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Histoire de Tom Jones tome 1 sur 2

Francis Ledoux (Éditeur scientifique)
EAN : 9782070300990
1152 pages
Gallimard (22/11/2007)
4.01/5   38 notes
Résumé :
Tom Jones, enfant trouvé élevé par un châtelain, et amoureux de Sophie, rencontre de nombreuses aventures, de la campagne à la ville et au bonheur. Le roman est un vaste panorama de l'Angleterre au XVIIIe siècle. Il se place dans la tradition de la satire, à la suite de Gulliver de Swift et de L'Opéra du gueux de John Gay, mais aussi de Molière et de Cervantès : l'auteur ne veut pas seulement nous amuser, il défend une morale philosophique et chrétienne, tout en r... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai voulu lire "Tom Jones" (1749) parce que c'est un grand classique anglais. Je ne me doutais pas que j'allais un peu peiner. Après de longues semaines passées sur ce roman, plusieurs arrêts en cours de lecture, quelques moments où j'ai hésité à poursuivre, des tâtonnements dans ma manière de lire pour essayer tout de même d'aller jusqu'au bout… j'ai enfin terminé, et je me dis que j'ai bien fait de persévérer.

Certes, mille pages, c'est long quand le narrateur prend ses aises et avances à pas de tortue; certes, l'humour a changé en deux siècles, de même que les moeurs, et il faut un certain intérêt historique et littéraire pour apprécier aujourd'hui bien des traits, bien des réflexions que propose ce roman. Mais comme je suis un lecteur débonnaire (en particulier face à tout livre qui a vaillamment passé les siècles sans tomber aux oubliettes comme la plupart de ses camarades), je m'efforce toujours d'accepter les règles internes à une oeuvre dans l'espoir d'en goûter le plus possible la saveur. S'agissant de "Tom Jones", une fois les règles comprises et acceptées, le plaisir a été grand: plaisir, d'abord, face à un narrateur omniprésent, qui, comme d'autres à son époque, joue avec son propre rôle pour interroger les liens entre fiction et réalité, instance narrative et événements racontés. Mais ce n'est pas le plus important. Le grand plaisir est venu du souffle de liberté morale que respirent ces pages: Fielding crée un héros jeune et beau entraîné vers les femmes par la force de son désir. Sa liberté sexuelle souffre peu d'entraves, mais la pureté de son amour pour la seule femme qui occupe son coeur n'est jamais remise en cause. Au contraire d'autres héros de romans de la même époque, notamment français, il joue avec son corps mais ne joue pas avec son coeur, et en cela, ne peut être taxé de libertinage, ce que ne manquent pourtant pas de faire – on s'en doute – son entourage et le monde, faussement prudes. C'est là, il me semble, le propos essentiel de "Tom Jones": la vertu n'est pas là où l'on pense, le vice n'est pas ce que le monde en dit; cela – c'est important – y compris dans la vie sexuelle: notamment, on peut rester fidèle à l'être aimé tout en laissant une certaine marge à son désir pour d'autres. La question n'est toujours pas réglée, parlez-en avec vos amis! Bien sûr, on lit un roman du XVIIIe siècle: Fielding n'outrepasse pas certaines limites. Mais ses réflexions placées en tête de chacun des livres qui constituent le roman ou au fil de l'histoire disent clairement sa posture morale dégagée des convenances, sa morale de précurseur, et son affection pour son ardent héros ressort à chaque page du livre.

Ainsi, la liberté de ton réjouissante (accompagnée parfois d'une certaine verdeur du langage), la sympathie qu'on éprouve pour Tom et Sophie, sa dulcinée, la drôlerie de certaines scènes et dialogues, des personnages hauts en couleurs (Partridge, Lady Bellaston), ont fini par l'emporter sur les longueurs. Et puis, dès que l'action se transporte à Londres, tout va plus vite, tout s'enchaîne, et l'on avance vers la fin avec de plus en plus de curiosité.

