause ? Une véritable purée d'insectes écrasés. Triste spectacle mais bon signe : les insectes étaient encore fréquents, et la nature grouillante de vie. (...) Cette époque est révolue.
La première raison de cette hécatombe est évidemment l'usage massif des pesticides, pudiquement rebaptisées "produits phytosanitaires" par l'industrie de la chimie. Ces molécules de synthèse, aspergées régulièrement sur nos cultures, se retrouvent dans nos assiettes et jusqu'au plus profond de nos organismes. Elles ont été créées pour tuer des êtres vivants qui fonctionnent comme nous, et leur raréfaction est un avertissement sur ce qui nous attend, car nous sommes au bout de la chaîne alimentaire. En attendant, l'Europe a perdu en 30 ans 80% de ses populations d'insectes, et plus de 400 millions d'oiseaux d'espèces jusqu'ici communes... En moins de 20 ans, un tiers des oiseaux ont disparu des campagnes françaises, principalement dans les zones agricoles où des pesticides sont répandus.
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L'ouverture des milieux forestiers et le défrichement ont donc conduit à la constitution des paysages qui ont été les nôtres, et ce jusqu'au milieu du XXe siècle. Par exemple, la garrigue actuelle n'a aucun rapport avec la nature qui existait avant l'arrivée des humains. Ce sont eux qui ont éliminé les arbres et la végétation pour en faire ce milieu sec et presque désertique devenu typique de la Provence. Nous nous approprions aujourd'hui ces caractéristiques, mais du point de vue écologique, nous pourrions aussi être considérés comme une espèce invasive à problèmes...
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Prendre un petit café pour faire une pause, un chocolat pour terminer un repas, saupoudrer un plat de poivre, toutes ces agréables possibilités de notre vie quotidienne sont des héritages des voyageurs naturalistes. Souvent au péril de leur vie, ces explorateurs ont rapporté, après de dangereuses expéditions longues de plusieurs années, des épices et des végétaux qui ont bouleversé nos habitudes. Notre époque est formidablement riche de ces moyens mis à notre disposition. En buvant un café, on en bénéficie sans y penser.
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