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Patrick Boutin-Gagné (Illustrateur)Christian Clot (Directeur de publication)
EAN : 9782923621777
64 pages
Glénat (11/10/1900)
3.38/5   13 notes
Résumé :
En 1535, Jacques Cartier arrive pour la deuxième fois dans le golfe du Saint-Laurent. S’il veut conquérir ces nouveaux territoires pour le compte du roi de France, il sait que cela devra se faire avec le concours des tribus indiennes locales. C’est pourquoi il renforce ses relations avec le chef Donacona qu’il avait déjà rencontré lors de sa première expédition et qui le suivra plus tard en France. En fréquentant les Iroquois, Cartier découvre qu’en plus d’une natur... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Difficile de connaître un homme qui a laissé si peu d'éléments pour le connaître.

Ça m'a surpris. Je croyais naïvement que Jacques Carier avait laissé des monceaux de documents directs ou indirects en relation avec ses voyages au Canada. Que nenni ! du coup, l'imagination a énormément d'espace pour se dégourdir les jambes.
Jacques Cartier donc, le premier frenchie (heu… Breton, pardon. A cette époque la Bretagne n'est française que depuis peu) à remonter le Saint-Laurent aux rives alors habitées par de nombreuses tribus d'indiens Iroquoiens (apparemment ce ne sera plus le cas quand Samuel de Champlain reviendra par là quelque 70 ans plus tard).

Comment s'y est-il pris ? Brutal à la Cortès, Rusé mais violent à la Pizarro ? Plus diplomatiquement ?
L'album joue le parti pris du diplomate qui ne perd pas de vue son objectif final : la colonisation de ce pays au nom du Roi de France. Il sait qu'il a besoin d'alliés sur place, qui connaissent le terrain. Les indiens sauveront d'ailleurs la mise des marins lors d'un terrible hiver où ils apporteront un remède efficace contre le scorbut. Il recherche les bonnes relations avec les locaux, afin de remonter le fleuve sans risque, destination les villes de l'intérieur qui, paraît-il, regorgent de richesses. Mais il est rusé et n'hésite pas à porter des coups pendables aux autochtones quand il en estime le risque modéré.

Les auteurs font porter le chapeau de la soudaine tension des relations avec les Iroquoiens aux nobliaux suffisants qui accompagnent Cartier lors de son troisième voyage (dont il n'est d'ailleurs pas le chef) ; un peu comme dans le film 1492 pour Christophe Colomb.

J'ai appris une chose importante : Alors que le pape Alexandre VI (Borgia de son état) réalise le partage du monde entre Espagnols et Portugais au traité de Tordesillas, François Ier finit par l'envoyer bouler. Pas question qu'il obéisse. Les terres découvertes par les Français seront françaises, point. La cristallisation du pouvoir de la péninsule sur le monde n'aura pas lieu.

J'ai beaucoup apprécié le dessin de Denis-Pierre Filippi que j'avais découvert dans Colonisation. Il maîtrise grave la nature, et ses personnages presque manga sont adorables.
Le dossier est de très bonne qualité également, malgré le manque de matière première.

Encore une bonne pioche Explora 😊
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Après Magellan, Burton, Fawcett ou encore Marco Polo, voilà qu'un nouvel explorateur vient rejoindre les rangs de la collection Explora dirigée par Christian Clot. Tous ceux qui sont déjà un jour passés par Saint-Malo connaissent forcément le nom du « découvreur du Canada » qui possède aujourd'hui un musée à son nom ainsi que sa statue en bonne place sur les remparts de la cité corsaire. Les informations concernant ce Jacques Cartier restent pourtant à ce jour très lacunaires. Si sa date de naissance fait désormais peu de doute (autour de 1491), on ne sait rien de sa carrière de marin avant son départ pour le Nouveau-monde, et il n'existe à ce jour aucune représentation du personnage de son vivant. S'il est loin d'avoir été le premier Européen à avoir mis les pieds au Canada (les Vikings y avaient déjà fait un tour, de même que les baleiniers, attirés par l'abondance des bancs de poissons), l'homme n'en est pas moins resté dans les mémoires comme le découvreur du Canada. C'est lui qui va en effet être commandité par François Ier pour réaliser trois expéditions sur place entre 1534 et 1542 : la première pour effectuer des repérages et recueillir des informations sur les territoires inconnus qui s'étendent au-delà du Saint-Laurent ; la seconde pour consolider les relations avec les Indiens et explorer l'intérieur des terres dépeint par leurs alliés Iroquoiens ; la troisième et dernière afin d'implanter une colonie à long terme (ambition dont il sera toutefois dépossédé par un gentilhomme proche du roi de France qui prendra le commandement à sa place). C'est sur ces deux dernières tentatives que s'attarde ici Denis-Pierre Filippi qui retrace en détail les différentes étapes des expéditions et accorde une importance toute particulière à l'évolution des rapports entre les Français et les populations autochtones.

