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Citations sur Le vieil homme aux dix mille dessins (20)

La création est une forme de prise de position et l'artiste ne peut échapper complètement au monde qui l'entoure, à moins de vivre en ermite, ce qui n'était pas mon cas. (p.41)
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C'était un autre beau jour de fin d'automne, il y avait de cela plusieurs années déjà. Il avait plu toute la nuit et au matin la végétation, débarrassée de toute poussière, brillait de mille feux. J'étais sorti me promener pour profiter du spectacle. Les feuilles d'érables qui dans certains bosquets commençaient à rougir faisaient ressortir par contraste la beauté des feuilles encore vertes. J'aimais particulièrement ce moment, juste avant l'embrasement complet de tous les érables.

Je me dirigeai donc vers le jardin d'un petit temple qui se trouvait non loin de chez moi et dont j'aimais l'agencement savant des espèces. et là, je cherchai "mon" arbre, un érable aussi, mais différent de ceux qui composent notre paysage. Il était plus grand avec des feuilles plus larges. et à cette époque de l'année, le grand érable, en avance sur les autres arbres, était habillé de jaune, un jaune si lumineux que même par temps gris, on avait l'illusion que le soleil était tombé sur la terre et le faisait flamber. Il ne devenait pas rouge comme les autres érables du Japon, il restait d'un beau jaune qui tournait au brun juste avant de se dévêtir d'un seul coup de ses feuilles.

J'entendais alors le râteau du jardinier qui s'occupait à collecter cette abondante moisson, première récolte de l'automne. sous peu, l'arbre tendrait ses bras noirs vers le ciel, implorant sa parure blanche d'hiver. Alors, l'envie me prenait de trouver tout de suite le dessin et les couleurs qui pourraient rendre, dans toute sa beauté, cette ultime explosion lumineuse. Puis je décidai de rentrer, heureux de cette petite promenade qui, pensais-je, renouvellerait mon inspiration.
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Le peintre doit-il copier toute sa vie ? N'a-t-il aucune possibilité d'évoluer et de montrer ce dont il est capable ? Eh bien moi je prétends que si les écoles sont utiles, elles ne sont pas suffisantes et qu'à un moment donné, il faut pouvoir créer son propre style, vraiment créer. (p. 50)
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Je repensai alors à tous ces livres que j'avais feuilletés du temps où j'étais commis dans la bibliothèque de prêt en rêvant un jour de pouvoir auusi en illustrer.
cependant, j'ignorais alors les difficultés de la création "sur commande". illustrer un livre, c'est se glisser dans une histoire écrite par un autre, c'est tenter de traduire la fantaisie d'un autre (p.36)
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Maos Oei [...] savait à quel point il était passionné, drôle capable de porter le même intérêt à la poésie comique, à l'illustration d'un livre de cuisine où à de truculents ébats érotiques. Elle le savait amoureux fous de la vie et du genre humain. Elle connaissait aussi son immense orgueil, qui lui faisait préférer la misère aux compromissions, ses colères, lorsqu'un dessin lui résistait, et ses fous rires lorsqu'il était de bonne humeur.
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Il m'est arrivé depuis de vouloir dessiner cette scène tragique et comique à la fois, mais jamais je n'ai réussi à reproduire ce que ma mémoire voulait garder pour elle.
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Maos Oei [...] savait à quel point il était passionné, drôle capable de porter le même intérêt à la poésie comique, à l'illustration d'un livre de cuisine où à de truculents ébats érotiques. Elle le savait amoureux fous de la vie et du genre humain. Elle connaissait aussi son immense orgueil, qui lui faisait préférer la misère aux compromissions, ses colères, lorsqu'un dessin lui résistait, et ses fous rires lorsqu'il était de bonne humeur.
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Il m'est arrivé depuis de vouloir dessiner cette scène tragique et comique à la fois, mais jamais je n'ai réussi à reproduire ce que ma mémoire voulait garder pour elle.
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Pour les hommes , ce passage par le bac ne posait pas trop de problèmes, à moins que la rivière ne soit trop vraiment trop agitée, mais les chevaux étaient terrifiés non seulement par la rivière, car ils n'aiment généralement pas beaucoup l'eau, mais aussi par l'instabilité des bacs sur lesquels on les faisait monter. Ils se faisaient prier pour monter dessus et ensuite, eux, si fiers d'habitude, prenaient des postures assez risibles, les pattes écartées, afin de garder leur équilibre.
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Derrière le treillis des cages, des femmes attendaient un éventuel client. Sous le fard blanc, leur teint foncé ressortait dans un ton grisâtre et les kimonos clinquants qu'elles portaient soulignaient qu'elles n'étaient plus très jeunes.
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