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Critique de Arakasi


Aussi sympathique que soit le premier tome des « Habits Noirs », il lui manquait cet élément indispensable à tout roman criminel : une garce magnifique et machiavélique. Mais ne vous inquiétez pas, elle débarque dès le second tome de la série, « Coeur d'acier ». Et avec quel panache ! Il faut dire qu'elle ne manque ni de classe, ni d'esprit, cette belle Marguerite Sadoulas, dite « Marguerite de Bourgogne » pour le petit peuple. A vingt ans, elle a déjà la tête fermement vissée sur les épaules et assez d'ambition pour soulever des montagnes. Pourtant, la belle n'est pas complétement insensible et son coeur volage penche en faveur du beau Roland de Clare, héritier de la fabuleuse fortune des ducs de Clare. Or pour obtenir l'une, il faudra sacrifier l'autre. Baste ! Marguerite n'est pas à un crime près. Pour arriver à ses fins, elle n'hésitera pas à se débarrasser de son naïf amant et à s'associer à la redoutable bande des Habits Noirs qui règne en maîtresse sur la pègre parisienne.

Paul Féval avait éliminé la bande des Habits Noirs à la fin de son premier tome, mais s'est rapidement repenti de cette malheureuse initiative. Ce second tome nous ramène donc en arrière et propose une histoire se déroulant parallèlement au précédent – ce qui sera également le cas de la majorité des tomes suivants. Outre la redoutable Marguerite Sadoulas, digne pendant féminin de ce grand monsieur Lecoq (que nous aurons le plaisir de revoir brièvement), il introduit une belle brochette de seconds rôles, aussi amusants et excentriques les uns que les autres. Avec son cynisme joyeux et inimitable, Féval nous ménage de grands moments de comédie et de suspense, entrecoupés de scènes pathétiques un peu moins convaincantes. Pour l'instant, la continuité entre les deux premiers romans est fort bien gérée. Nous verrons comment l'auteur la bousillera allègrement plus tard…
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