Un mot encore sur la traduction de Francis Ledoux, décriée dans une des rares critiques portant sur ce livre, sur Babelio: on y trouve en effet des phrases étrangement tournées, voire non terminées. Mais il me semble que la critique en question va bien trop loin. Je suis très exigeant sur la langue, un style négligé peut m'horripiler: rien de tout cela dans cette traduction, agréable, et lue, de surcroît, sur le beau papier crème d'une Pléiade imprimée dans les années soixante.
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Il me faudrait marquer d'une pierre blanche les lectures qui m'en ont appris un peu plus sur mes goûts en littérature, même si ceux-là ne font pas forcément partis de mes préférés. Tom Jones ? Si, c'est très bon, j'ai même adoré. On peut cependant remarquer que si Fielding fait à l'instar de Laurence Sterne des coupures dans son récit. le premier semble le faire pour ménager des effets sur son lecteur, qui peuvent, par moments, paraître un peu faciles. Un peu comme un effet « cliffhanger » avant le nom. D'autres fois il se fiche assez facétieusement de son lecteur, comme dans le chapitre intitulé « Morceau de style liminaire » (Chapitre 1er, Livre XVII) qui m'a laissé abasourdis. Fielding est assez connu pour avoir intégré dans son roman des éléments de considérations générales sur la littérature. Il conçoit un mépris assez vif pour certains critiques de son époque (pour ne pas dire la plupart).

"Lecteur, nous sommes dans l'incapacité de savoir quel genre de personne tu es, car s'il est possible que tu sois aussi grand connaisseur de la nature humaine que Shakespeare lui-même, il l'est tout autant que tu sois aussi dépourvu de sagesse que certains de ses éditeurs. Pour le second cas, donc, nous croyons utile, avant d'aller plus loin ensemble, de te donner quelques avis salutaires, afin que tu ne nous interprètes pas de travers et que tu ne nous présentes pas sous un jour grossièrement faux, comme certains desdits éditeurs ont fait pour leur auteur.
Nous t'avertissons d'abord de ne condamner avec trop de hâte aucun des incidents de notre histoire, comme impertinent et étranger à notre but principal, du fait que tu ne conçois pas immédiatement de quelle façon pareil incident peut mener au but. On peut, en effet, considérer cet ouvrage comme une grande création faite par nous ; et qu'un petit reptile de critique se permette de trouver à redire à aucune des parties sans savoir comme le tout est relié et avant d'être arrivé à la catastrophe finale, est d'une présomption des plus absurdes. L'allusion et la métaphore dont nous venons d'user sont, il faut le reconnaître, infiniment trop puissantes pour la circonstance ; mais il n'en est, en vérité, pas d'autre qui permette d'exprimer la différence entre un auteur du premier rang et un critique du dernier."
(Chapitre 1er, Livre X)

Ce que l'on pourrait prendre pour du mépris – et qui n'en est pas réellement – s'étend aussi à l'ensemble de ses contemporains, toutes classes sociales confondues. Là, Fielding déploie son meilleur talent : l'ironie, un grotesque hilarant parcours les presque mille pages de son récit. Surtout au moment du périple de Tom Jones, accompagné de Partridge. Un grotesque qui semble tenir de Cervantès, et qui se manifeste de façon plus abondante chez Fielding. Fielding a également été une grande source d'inspiration pour rien de moins que Dickens et Thackeray, et l'on comprend pourquoi. L'ironie est parfois assez cruelle. L'un des chapitres (dont il y aurait beaucoup à dire aussi) a pour titre : « Recette pour regagner l'affection perdue d'une épouse, recette que l'on n'a jamais vu échouer, même dans les cas les plus désespérés. » Quand on pense que la recette en question consiste précisément à la mort de l'époux… ! Oui certes, parfois il est assez caricatural. Et le contraste frappe d'autant plus que les deux personnages principaux, Tom Jones et Sophie Western, sont des exemples de vertus que l'on aurait peine à croire possibles. Encore que Tom Jones… mais Sophie. Ce n'est peut-être pas étonnant quand on sait que le modèle de Sophie était Charlotte Craddock, l'épouse de Fielding, morte avant l'écriture de Tom Jones. L'amour de Tom Jones pour Sophie ressemble parfois à une dévotion très pure.

