De son roman, écrit, en 1893, avec A. d'Orsay, Paul Féval fils a tiré, en 1908, une pièce de théâtre qui fut, représentée, pour la première fois, à Paris, sur la scène de la Comédie Populaire.
"Le fils de Lagardère" est un drame en quatre actes et onze tableaux qui est précédé d'un prologue.
C'est la suite du Bossu ...
Le prince de Gonzague a été tué, dans les fossés De Caylus, au cours d'un terrible duel avec Henri de Lagardère.
Cocardasse et Passepoil, après lui avoir attaché une pierre au cou, ont précipité Peyrolles dans la Seine.
Blanche de Nevers, ayant épousé Henri, est devenue la la comtesse de Lagardère.
Un enfant, Philippe, est venu ajouter au bonheur de leur couple.
Cocardasse a décidé, pour ne pas trahir, par amour, son meilleur ami Passepoil, de partir pour le bout du monde, si le monde possède un bout.
Il prétend s'engager dans les armées royales.
Mais Peyrolles n'est pas mort.
Depuis sept ans, il se cache derrière le visage de Mr de Puyberta.
Il ne vit plus que pour se venger.
Il a fait entre la jeune Bathilde à l'hôtel de Nevers pour enlever le jeune Philippe.
Et Il attire le comte de Lagardère dans un infâme guet-apens ...
Capédédious ! La larme m'en vient à l'oeil !
Entre le lever de rideau du prologue et celui du corps de la pièce, seize ans se sont écoulés.
Philippe, dit "Belle-Épée", est devenu sergent après avoir sauvé, lors de la bataille de Fontenoy, Mr de Fonty, le capitaine des mousquetaires du roi.
C'est un orphelin sauvé d'un naufrage par de braves pêcheurs de Saint-Valéry en Caux.
Croyez-moi si vous voulez, il ressemble étrangement à l'enfant autrefois disparu ...
Cette pièce est un classique du théâtre populaire.
Sa lecture est un véritable plaisir.
Peu importent les invraisemblances, les insolents hasards, les différences d'âge qui parfois s'effacent dans le récit pour lui permettre d'audacieux rebondissements.
Si la ficelle parfois est un peu grosse, la recette, pourtant fonctionne.
Capédédious !
Et voilà, une fois de plus, que l'on tremble d'émotion pour cette femme qui perd à la fois l'homme qu'elle aime et l'enfant qu'elle lui a donné ...
Capédédious !
C'est avec plaisir que cette pièce se redécouvre ...
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Soit ! je te laisse ! ... Mais écoute-moi bien, ma chère Bathilde ; cet enfant est le dernier rejeton d'une famille maudite !
Il est condamné ! Il mourra !
Si ce n'est par toi, ce sera par un autre !
Tu m'entends ? Je veux qu'il meure ! ... Comme son
père ... Parce que son père a tué !
Et que les enfants doivent porter en ce monde la responsabilité des crimes du père ....
Allons, apaise tes scrupules, et au revoir...
Analyse des goûts des lecteurs du 19è siècle.
"youtube"
A PÊCHE MIRACULEUSE
« Le commencement du siècle où nous sommes fut beaucoup plus légendaire qu’on ne le croit généralement. Et je ne parle pas ici de cette immense légende de nos gloires militaires, dont le sang républicain écrivit les premières pages au bruit triomphant de la fanfare marseillaise, qui déroula ses chants à travers l’éblouissement de l’empire et noya sa dernière strophe — un cri splendide — dans le grand deuil de Waterloo.
Je parle de la légende des conteurs, des récits qui endorment ou passionnent la veillée, des choses poétiques, bizarres, surnaturelles, dont le scepticisme du dix-huitième siècle avait essayé de faire table nette.
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