Citations sur Contrecoups (63)
"BONJOUR, je m'appelle votre potentiel. Mais vous pouvez m'appeler inexploité. Je suis les occasions manquées. Je suis les attentes à jamais déçues. Je passe mon temps à vous narguer, malgré tous vos efforts, malgré tous vos espoirs."
Le pire, dans cette maladie, ce n'est pas ce qu'elle me fait croire ni ce qu'elle me fait faire. Ce n'est pas l'emprise qu'elle a sur moi, ni même l'emprise qu'elle autorise les autres à avoir.
Le pire de tout, c'est qu'elle m'a rendu égoïste. La maladie mentale nous replie sur nous-mêmes. C'est mon avis. Elle fait de nous les prisonniers à vie de la douleur qui occupe nos têtes, tout comme la douleur d'une jambe brisée ou d'un pouce entaillé accapare l'attention et s'y cramponne au point que la jambe ou le pouce valides cessent d'exister.
Je l'avoue, je ne suis pas quelqu'un de bien. Des fois j'essaie, mais souvent je n'y arrive pas.
pourtant à coté de l'interrupteur il avait écrit quelque chose. des mots qui n'étaient pas destinés à ce que je les lise. je le sais parce qu'il allait les recouvrir quand il reviendrait pour la deuxième couche. et il ne pouvait pas savoir qu'on me ramènerait chez moi ce jour là pour prendre mon courrier. j'ai passé les doigts sur ces phrases, tracées d'une main légère au stylo à bille. voici ce qu'il avait écrit: NOUS VAINCRONS CETTE CHOSE MON AMI NOUS LA VAINCRONS ENSEMBLE .
"BONJOUR, je m'appelle votre potentiel. Mais vous pouvez m'appeler inexploité. Je suis les occasions manquées. Je suis les attentes à jamais déçues. Je passe mon temps à vous narguer, malgré tous vos espoirs."
"Le pire dans cette maladie, ce n'est pas ce qu'elle me fait croire, ni ce qu'elle me fait faire. Ce n'est pas l'emprise qu'elle a sur moi ni même l'emprise qu'elle autorise les autres à avoir. Le pire de tout, c'est qu'elle m'a rendu égoïste. La maladie mentale nous replie sur nous-même. C'est mon avis. elle fait de nous les prisonniers à vie de la douleur qui occupe nos têtes, tout comme la douleur d'une jambe brisée ou d'un pouce entaillé accapare l'attention et s'y cramponne au point que la jambe ou le pouce cessent d'exister."
"J’ai une maladie, une affection qui sonne comme un serpent et y ressemble. Chaque fois que j’apprends quelque chose de nouveau, elle l’apprend aussi."
S’il pleut dehors ou si tu piques l’épaule d’un camarade de classe avec la pointe d’un compas, sans t’arrêter jusqu’à ce que sa chemise de collège en coton blanc ressemble à du buvard, ça c’est de la météo. Mais si tu habites dans un endroit où il pleut souvent, ou si ta perception déraille et se disloque au point que tu te replies sur toi même, dans la suspicion et la peur de tes proches, ça c’est le climat. (P. 83)
Dans la vie, il y a des jalons. des événements qui font que certains jours sont plus marquants que d'autres. Les premiers, on les plante avant même d'être assez grand pour en avoir conscience, comme le jour où on prononce son premier vrai mot ou celui où on fait ses premiers pas. La première nuit où on a pu se passer de couches. le jour où on comprend que les autres ont des sentiments, celui où les petites roues disparaissent du vélo(P.117)
Voilà ma vie. J'ai dix-neuf ans et la seule chose que je maîtrise encore un tant soit peu dans mon univers, c'est la façon de raconter cette histoire. Alors je ne compte pas déconner. Ça serait bien si vous faisiez l'effort de me faire confiance.