Mais ce qui m'a plu le plus, c'est d'avoir cette multitude de personnages qui semblent avoir leur vie propre. Comme autant de jouets aux petits mécanismes finement articulés par l'auteur, une comédie humaine aussi drôle que grave. Fielding verse dans la caricature, ces personnages en deviennent franchement adorables, il serait vite dit que Fielding méprise réellement ses contemporains. L'époque, par contre, c'est beaucoup moins évident : certains agissements, sont de l'ordre de la contrainte – vis-à-vis des femmes notamment – la plus violente, mais c'est assez choquant et assez triste de constater que cette image reflète encore la réalité d'aujourd'hui.

"Il se trouva (ce qui n'est pas très rare) que le guide qui s'était chargé de le conduire ne connaissait malheureusement pas la route ; aussi, ayant manqué le bon chemin en ayant honte de demander des renseignements, il fit et refit plusieurs fois la route jusqu'à ce que la nuit vînt et qu'il commençât à faire sombre. Jones, soupçonnant ce qui était arrivé, fit part de ses craintes au guide ; mais l'autre affirma qu'ils étaient sur la bonne route, ajoutant qu'il serait bien étrange qu'il ne connût pas la route de Bristol ; quoique, en réalité, il eût été beaucoup plus étrange qu'il la connût, n'y ayant jamais passé de sa vie."
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Aussi roboratif qu'un Steak and kidney pie, le très volumineux roman de Fielding nous conte les affres désordonnées des amours d'un bâtard et de la fille d'un riche propriétaire terrien.

Sous la croûte dorée de la tourte -style irréprochable et narration magistrale- se dissimule un feuilleton picaresque englué trop souvent dans la sauce épaisse de parabases bavardes et de digressions philosophiques excessives. Autant la verdeur compacte de Joseph Andrews m'avait conquis, autant la plantureuse geste de Tom Jones m'est fréquemment tombée des mains. Heureusement la viande fade de ce récit, somme toute attendu avec ses coups de théâtres prévisibles et ses péripéties classiques, est relevée par la rognonnade d'un humour délicieusement licencieux.

Construit en trois parties symétriques, ce roman d'apprentissage nous conte l'ascension, la chute et la rédemption d'un Apollon rustique, honnête homme et candide fouteur, qui, victime de médisances et de cruels coups du sort, ne devra son salut qu'à l'imprescriptible happy end des récits moraux du XVIIIe siècle. Violemment épris de la délicieuse Sophie Western, Tom Jones se voit soumis, avant de pouvoir l'épouser, à de terribles épreuves : bannissement, emprisonnement, misère et maltraitance... Il se perd souvent dans les sentiers d'une fatalité tenace mais grâce à sa jolie gueule et à des arguments plus équivoques ce gigolo par ingénuité parvient à retrouver son chemin. Trousseur de rustiques jupons ou dénicheur d'élégants corsages, le tumescent éphèbe ne s'encombre d'aucun préjugé et accueille avec bonhomie les hommages des plus fraîches comme des plus mûres.

Souvent cocasse, toujours goguenard, Fielding -un Diderot à la mint sauce- met en scène une ribambelle de personnages (le squire rustaud, le philosophe libre penseur, le détestable cagot, l'hypocrite fielleux, l'aristocrate débauchée, la domestique versatile ou la fripouille invétérée) avec alacrité mais ses créatures demeurent des types et ne parviennent que rarement à exister. Tom Jones, lui-même, est figé dans une limpidité décevante ; ses actes et ses discours ne cherchent jamais à abuser le lecteur et ses faux pas n'entament en rien sa mièvrerie. Quant à la prude et assommante Sophie, on la rêverait en Justine !

Engoncé dans les contraintes de l'époque, l'auteur "dépoivre" son écriture au risque d'adopter un ton de prédicant -ce qu'il n'évite pas toujours- et s'il amuse, il exaspère également par sa dilection pour le convenable et la morale. C'est le pendant littéraire d'Hogarth : le rire se dilue dans l'édifiant.

