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Céline Schwaller (Traducteur)
EAN : 9782742764938
196 pages
Actes Sud (23/10/2006)
3.33/5   29 notes
Résumé :

Samoana a dix ans, du caractère, la tête pleine de rêves mais le sens de l'observation. Sur son île des Samoa, au cœur du Pacifique, la nonchalance chère à Gauguin ne saurait faire oublier les baraques entôle, l'effervescence quasi quotidienne de la violence conjugale, les mains baladeuses du marchand de glaces, les petits secrets qu'il faut dissimuler aux adultes, ou leurs grands secrets qu'il faut faire semblant de ne pas avoir surpris. Mais quand on se ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Les Samoa ? C'est une île non ? la bas , loin au milieu de l'eau...
C'est ça. Bon pour le rugbyman que je fus, c'est bien plus que ça, les Samoa ayant une équipe redoutable et redoutée à la fin du siècle précédent, signant un des plus grands exploits en coupe du monde en battant les Gallois chez eux en 1999. je suis sur que les connaissances de certains sur cet archipel viennent de faire un bond impressionnant et inattendu.
Pas du rugby ou très peu dans la petite fille au clair de la lune. Ce livre est la vision quotidienne de la vie à Malaefou, bourgade campagnarde des Samoa occidentales .
La petite fille a 10 ans et nous raconte ses rêves de petites filles mais aussi la violence engendrée par le désoeuvrement et l'alcool. Les chapitres sont courts et c'est une bonne nouvelle parce que , a priori, mes connaissances rugbystiques sur l'archipel ne m'ont pas donné les clés pour ce genre de phrase:
"Sous prétexte qu'ils ont ouvert le pisupo. Qui devait être le koagai de la veille dame. Au comité des femmes. le mafaufau ia o lua pogaua, dit elle...."
:)
C'est moitié vendeur tout ça , mais pourtant ce livre est plein de sensibilité, d'humour aussi , de candeur, d'espoir d'une vie meilleure que le suicide une fois arrivé en Nouvelle Zélande ou les coups d'un homme aviné.
Il y a de l'eau , de belles couleurs , des espoirs que tous les enfants ont à dix ans et l'immersion de la société occidentale dans un monde encore tribal.
Cela se lit avec plaisir même si les nombreux personnages et mots en samoans sont déroutant. Mais est ce bien grave ?

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Dans les mots d'une enfant de 10 ans on voudrait entendre l'insouciance, la joie, la liberté. Dans ceux de Samoana il y a beaucoup de violence, notamment au début de son récit, la toute fin se faisant plus douce avec la légende de la naissance de l'île dont l'héroïne tient son nom et la découverte de l'amitié la plus sincère.

Samoana vit sur l'île des Samoa, au coeur du Pacifique. Ces îles qui ont in goût de paradis pour les occidentaux. Dans ce roman autobiographique, Sia Figiel décrit un monde à l'opposé de la douceur de vivre décrite par Gauguin dans ses tableaux. Très vite donne le ton : violence familiale, inceste, viol, suicides, mort d'enfant, misère sociale et économique.

Pourtant elle a ses rêves cette petite fille de 10 ans, dont celui de partir un jour pour la Nouvelle-Zélande, terre de cocagne dont tous ceux qui reviennent sont transformés. Et il y a Iona dont elle est amoureuse. Iona le rebelle, Iona le mauvais garçon. Il y a aussi les amies, l'école, l'église, la famille dont sa grand-mère. Et surtout il y a sa soeur aînée. Une soeur parfois rivale avec laquelle elle se chamaille, mais qu'elle adore plus que tout au monde.

Comment se construire dans cet environnement toxique, entre un père absent, une mère violente qui frappe aveuglément, des amies qui ne sont que jalousie, une église qui ferme les yeux sur l'inceste et la pédophilie, des croyances basées sur la peur, une société close où tout le monde sait tout sur tout le monde ou croit savoir et ne se prive pas de commérages ? C'est l'amour d'une soeur et l'amitié, la vraie, celle qui lie par le secret et la confiance, qui permettront à Samoana de traverser les difficultés.

Le style est assez inégal et j'ai été perturbée par deux choses. D'une part le récit comme fait par deux voix alors que seule Samoana raconte. Elle a souvent au début un ton qui est celui d'une enfant de moins de 10 ans, alternant avec un parlé beaucoup plus mature, plus adulte, qui prend le dessus. le second point est l'absence de lexique et le manque de traduction des mots et phrases dans la langue natale de l'auteur.

