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EAN : 9782390063575
484 pages
Reines-Beaux (21/11/2018)
4.68/5   14 notes
Résumé :
L'université de Frontverde n'accueille que l'élite : les ultra-sapiens. Grâce à leur génome modifié, ils représentent l'évolution, tandis que les infra-sapiens sont considérés comme inférieurs. Côté ultras, Dimitri Von Baren incarne l'homme idéal. Beau, riche et charismatique, il cache pourtant une lourde part d'ombres. Côté infras, B6-244 est prête à tout sacrifier, jusqu'à son identité et sa sécurité, pour aider sa mère et tenter de faire évoluer la situation des ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Dans un monde où se côtoie tout en ne se mélangeant pas les Ultra-sapiens (personnes avec génome modifié) et les Infra-sapiens (le bas de l'échelle je dirais), Monsieur von Baren, le Directeur de Université réputée Frontverde essaie de mettre en place l'intégration d'Infra dans son établissement. Rien de moins facile quand on sait comment le dernier est parti avec pas mal de séquelles.

Quand on pense que le coupable des sévices n'est autre que le fils du Directeur ça craint. Mais ce coup-ci, Monsieur von Baren menace son fils de punition si la nouvelle venue B6-244 subit des maltraitances.
Pour B6-244, arriver dans une université comme celle-ci est autant un enfer que le paradis. le paradis c'est la récompense si elle tient le coup toute l'année, une somme d'argent conséquente lui permettra d'aider sa mère, et l'enfer car elle perd tout en intégrant cette école, même son identité... Sans parler de son bourreau qui compte bien mener la jeune fille à déguerpir le plus vite possible de son monde si parfait...

Nom d'un petit bonhomme en mousse !!! Si vous saviez les paires de claques que j'ai voulu distribuer aux personnages Ultra de l'histoire. Punaise ça a souvent fait sonner ma montre pour une fréquence cardiaque trop élevée.
Dimitri a la palme pour moi ! Egocentrique, manipulateur, intolérant et brutal il sait mener son monde avec sa gueule d'ange au point d'oublier quelque bricole comme le consentement par exemple. Ils se croient tellement supérieur tous autant qu'ils sont... En même temps ce n'est pas dur d'être parfait physiquement quand ce sont les scientifiques qui façonnent les images des ultras à naitre en fonction des désidératas des parents. Mais ces mêmes scientifiques ont légèrement oublié le principal dans leurs créations : du coeur, de l'empathie et du respect tiens pendant qu'on y est.

Pour ce qui est de B6-244 je dirais que c'est une femme forte qui doit subir beaucoup pour toucher son rêve du doigt. Craquer pour son harceleur n'était pas prévu au programme même si elle fait tout pour s'approcher de lui. Elle a beaucoup de courage pour supporter l'intolérance au quotidien en marchant dans les couloirs d'une université si élitiste. Elle n'a pas sa langue dans sa poche, ce qui ne lui apporte que des problèmes mais elle assume, pas question d'être traitée comme une moins que rien sous prétexte qu'elle ne fait pas partie de leur monde.
Et côté personnages secondaires, on a une belle brochette de regardeurs de nombrils tous difficiles à supporter.

Mais si on passe outre le caractère difficile des Ultras, vous avez une histoire vraiment intéressante qui fait ressortir beaucoup de thèmes forts comme le harcèlement, les inégalités sociales qui transforment les gens, l'intolérance et encore beaucoup. Vous avez aussi pas mal de positif mine de rien, on voit petit à petit l'évolution des gens, le changement que ça opère sur eux de côtoyer B6-244, on découvre aussi tous les secrets que tout le monde cache et qui ont façonné leur personnalité.
Entre guerre des nerfs et parade nuptiale ratée, j'ai découvert une plume très agréable, pleine de vie et d'expression qui donne du rythme à la lecture. Je suis contente d'être passé au-dessus de mon antipathie pour les Ultras et avoir découvert un petit coeur qui peut battre chez eux finalement.
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Voici mon ressenti, entièrement personnel à la suite de ma lecture :

Science Fiction (légère) - Romance (Enemies to lovers) - Harcèlement scolaire

ASPECT/ ATMOSPHÈRE
Le roman nous amène dans une société relativement proche de la notre, futuriste où la discrimination y est très poussée. Les humains sont catégorisés de deux manières : ultra ; s'ils ont été génétiquement modifiés, infra ; s'ils ne l'ont pas été. Forcément, un couple suffisamment riche peut se permettre de modifier son futur enfant : sexe, traits, capacités etc. Cette classe est vue comme l'élite, la normalité. Et à l'inverse, un individu "infra", qui finalement est né naturellement, sans artifice ou autre, est vu... comme une serpillère. On ne va pas se mentir, les ultra ne sont pas réputés en revanche pour leur bienveillance. Ils sont nombrilistes, hautains, ils ont tout.

