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Les Habits Noirs tome 6 sur 9
EAN : 9782824705637
550 pages
Bibebook (07/06/2013)
3.75/5   4 notes
Résumé :
Ce sixième opus nous plonge plus avant dans ce monde du cirque dont Féval a fait l'un de ses univers de prédilection. Saladin, le «fils» d'Echalot et de Similor, a grandi au sein du cirque de Mme Samayoux. Héritant de la mauvaise nature de son pèr...
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
De l'eau a coulé sous les ponts depuis la mort du vénérable colonel Bozzo-Corona et de ses principaux acolytes, M. Lecoq et la charmante Marguerite Saloudas, et la moindre des choses est de dire que les Habits Noirs sont tombés bien bas. La bande de malfaiteurs est maintenant dirigée par une bande de grigous vieillissants sans génie, ni panache, comportant même dans leurs rangs - j'ose à peine vous le dire - d'anciens notaires ! Peut-être est-il temps de laisser un peu de sang neuf entrer dans la croupissante association... C'est ce que pense le jeune Saladin, avaleur de sabres dans la respectable compagnie de saltimbanques de la corpulente Mme Samayoux. Saladin n'a que seize ans, mais il compense sa juvénilité par une ambition dévorante et un pragmatisme à toute épreuve. Quand le destin met sur sa route une jolie fillette adorée par sa jeune et très belle maman, Saladin n'hésite pas une seconde : il kidnappe la petite pour en tirer une substantielle rançon. Mais que a dit que “le crime ne profite jamais”? Certainement pas le bon colonel Bozzo en tout cas !

Je me souvenais de ce tome comme l'un des plus faibles de la série des “Habits Noirs” et c'est impression s'est confirmée à la relecture. Pourtant, cet opus-là ne manque pas d'atouts dont un anti-héros assez intéressant, des passages délicieusement truculents en compagnie du cirque Samayoux et un mari jaloux à la Othello très charismatique. Malheureusement, Féval y abuse un peu trop du pathos, genre dans lequel il n'a jamais été tout à fait à son aise. L'opus se déroulant plus de dix ans après la fin des précédents tomes, l'absence des anciens méchants s'y fait aussi cruellement sentir - c'est que je m'y étais beaucoup attachée, moi, à ses crapules audacieuses ! - et leurs héritiers manquent tristement de carrure. S'ajoute à cela une fin très précipitée et globalement insatisfaisante. Qu'on ne s'y trompe pas, ce sixième livre se lit très bien et reste divertissant, mais Féval a fait bien mieux et, heureusement, le fera encore.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Quand Médor avait descendu l’escalier naguère sous le coup de son premier étonnement, son dessein n’était autre que d’attendre Lily en bas, sur le pas de la porte. Lily ne sortait jamais ; elle devait être quelque part aux environs, guettant peut-être son retour à lui, Médor, qui, de son propre aveu, était en retard.
Mais sur le pas de la porte, il trouva la voisine qui s’était montrée discrète et charitable lors de l’arrivée de Justin.
Cette voisine, pour se dédommager, avait rassemblé là une demi-douzaine de commères des deux sexes et racontait, avec force embellissements, l’équipée de la Gloriette.
– On ne peut pas toujours pleurer, disait-elle, et puis le monsieur appartient peut-être à la haute administration. On dit que les chefs font comme ça de jolies connaissances, sans bourse délier et rien qu’en chantant : « J’ai le bras long, ma petite mère » sur l’air de Ma Normandie, je me brûle l’œil au fond de la rivière. Faut bien rire un peu, dites donc ! n’empêche que la Gloriette était en déshabillé, pas gênée du tout, vis-à-vis du monsieur, préfet ou marquis, tiré à quatre demi-cents d’épingles, avec barbe moderne et cheveux coiffés par le perruquier, tout ça noir, mais noir ! noir ! que le cocher avait une perruque blanche, à treize boudins, et le valet de pied pareillement de même, en plus que les chevaux étaient harnachés de cuir verni avec toutes les boucles en or, et des peintures aux portières : sauvages qui tenaient des massues et supportaient une couronne au-dessus du blason, Ça s’appelle comme ça, je l’ai su à l’Ambigu. Et que le grand seigneur a donné la main noblement à la Gloriette qui faisait ses manières. Et fouette cocher, ni vu ni connu, au galop pour l’île d’Amour ou autre, à Asnières, quarante francs par tête... voilà !
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Quelque part, tout au fond de l’inconnu, il est des trous enfumés pleins de moite chaleur et bourrés d’asphyxies, où vous tomberiez morte au bout de dix secondes, madame, mais où l’on s’amuse autant et mieux que chez vous. Il y a là des élégances relatives, des raffinements qui font peur, des galanteries, des comédies. On vit, on pêche, on aime, on trahit comme chez votre voisine ; c’est un monde, un vrai monde.
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L’art d’avaler des sabres endurcit peut-être l’âme. Le jeune Saladin devait tout à Échalot, car Similor son père ne lui avait jamais distribué que des coups de pied. Nonobstant, Saladin n’entourait point Échalot d’un respect pieux. Bien que ce dernier l’eût nourri au biberon, à une époque où deux sous de lait étaient pour lui une dépense bien lourde, Saladin ne gardait à son bienfaiteur aucune espèce de reconnaissance. Échalot convenait que cet adolescent avait plus d’esprit que de sensibilité, mais il ne pouvait s’empêcher de l’aimer.
La fillette brune de teint, rousse de cheveux, s’appelait Fanchon (au théâtre mademoiselle Freluche). Elle dansait sur la corde assez bien, elle était laide, effrontée et sans éducation. Elle aurait voulu faire celle Saladin, qui la dominait de toute la hauteur de son talent ; car le lecteur ne doit pas s’y tromper : Saladin avait l’intelligence de Voltaire, fortifiée par les trucs les plus avantageux en foire.
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Video de Paul Féval (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Paul Féval
"Il y a quelques années, « on » murmurait que Claude Mesplède pourrait bien recevoir la médaille des arts et des lettres. Et puisque qu' « on » m'avait demandé mon avis sur la question avant d'entamer les démarches afférentes à ce genre de circonstances, j'avais indiqué que Claude ne voulait de médaille d'aucune sorte. Il avait déjà refusé celle du travail malgré ses 40 années de labeur à Air France !
Ce que Claude aurait aimé, c'est le prix Paul Féval de littérature populaire. Mais ce prix n'est attribué qu'à des auteurs qui écrivent des romans populaires. Lui, écrivait À PROPOS des romans populaires et donc, n'entrait pas dans cette catégorie.
Aussi voir naître, grâce à Quais du Polar que je remercie très sincèrement, un prix portant le nom de Claude Mesplède qui récompensera au choix : essai, ouvrage historique, correspondance, document, enquête, traduction, édition originale d'oeuvres complètes ou inédites, traductions nouvelles ou encore travaux académiques et universitaires… c'est énorme !
Et c'est finalement, en honorant sa mémoire, un joli retournement du sort. Claude aurait très fier qu'un prix porte son nom et sûrement un peu ébahi devant tant d'honneur.
Et que celles ou ceux qui comptent écrire sur l'oeuvre de Paul Féval se mettent au travail très vite. On ne sait jamais..." - Ida Mesplède
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