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Critique de Alyxiel


Il y a quelques mois je suis tombé par hasard sur un reportage parlant d'un homme qui avait vécu en face de chez Hitler. J'ai tout de suite été attendri par le visage grave et doux à la fois de ce charmant grand-père. Il avait le physique d'un homme le 78 mais le regard pétillant un enfant.
Comme j'avais loupé une partie du reportage je me suis acheté le livre pour savoir plus.
Edgar Feuchtwanger est le fils unique d'un éditeur et neveu de l'écrivain Lion Feuchtwanger. En Février 1939 il fuit vers l'Angleterre avec sa famille. En 1947 il reçoit son doctorat d'histoire de Cambridge . En 2012 il publie sa biographie.
Ce livre commence alors que Edgar à 4 ans. Ilest donc rédiger avec tendresse et imagination car à cet âge, il ne comprenait pas la situation. Il y a même une touche de fantaisie dans les premiers chapitres.

J'aime les biographies car les faits sont réels et ont été vécus. Ici pas de place pour la créativité ; Edgar Feuchtwanger nous livre ses souvenirs tels quels.
On observe une montée du nazisme au plus près du tyran. Edgar du haut de son enfance, le voyait comme un voisin ordinaire malgré son début de notoriété. Plus on avance dans le récit plus la tension est palpable. Hitler il apparaît comme un homme dérangé aux idées de grandeur. Parfois il m'a été difficile d'imaginer que l'homme le plus horrible de l'histoire vécu dix ans en face d'une famille de juif sans s'en rendre compte. Je pensais que le titre pouvez laisser sous-entendre que d'une manière improbable l'écrivain allait montrer une facette plus humaine d' Hitler, mais non! Il reste le monstre que l'humanité connaît.

Comme Edgar est dans sa petite enfance au début du livre nous avons une vision édulcorée du monde d'un petit garçon qui vit dans un milieu protégé et aimant. Sa mère est douce et fait en sorte que son mari et son fils soient au mieux. Ça passe beaucoup par les petits plats qu'elle prépare.
Son père représente plus l'action discrète à mes yeux. Il était éditeur et avez donc un poste que je soupçonne investi dans la Résistance allemande L'ascension d'Hitler va fortement le perturber et du coup perturber le quotidien d' Edgar. Sa tristesse imbibe les derniers chapitres. La peur est lisible le dernier tiers du livre.
La nourrice d'Edgar tient une place cruciale dans sa vie. Elle est le rempart vers qui il peut se tourner. Souvent seul avec elle, Edgar développe une réelle affection pour elle. Elle est la lumière de sa vie, et remplace bien souvent sa mère où est la grande soeur qu'il n'a pas eu. Elle disparaît alors que les nazis raflent les juifs de son quartier. Elle laisse un grand vide dans son coeur d'enfant.

J'ai été touché par l'expérience d'Edgar savoir que le plus grand tyran de l'histoire habite en face de chez soi a dû être terrifiant bien des égards, bien qu'à l'époque personne ne se douter de l'ampleur de l'horreur.
Pour ma part ce livre ne permet d'apprécier le fait d'être née dans une époque et dans un pays en paix.
Un livre fort et instructif.
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