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EAN : 9782889441792
250 pages
Slatkine et Cie (17/12/2020)
3.64/5   37 notes
Résumé :
Dix-huit ans se sont écoulés depuis l'apparition du
virus Verna. Le monde a sombré dans le chaos. Les
pays, les gouvernements, les médias, Internet, les
hôpitaux, l'armée, la police et bien d'autres vestiges du
monde de l'avant ont disparu. La mondialisation
n'existe plus et l'absence de moyens de communication
empêche de savoir ce qui se passe de l'autre côté de ce
qu'était naguère une frontière. Dans ce monde d'aprè... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Un nouveau polar de Nicolas Feuz est toujours une découverte surprenante et agréable, et celui-ci n'y fait pas exception, un grand merci aux Editions Slatkine et en particulier à Delphine pour ce SP. Ce livre a été publié en décembre sous la forme d'un feuilleton, mais je préfère le lire une fois terminé. Il est la suite de Restez chez vous, publié au printemps 2020 lors du premier confinement. Nous y retrouvons les mêmes protagonistes, du moins ceux qui ont survécu, dix-huit ans plus tard.

Alexis, le plus jeune fils d'Elise Marval a justement dix-huit ans, il est l'un des treize élus, avec ses douze frères, chacun vivant dans un palais réparti dans la francophonie, les Etats tels que nous les connaissons n'existent plus, le monde se divise en zones linguistiques séparées les unes des autres et sans communication entre elles. Neuchâtel est la capitale de la Francophonie (une idée évidemment très judicieuse de notre procureur préféré!). Alexis vit à Genève, dans ce qui était autrefois l'immeuble de la télévision suisse romande, il ne sort jamais de son grand loft, vit une vie hyper privilégiée et sa seule mission est d'assurer la reproduction via la banque de sperme. Désormais les relations sexuelles sont interdites et seuls les élus fournissent leur semence pour la fécondation in vitro. Alexis est passé de sa campagne (Les Verrières c'est vraiment le bout du monde) au palais genevois et n'a strictement aucune idée de ce qui se passe dehors. Juste avant son départ, sa mère a brûlé tous les livres de leur maison, ce qui a beaucoup fâché l'adolescent, d'ailleurs la Gouvernance interdit désormais les livres. Lors d'un incident dans son loft, il rencontre Billie, une jeune milicienne de son âge et désormais sa vie va changer, le voici lancé dans un incroyable road-movie à travers une Suisse romande méconnaissable.

Il s'agit d'un roman assez court donc je n'en dirai pas plus pour ne pas gâcher le plaisir de la découverte, mais on y retrouve un retournement de situation complètement inattendu, ce qui est la marque de fabrique de l'auteur, quelques scènes bien sanglantes comme on aime, un hommage à d'autres auteurs de polars et des personnages récurrents. Dans le contexte de la pandémie et de sa gestion par les autorités du pays, ce roman est le bienvenu. le moral des Suisses est en berne et seulement trente-sept pour cent de la population fait encore confiance à nos autorités pour gérer cette épidémie, je n'en fais pas partie, je suis de l'avis majoritaire : le Conseil Fédéral fait vraiment n'importe quoi, on prend les mesures à contre-temps, on les durcit ou on les allège aux mauvais moments, on sacrifie le monde de la culture et les petits commerçants, la campagne pour la vaccination tient plus de la propagande soviétique d'autrefois que de l'information, avec ses « héros » photographiés dans chaque canton (les premiers vaccinés) et les menaces vagues faites aux personnes qui refusent de servir de cobayes. Heureusement l'analogie s'arrête là et je doute que les autorités veuillent déporter les gens à La Brévine (la Sibérie de la Suisse). Nicolas Feuz nous offre un roman extra qui raconte notre région dans vingt ans, devenue une dictature sanitaire, mais le vent de la résistance se lèvera. Il ne s'agit pas à proprement parler d'un polar, mais plutôt d'une dystopie, qui devrait nous remonter le moral. Comme toujours, un roman de Nicolas Feuz permet de passer un très bon moment et celui-ci, inspiré par l'actualité, tombe à pic.