Dans cette histoire, il va être question d'harcèlement scolaire, qui en est l'élément central.

Le récit est à la 3eme personne du singulier, au passé.
Il manque peut-être d'aération ; vous connaissez mon affection pour les sauts de ligne ! ;p

HISTOIRE / RÉCIT
D'entrée de jeu, on fait la connaissance de quelques personnages.
B6-244, une infra-sapiens, se voit intégrer un programme de mixité, et rejoint une université d'élite, qui n'accueille à priori que des ultras-sapiens. Ce programme permet aux meilleurs infras d'entrer dans ces écoles d'élite.
On ne va pas se mentir, la somme promise à la fin de l'année, si elle parvient à tenir, est un bon moteur de motivation, même si c'est également l'occasion de tenir tête à ces inégalités. Forcément, les autres étudiants sont en parallèle bien décidés à lui rendre la vie insoutenable, comme ils le font à chaque nouvel infra.
Elle se pare comme elle peut, quitte à se déplacer avec un parapluie en cas de seau d'eau intempestif...

Alors que notre protagoniste principal se retrouve dans une situation dangereuse pour elle, Dimitri vient à sa rescousse ; c'est trop pour lui.
Toutefois, cet élan d'empathie soudaine va être l'occasion pour lui dans une situation pénible où il l'engage comme "femme à domicile", en menaçant de divulguer des photos compromettantes. (oui ce n'est pas très sain :p ).

Malgré les disputes, les coups bas, le lien va discrètement se construire entre eux.

Dans le même temps, quelques passages nous décrivent brièvement la société décadente dans laquelle l'histoire se déroule. Trafics, guerre, mafia, ou encore " Cette Ligue Anti Infra-Sapiens faisait parler d'elle pour sa brutalité et son cruel manque d'empathie. Ses méthodes de répression s'avéraient peu orthodoxes."

PERSONNAGES
He oui, les individus les plus "parfaits", selon des critères établis par la société, ont clairement des leçons de moralité à recevoir. Donc, vous allez croiser une ribambelle de gens détestables, hautains, imbus d'eux-mêmes.

B6-244 est donc notre personnage principale. Elle a besoin d'argent pour sa mère, elle s'accroche et tient tête tant qu'elle peut à toutes ces raclures.
Avec Dimitri, c'est plus compliqué. Forcée de cohabiter avec lui, ça se passe mal, il est insupportable comme elle s'y attendait. Dimitri prend un malin plaisir, par exemple, à lui augmenter sa charge de travail en nettoyage. Pourtant, une forme de sécurité finit par s'installer. Et malgré les piques, ils passent certains bons moments ensemble, puis de plus en plus.

Pour vous citer quelques autres personnages, vous pourrez retrouver l'odieuse Gabriella ; celle à qui vous aimerez dévisser la tête. :p
Teddy Boy n'est pas mal dans son genre non plus...
Vous avez Sacha, le meilleur ami de Dimitri, qui est aidé par B6.
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C'est un Ultra Sapiens, elle est une infra.
Il fait partie de l'élite, lui et les siens sont considérés comme supérieurs grâce à leur ADN modifié.
Elle, est une paria, celle qui n'a pas d'importance, un être inférieur à leurs yeux.
Dans le cadre d'un programme de mixité à l'université de Frontverde, celle qui se nomme à présent B6-244, va devoir s'intégrer dans cet établissement luxueux.
Une école qui la rejette pour ce qu'elle est.
Sa rencontre fracassante avec le séduisant et mystérieux Dimitri, va bouleverser toute sa vie.
Elle et lui n'ont rien en commun, ils se détestent et Dimitri lui mène la vie dure.
Toutefois, au fil du temps, elle va percer sa carapace et lui va apprendre à la connaître et se rendre compte à quel point B est extraordinaire.
C'est une jeune femme brillante et courageuse, qui veut juste réaliser ses rêves et aider sa mère qui est dans le besoin.
Leur différence va les rapprocher et ils vont éprouver des sentiments forts l'un pour l'autre, un amour qu'ils ne pensaient jamais ressentir.
L'auteure évoque des sujets importants dans ce livre, et nous offre une romance comme je les aime 💙
Christelle Fillion signe un roman addictif et touchant.
Je l'ai dévoré en une journée, et j'ai adoré cette lecture.
C'est un coup de coeur 🤍
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Un très bon roman de science-fiction où l'amour vient à bout des différences.