Jacques Cartier comprend en effet très vite que la coopération avec les Indiens est une condition essentielle de la réussite de son entreprise, aussi soignera-t-il tout au long de son périple ses relations avec les tribus qui croiseront son chemin. L'attitude du conquérant est loin d'être anodine et se distingue très nettement de celle de ses contemporains qui ne se gênent habituellement pas pour soumettre les peuplades rencontrées par la force. C'est cette bienveillance témoignée par Cartier à l'égard des Indiens qui a contribué à faire du personnage l'une des figures de proue de l'humanisme balbutiant de ce XVIème siècle qui verra justement se multiplier les exactions contre les peuples autochtones. Si le personnage parait donc au premier abord sympathique, Filippi ne commet toutefois pas l'erreur de nous proposer un portrait complètement idéalisé de l'explorateur qui possède tout de même quelques zones d'ombre. Cartier n'hésitera pas, par exemple, à s'emparer par la ruse d'un chef iroquoien allié pour le ramener en France afin d'encourager le roi à financer sa prochaine expédition. En dépit des rapports cordiaux qu'il entretient avec les locaux, l'explorateur ne perdra ainsi jamais de vue son objectif premier, à savoir mettre la main sur les richesses de ces territoires, et n'hésitera d'ailleurs pas à mettre ses alliances en péril pour atteindre la cité d'Hochelaga. Un mot, pour finir, concernant les graphismes de Patrick Boutin-Gagné qui peuvent paraître au premier abord un peu déstabilisants sans pour autant être dénués de charme. Les visages des personnages sont notamment assez singuliers, presque enfantins dans leur représentation, tandis que les aperçus des paysages canadiens et de la faune locale sont plus travaillés et plus esthétiques.

Avec cet album consacré à Jacques Cartier, Filippi et Boutin lèvent le voile sur un moment déterminant de l'histoire de la France comme du Canada tout en mettant l'accent sur l'attitude humaniste de l'explorateur à l'égard des autochtones. Comme toujours, un dossier extrêmement complet clôture l'ouvrage et permet aux lecteurs d'approfondir ses connaissances sur le sujet et de faire la part entre la fiction et les faits historiques. Intelligent et divertissant.
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A travers un challenge historique, j'ai fait la découverte de cette nouvelle BD dans la collection Explora de chez Glénat. (Merci BazaR).
Nous faisons donc connaissance avec Jacques Cartier, navigateur malouin, premier explorateur du golfe Saint-Laurent en 1534, découvreur du fleuve Saint-Laurent en 1535 et commandant de la colonie de Charlesbourg-Royal en 1541–1542. Il est probablement né en 1491 à Saint-Malo où il décéda en 1557.
C'est à lui que nous devons le relevé cartographique du Golfe de Saint-Laurent et la découverte du Canada au 16ème siècle ou Kanata pour les Iroquoiens (le peuple indigène possesseur de ces terres).
Bien que nous ne possédions pas beaucoup d'informations ni de textes d'époque, on y découvre un homme plein d'humanisme, respectueux des peuples en place. Et surtout un homme qui, s'il en avait eu les moyens aurait pu installer une relation de confiance avec les Iroquoiens.
Autre découverte pour moi la différence entre les Iroquois (zone nord de l'État de New-York) et les Iroquoiens (territoire de Saint-Laurent), peuple qui disparut totalement après le passage des Européens.
On assiste donc à son arrivée dans la région et à son exploration partielle dans l'intérieur des terres à la recherche de terres nouvelles à découvrir.
Ce ne sont pas des richesses tangibles qu'il ramènera en France mais ce sont surtout ces découvertes qui vont ouvrir le chemin à d'autres colonisateurs tel Samuel de Champlain qui fonda Montréal.
Le cahier historique de la fin est très instructif et foisonne d'un tas de détails fort intéressant.
Par contre j'ai été un peu déçue par le dessin, ce n'est pas trop le style que j'aime en Bd, mais cela n'enlève en rien l'intérêt de l'histoire, juste le plaisir du trait qui n'est pas au rendez-vous pour moi. A chacun ses goûts !!!

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Récemment à Saint-Malo (pour Quai des Bulles), je ne pouvais pas faire l'impasse sur cette bd de la collection Explora, retraçant deux des trois voyages que fit Jacques Cartier au Canada, au XVIèm siècle...

L'exercice n'est pas évident, puisqu'il s'agit de condenser plusieurs années de la vie de de l'explorateur en un seul tome. Et la tâche est d'autant plus ardue qu'il n'existe finalement que peu de sources historiques permettant d'étayer une vision authentique de Cartier. Néanmoins, il faut reconnaître que le scénariste Denis- Pierre Filippi s'en sort plutôt bien, en nous présentant un Jacques Cartier fin politicien, dont l'humanisme ne serait en fin de compte qu'un outil au service d'une diplomatie de la conquête et de l'enrichissement. Mais c'était déjà beaucoup que de considérer ces "sauvages" (les Indiens Iroquois) comme des êtres pratiquement égaux, bien que très différents (et d'ailleurs l'auteur évite également l'écueil d'en faire des "bons sauvages" qui ne susciteraient que de l'empathie mièvre : l'étrangeté de l'étranger, c'est toujours radical...)
En revanche, en ce qui concerne l'aspect graphique, je ne goûte que modérément le dessin anguleux de Boutin...les goûts et les couleurs^^

Au final, Filippi nous livre un opus qui ne démérite pas au sein de la collection Explora et qui constitue une entrée en matière sympathique pour qui souhaite s'intéresser à la vie de Jacques Cartier.