Lien : https://patpolar48361071.wor..
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En 2038, 18 ans après l'apparition du virus Verna, décrite par l'auteur dans le feuilleton du confinement ”Restez chez vous“, le monde est décimé, les ressources sont rares, l'accès au vaccin est restreint, les hommes élus ne servent plus qu'à la procréation, tandis que le pouvoir est féminin. Une dystopie qui raconte une Suisse romande de l'exprès, où la gare Cornavin est devenue une zone de non-droit et le siège de Nestlé un crématorium, qui joue avec les références locales et actuelles du lecteur et l'entraîne dans un road-trip à la fois horrifique et jouissif.
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J'ai emprunté ce livre à la bibliothèque, et il était classé parmi les policiers. En lisant le résumé ça m'a un peu intriguée, et à la lecture des première pages, pour moi c'était plus clairement une dystopie qu'un policier. ça tombe bien, j'aime bien les dystopies! Mon seul tort serait peut-être de ne pas avoir lu "Restez chez vous" qui apparemment venait avant celui-ci, mais bon tant pis!
Ce livre est assez court, l'histoire assez prenante, mais il faut quand même arriver à se plonger dans l'univers créé par l'auteur.
On va suivre Alexis, dix-huit ans, qui est un des "élus", tout comme ses frères. En tant qu'élu, chacun vit dans un palais, un peu partout sur les terres de la "Francophonie". Et comme les relations sexuelles sont interdites, les élus sont les seuls qui doivent donner leur semence pour des inséminations. En plus il y a très peu d'hommes, et ce sont les femmes, nombreuses, qui dirigent tout, et qui d'ailleurs forment le corps de la "milice", il n'y a que des miliciennes, pas de miliciens.
Sans trop dévoiler l'intrigue, l'auteur va nous emmener à travers ce qui était autrefois (c'est-à-dire ce qui est à notre époque) la Suisse, et Alexis va découvrir un monde qu'il ne connaissait pas, et surtout qu'il ne soupçonnait pas d'exister! Par contre un passage m'a un peu "choquée":
C'est en tous cas très intéressant de voir la prise de conscience du jeune homme sur tout ce qu'il peut se passer à l'extérieur de son palais.
Je regrette un peu que le roman soit aussi court car certaines choses sont allées un peu vite et auraient mérité d'être plus exploitées.
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On se retrouve immédiatement en pays connu. J'ai retrouvé avec plaisir les personnages de « Restez chez vous », le polar du 1er confinement de l'auteur, à commencer par Elise Marval.
Habitante de Genève, c'est un plaisir de me retrouver au Quai Ernest Ansermet, au seizième étage de la Tour de la Télévision et c'est toujours sympa d'évoluer dans des lieux familiers, même si ma pauvre région est méconnaissable ! 18 ans après le début de la pandémie, le monde a drastiquement changé. Tout le monde des médias est de l'histoire ancienne : plus d'Internet, plus de techniques de communication, fin de la mondialisation, plus de culture, plus de livres, plus d'échanges, plus de voyages…
Le livre est carrément anti-complotiste et se situe dans un monde totalement détruit, un monde dans lequel les institutions qui nous sont familières ont disparu (police, justice, gouvernement démocratique…) et toujours le petit clin d'oeil à ses amis auteurs de polars qui font une apparition dans le casting…
La Suisse Romande est au centre du roman mais l'action pourrait se dérouler n'importe où dans un monde ravagé par un virus meurtrier au-delà de l'imaginable dans lequel la seule chance de survie est le vaccin. Ce n'est pas vraiment un polar, c'est plutôt un roman d'anticipation qui se déroule en 2038. Ce n'est pas un livre sur la Covid car le virus semble être nettement plus meurtrier, ce qui est rassurant car on se dit qu'on a échappé au pire…
A moins que cela ne reflète la situation après les prochaines vagues.
Une question se pose : dans le cas d'une troisième vague, l'auteur nous fera-t-il cadeau d'un rendez-vous journalier sur un Internet encore existant ?

Un très grand merci à l'auteur qui nous a offert le livre sous forme de feuilleton journalier sur Facebook et aux Editions Slatkine qui m'ont permis de le découvrir dès la fin du Calendrier de l'avant. Toujours un plaisir pour moi de lire cet auteur suisse que j'affectionne tout particulièrement.
Lien : https://www.cathjack.ch/word..
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A lire dans l'ordre
Plus un Science Fiction qu'un thriller. le mix est très bien fait.
Pas trop dépayser, c'était la route des vacances 😉
À quand une suite
Un auteur de talent qu'on voit trop peu.
Ses one shot et ses sagas sont très bien.
Vive la Suisse et ses montagnes.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
L’élu se souvenait des mises en garde de sa mère au sujet de Fribourg. L’histoire enseignait qu’un homme infecté par Verna s’était suicidé en se jetant du pont de la Poya. Ceux qui avaient ramassé son corps cent mètres plus bas, sur les dalles de béton de la station d’épuration des Neigles, avaient contracté le virus et contaminé leur entourage. L’effet boule de neige s’était amplifié, la situation était rapidement devenue incontrôlable et l’épidémie s’était propagée à toute la ville et ses environs.
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L’œil rouge du drone fixait Alexis. L’engin faisait du sur place à deux mètres de lui, à la hauteur de son visage, comme pour le défier en combat singulier. Si le canon se mettait à tirer, l’élu savait qu’il n’avait aucune chance. Il se souvenait de l’homme qui avait pris Adélaïde en otage. L’ADS l’avait aussitôt neutralisé.
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Vidéo de Nicolas Feuz
VLEEL Slatkine Special Justice Vincent Courcelle Labrousse et Nicolas Feuz
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