Heureusement, le regard malicieux que Fielding pose sur son oeuvre en train de se faire avec ses apostrophes au lecteur, le réalisme ironique de ses portraits et la théâtralisation revendiquée de son intrigue constitue ce qui a le mieux vieilli dans ce classique de la littérature anglaise et parvient à réjouir encore. On y subodore déjà le génie à venir d'un Dickens...

Appétissant donc mais indigeste !
Lien : https://lavieerrante.over-bl..
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Combien de lecteurs, s'ils sont honnêtes, ont découvert certains des plus grands romans à travers le cinéma ou la télévision ? Gatsby ? Orgueil et préjugés ? le patient anglais ? Dr Jivago ? le film tiré de ce roman est remarquable.
Tom Jones aurait pu être fait pour l'écran. Peu importe ses nombreux chapitres et son casting grouillant d'inadaptés et de scélérats, le personnage central est un jeune homme séduisant et débridé, au tempérament féroce et à la sexualité débridée, qui poursuit le véritable amour à travers la Grande-Bretagne contemporaine dans une séquence d'aventures scandaleuses et hilarantes. Publié au milieu du XVIIIe siècle, Tom Jones est un roman anglais classique qui reflète l'esprit de son époque et dont les personnages célèbres - Squire Western, l'aumônier Thwackum, l'intrigante Blifil, la séduisante Molly Seagrim et Sophia, le véritable amour de Tom - sont venus représenter la société augustéenne dans toute sa variété loquace, turbulente, comique.
le secret de Tom Jones était d'être intimement lié à son public contemporain. Dans les années 1740, le roman anglais attirait de nouveaux types de lecteurs et, à leur tour, de nouveaux types d'écrivains. Non seulement il y a eu une explosion de la presse écrite et un public de la classe moyenne en plein essor, mais il y avait des romanciers innovants pour qui ce nouveau genre populaire offrait la perspective d'une vie décente.
Henry Fielding était typique de cette nouvelle génération. Né en 1707, c'était un homme tout à fait du XVIIIe siècle. Avec une éducation classique à Eton, des relations familiales et une belle carrière dans le droit (on lui attribue la pose des fondations de la police métropolitaine), mais il s'est tourné vers la fiction pour financer un style de vie extravagant.
Avec le recul, le roman anglais est un nouveau champ d'imagination évident pour son imaginaire, mais c'est la rivalité littéraire qui le pousse, à l'âge mûr, sur la voie de la fiction. En 1740, Pamela de Samuel Richardson, l'histoire d'une jeune femme qui devient une grande dame et trouve le vrai bonheur en défendant sa chasteté, était la sensation londonienne de la saison, un des premiers best-sellers. La réponse de Fielding à Pamela était compliquée. Il en admira le succès, méprisa sa moralisation sentencieuse et l'attaqua dans une parodie anonyme, Shamela (1741). Profitant de la compétition avec Richardson, Fielding a ensuite terminé son premier roman, Joseph Andrews (1742), qui a commencé comme une autre parodie de Pamela avant de trouver sa propre voix narrative. Après ces débuts, Fielding a commencé à travailler sur son chef-d'oeuvre, L'histoire de Tom Jones, un enfant trouvé.
Pour Coleridge, ce long roman était, avec Oedipe Roi, l'une des intrigues les plus parfaites jamais planifiées. C'était aussi très original et profondément comique. Fielding a rompu avec la technique épistolaire de Richardson. Ce conte picaresque engageant sur les aventures de Tom, un bâtard plein d'entrain, fougueux à travers l'Angleterre, a été un succès instantané, se vendant à quelque 10 000 exemplaires à une époque où la population de Londres n'était que d'environ 700 000.
Un critique conservateur a dénoncé Tom Jones comme "une histoire hétéroclite de bâtardisme, de fornication et d'adultère", ce qui n'a pas pu nuire aux ventes. Samuel Johnson, plus mesuré, pensait que de tels romans étaient une distraction dangereuse "pour les jeunes, les ignorants et les oisifs…", offrant simplement "le divertissement des esprits démunis d'idées". Cependant, pour le meilleur ou pour le pire, ce public de masse représentait l'avenir du genre et a inspiré le credo d'ouverture de Fielding, qui était de fournir "un divertissement" à la consommation publique. "L'auteur", écrit-il dans son premier chapitre, doit fournir "un divertissement mental", où "toutes les personnes sont les bienvenues pour leur argent".
Vous avez vu le film?
Vous l'avez aimé...
(re)lisez le livre...
Lien : http://holophernes.over-blog..
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Monsieur Allworthy, gentilhomme, va recueillir Tom Jones qu'il trouve un jour abandonné sur son lit.
Nous voila parti pour plus de 1000 pages à suivre Tom Jones. Il est très beau, va tomber amoureux de Sophie, ne s'entendra pas avec son cousin, sera imprudent, aura grand coeur. C'est insolent, sarcastique et Fielding a un regard satirique sur son époque.
Alors, pourquoi avoir abandonné à la 200 ème pages, me direz vous ? Parce que c'est long trop long et malgré les sourires, le procédé est toujours le même. On voit, on nous emmène l'auteur.
Je suis, bien sûr, allé lire les dernières pages et ne fut pas étonnée de la chute
Je ne conteste pas que c'est un roman intéressant, révélateur d'une époque et avec une plume acérée mais je n'aime pas m'ennuyer.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Tom Jones qui, tout pervers qu’il est, sera pourtant le héros de cette histoire, ne comptait qu’un seul ami parmi les domestiques de la maison ; car mistress Wilkins, réconciliée avec sa maîtresse, l’avait depuis longtemps abandonné. C’était le garde-chasse, très-médiocre sujet, qui passait pour ne pas avoir des idées plus justes de la différence du tien et du mien, que l’enfant lui-même : aussi leur amitié fournissait-elle aux domestiques mille railleries piquantes qui étaient déjà, ou sont devenues depuis des proverbes, et se réduisaient toutes dans le fond à ce court adage latin : Noscitur a socio ; en français : « Dis-moi qui tu hantes, et je te dirai qui tu es. »