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Après Magellan, je m'attaque à un autre tome de cette collection sur les explorateurs avec Jacques Cartier. Un tome beaucoup plus réussi à mon goût et qui retranscrit parfaitement l'exploration de Jacques Cartier dans ce petit bout de Canada.
J'ai été un peu dérouté par le dessin avec des personnages aux allures bizarres, tels des poupées mais au final, ça pass assez bien.
Suffisamment pour me consacrer au récit en lui-même, avec un Jacques Cartier montré sous un bon jour (le scénariste peut choisir un peu son point du vue du personnage vue le peu d'informations que l'on a sur lui) : un Jacques Cartier qui cherche la sympathie des amérindiens et qui les traite avec humanisme (par intérêt aussi) mais il montre qu'une exploration pacifiste est possible.
Le dossier en fin d'album met en lumière le récit de la BD et est toujours un3 partie très intéressante de cette collection.
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critiques presse (1)
Sceneario
15 mars 2018
Un album à la facture très honorable qui a le privilège de nous éclairer sur un navigateur à la dimension humaine.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
-Jacques, Macé, regardez ! Qu'est-ce donc que cela ?
-Je crois que c'est leur manière de récolter les coquillages qu'ils affectionnent tant. Ils cultivent leur monnaie d'échange sur les cadavres de leurs ennemis...
-J'hésite entre totalement ignoble et merveilleusement ingénieux...
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— François 1er a finalement confirmé sa réfutation de la bulle du pape Alexandre VI ?!
— Oui, il ne compte pas se soumettre au partage des territoires décidé par l’Église et affirme que toute nouvelle terre que nous découvririons deviendrait sienne.
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Il découvre que les Amérindiens se soignent avec une infusion d’écorce et d’aiguille de cèdre blanc (ou de pin). En appliquant le même remède à ses hommes, il constate qu’il guérissent rapidement. Malheureusement, il ne fera à l’époque pas le rapprochement avec un possible remède à large échelle et le scorbut continuera de sévir pour les marins occidentaux durant des siècles.
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- ce n’est pas passé loin, Jacques. Tu es conscient qu’ils étaient vraiment trop nombreux, là, on se serait fait massacrer...
- oui, tu le sais, je le sais, mais lui n’en était pas sûr.
Il ne nous reste plus qu’à faire en sorte que cela dure et avancer nous aussi nos pièces sur l’échiquier.
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- oui, ils sont sédentaires et capables de structures urbaines ! Vous savez ce que cela veut dire ?!
- oui, que ces sauvages comme on les appelle n’ont rien d’animaux.
- au contraire...
... ils ne sont pas si éloignés de nous finalement !
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Videos de Denis-Pierre Filippi (33) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Denis-Pierre Filippi
Après son enlèvement, Alba, 17 ans est secourue par la Flèche, un navire cosmique. Elle découvre stupéfaite que son équipage explore les différentes bulles d'espaces secondaires à la recherche de créatures stellaires. Ces créatures impressionnantes représentent la source économique principale des différentes espèces qui les traquent sans relâche. Contre toute attente Alba semble avoir des capacités hors normes et un lien particulier avec elles. Qui est-elle vraiment ? L'équipage ne tarde pas à l'apprendre : Alba est la fille de Daladyn l'impie, un représentant du Haut Conseil banni par les siens pour avoir tenu des propos impies à propos des créatures ! Pour l'instant, Alba ignore tout de sa véritable identité, mais son existence risque de provoquer des remous en haut lieu. Les membre d'équipage de la Flèche en font rapidement la douloureuse expérience, étant violemment attaqué. Prenant in extremis la fuite, ils sont obligés de se réfugier dans un système de planètes aquatiques où ils vont tenter de radouber. Mais les mercenaires lancés à leurs trousses ne lâchent pas facilement l'affaire et les poussent toujours plus loin dans leurs retranchements… Une chose est sûre, Alba attise les convoitises. Est-ce pour bénéficier de ses capacités singulières ou tout simplement pour la faire disparaître avant qu'elle ne se déclare officiellement légataire des pouvoirs qui lui reviennent ?... Les créatures stellaires qui ont déjà sauvé Alba une fois sont loin de ce monde aquatique et ne pourront pas la secourir. Comment va-t-elle réussir à survivre et à prendre la place qui lui revient sur cet échiquier politique qui a déjà coûté la vie à son père ? Ce second tome nous offre encore une fois des paysages futuristes envoûtants et un récit plein de péripéties ! Après le succès de la saga le Voyage extraordinaire, le duo Filippi / Camboni revient avec cette série astrale qui aborde des thèmes aussi variés que la sociologie, la bio-éthique, l'écologie ou la préservation des espèces.
Découvre Prima Spatia, tomes 1 et 2 par Denis-Pierre Filippi et Silvio Camboni : https://www.glenat.com/24x32-vents-douest/prima-spatia-tome-02-9782749310022
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