Au final une lecture intéressante pour l'angle par lequel la vit de ce village qui vit presque en autarcie est dépeint, mais un style qui ne m'a pas permis de m'attacher à cette enfant, et qui fait que je ne suis pas certaine qu'il m'en restera grand-chose.
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La vie au jour le jour de la petite Samoana (quel joli prénom) sur son île des Samoa. Elle raconte avec son langage cru, les us et coutumes de sa petite ville de Malaefou, mais aussi la pauvreté, la violence, et les tabous. Elle nous raconte les secrets enfouis, que les enfants ne sont pas censés connaitre.
J'ai eu du mal avec l'écriture hachée, ses points partout, les phrases en Samoan non-traduites(mais qui ont un certain charme).
Loin de l'image idyllique de carte postale de ses iles du bout du monde.
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Endossant de manière fort crédible la vie d'une enfant de 10 ans dans les Samoa Occidentales, Sia Figiel dépeint une société assez éloignée des images paradisiaques d'îles au bout du monde. En l'occurrence, Sia Figiel se rapproche des reportages sur les aborigènes d'Australie ou de Nouvelle-Zélande.

Entre alcool, consanguinité, inceste, fausses couches, atouchements, décrochage scolaire, chômage, violences intrafamilialles, Samoana, le personnage principal du roman, parle de son vécu, de ses angoisses, de ses peurs, de ses rêves (un peu...). Ce n'est pas toujours très facile d'avancer dans les affres du désespoir d'un peuple. On a fait tout (comme pour les aborigènes) pour que ce peuple déraille. La scène où Samoana et sa meilleure amie "font passer" le foetus de cette dernière, cadeau de "l'homme aux cornets de neige" qui tripotent les gamines en échange de glaces gratuites... n'est pas particulièrement gaie. Et Sia Figiel adopte avec brio le parler et l'optique d'une gamine de 10 ans, qui n'est plus vraiment une gamine depuis longtemps.

D'autres scènes dépeintes au premier degré émaillent le roman. Les corrections au ceinturon. L'avortement d'un bébé issu d'un inceste. L'alcool mauvais.

Personnellement, j'ai beaucoup apprécié. Même les mots de samoan qui parsèment (largement) le récit ne m'ont pas gêné. On trouve sur le net des sites de vocabulaire, ce qui permet de s'y retrouver (parfois, un peu). Un petit glossaire aurait sans doute été bienvenu, mais cela n'est pas particulièrement rédhibitoire. Une chouette autrice, en tout cas, même si j'avais davantage apprécié le tatouage inachevé.
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Une histoire qui vous entraîne sur les îles de Samoa…Un roman particulier dont l'héroïne est une enfant. Un dépaysement total grâce aux phrases samoanes glissées au fil des pages. Toutefois, certains passages peuvent heurter un public sensible en raison des thèmes abordés.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Les cicatrices qu’on a toutes sur la peau sont venues de quelque part. Que ce soit la petite qu’Ana a sous le coude. Et tu sais qu’elle en a une là. Parce que c’est toi qui l’as poussée quand on courait pour échapper au chien de M. Brown. Tu dis que cette cicatrice ne compte pas parce qu’elle n’est pas grosse et que les circonstances ne sont pas assez tragiques comme dans ton magnifique accident d’autocar, mais elles sont tragiques, Tupu. Tragiques. Surtout quand ta meilleure amie te pousse pour pouvoir passer par-dessus la barrière. Et qu’elle te laisse toute seule. Toute seule face à un chien avec des dents bien pointues, et que tu as tellement peur que tu t’évanouies.
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Tu balaies la fale le soir. Tu balaies en faisant des bulles avec ton chewing-gum. Ou en sifflant. Attention ! De ne pas balayer la bonne fortune et la chance de la famille hors de la fale ! Attention aussi aux fantômes qui vivent dans le bruit des bulles de chewing-gum qui éclatent ou dans les sifflements...
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Bon, maintenant, écoute bien, mademoiselle Fifififille. On ne veut pas jouer avec ta stupide et précieuse collection de poupées, tu entends? Je ne vois pas pourquoi on voudrait jouer avec des femmes miniatures! C'est complètement débile! En plus, je ne vois pas pourquoi on voudrait jouer avec de stupides poupées mortes et maigres comme des clous, avec de gros nichons alors qu'on a de vrais bébés de chair et de sang qui rient et qui pleurent, qui se mouchent, qui pissent et qui chient, dont il faut s'occuper à la maison? Hein? (p.195)
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En Nouvelle-Zélande tout le monde a de la chance. Tout le monde est riche et n’a pas de problèmes. Comme en Amérique et en Australie. Et on rêve de moyens d’aller là-bas. Où on vivra. Comme Cendrillon. Heureuses, jusqu’à la fin des temps.
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Chaque fois qu'on allumait la télé, on les voyait passer la serpillère, le chiffon, la serpillère. Faire la lessive. Donner à manger à leurs chats et à leurs chiens. Quand est-ce qu'elles s'arrêtent? Et comment se fait-il que l'homme chauve aille les voir elles et pas nous?
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