Peut-être cette horrible scélératesse de Jones, dont nous venons de rapporter deux ou trois traits, provenait-elle en partie des mauvais conseils du garde-chasse, qui, en plusieurs circonstances, avait été le receleur de ses larcins. C’était lui, par exemple, qui avait mangé, avec sa famille, le canard entier et plus de la moitié des pommes, quoique le pauvre Jones, découvert seul, eût supporté la honte de ces deux vols, et par-dessus le marché tous les coups. Il en fut encore de même à l’occasion suivante.
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"Discuter avec moi, mon enfant! répliqua l'autre; je ne m'y attends certes pas. Ce serait bien en vain que j'aurais vu le monde si je devais discuter avec quelqu'un de votre âge. Je me suis donné cette peine à seule fin de vous instruire. Les philosophes de l'antiquité, tels que Socrate, Alcibiade et autres, n'avaient pas accoutumé de discuter avec leurs disciples. Vous devez, mon enfant, me considérer comme Socrate: je ne vous demande pas votre opinion, je vous informe seuleument de la mienne."
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"Si les gens d'une culture véritable et d'un savoir presque universel compatissent toujours à l'ignorance d'autrui, les individus qui excellent en quelque art mesquin, bas et sans intérêt ne manquent jamais de mépriser quiconque n'y est pas initié."
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Afin d'éviter la sécheresse et la monotonie de nos modernes histoires, nous avons pris soin d'enrichir la nôtre de comparaisons, de métaphores, de descriptions et d'autres ornements poétiques. Cette variété, destinée à remplacer la bière et à rafraîchir l'esprit, préviendra l'assoupissement dont le lecteur n'a pas moins de peine à se défendre que l'auteur, dans le cours d'un long ouvrage.
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Vos corps sont plus forts que les nôtres, non vos cervelles. Croyez-moi, il est bon pour vous que vous puissiez nous battre; sans quoi, telle est la supériorité de notre intelligence que nous ferions de vous tous ce que sont déjà les hommes braves, sages, spirituels et polis: nos esclaves.
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