C'est le premier roman des éditions Reines-Beaux que je lis et j'ai été heureusement surprise. Ceux-ci étant spécialisés en romances homosexuelles jusqu'alors, je me suis réjouis d'apprendre qu'ils avaient décidé d'élargir leur collection à de la romance hétérosexuelle car il en faut pour tous les goûts.

Voici donc ma première découverte de l'un d'eux, une réussite pour ma part, puisque l'auteure nous invite dans un monde futuriste où la population est scindée en deux parties : les élites d'une part, des ultra-sapiens physiquement parfaits dont le génome a été modifié et qui se considèrent au-dessus des autres ; et de l'autre côté, nous avons les infra-sapiens, des êtres humains qui ont continué à se reproduire naturellement et sont considérés comme une race inférieure.
C'est lors d'un programme universitaire très controversé qui milite pour la mixité que B6-244, une infra, va se retrouver prise dans la toile de l'araignée, obligée de signer un contrat avec le détestable Dimitri, le charismatique meneur des ultras qui est aussi celui qui la hait le plus...

L'intrigue est vraiment intéressante, la lecture agréable car la plume de l'auteure est simple, mais accrocheuse.
J'ai aimé les thèmes de base de ce récit, qui ne sont pas que de la science-fiction, les personnage et le dénouement.
Injustice sociale, racisme, rejet, violences en réunion sur les plus faibles, maltraitance à l'école, manipulation, intrigues, amour plus fort que les différences, transformation, amour, amitié...
Les sujets sont vastes et composent la trame de cette histoire. Quant aux personnages, j'ai aimé celui de B6-244, bien que parfois elle ait des réactions vraiment immatures et cherche les ennuis. Quant à Dimitri et son meilleur ami, je les ai trouvés imbuvables et écoeurants au début, mais ils ont su vite montrer d'eux une autre facette de leur personnalité qui me les a fait apprécier beaucoup plus.

Pour conclure, je vous invite à lire cette histoire plutôt pour jeunes adultes car elle vous fera passer un excellent moment.



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Imaginez un monde où il est possible de choisir le sexe de son enfant, ses caractéristiques physiques pour ne garder de lui que sa beauté transcendante ?

Et donc naître dans ce que les ultras sapins ( dont l'élite de l'élite) appellent les infra-sapiens ( autrement dit la basse société), c'est être aussi nuisible qu'un rat des égouts🐀 ?!.

Voilà l'univers créé par Christelle Fillion où l'argent ne mène pas qu'au bonheur mais aussi au contrôle ultime.

Alors quand B6-244 voit l'opportunité d'intégrer le programme de réinsertion, avec un bon chèque à la clef qui permettrait à sa mère de quitter son boulot pourri, elle se jette sans hésitation dans la gueule du loup.
Sans imaginer que le loup en question est Dimitri, le fils du directeur et le carnivore le plus vorace en ce qui concerne les infras. Un beau gosse détestable à souhait et dont la plastique parfaite ne lui enlève pas son comportement odieux envers la demoiselle, malgré quelques réactions de culpabilité qu'il ne comprends pas. Preuve indéniable qu'il est facile d'endocriner le cerveau des gens dans une société pas si différente de la notre où l'à priori peut vite nous faire basculer du côté obscur.

Quand à B6-244 ( identité donnée pour le programme afin de la protéger elle et sa famille d'agression), elle encaisse le harcèlement avec brio, et sans forcément se laisser faire, bien décidée à gagner cet argent. Sa force et son courage sont exemplaires, et son intelligence bien au deçà de tous les étudiants de Frontverde, une belle preuve que l'habit ne fait pas le moine.

J'ai adoré la relation entre deux protagonistes : explosive, abusive. Un bon ennemi to lover comme je les aime.

Mon préféré est et restera Sacha, pour son évolution au fil du roman. Un exemple concret qui démontre que même dans l'obscurité la plus totale il est possible de trouver la lumière !

Comme d'habitude j'ai été envoûtée par la plume de l'autrice qui manie la 3eme personne de main de maître. J'ai même failli faire un ulcère vers la fin du roman 😱 et si vous voulez connaître les raisons de mon angoisse, il ne vous reste plus qu'à plonger dans cette dystopie imaginaire et pourtant pas si loin de notre réalité !
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
À partir de ce jour, son nom se réduirait à B6-244. Les professeurs de Rivelle Institut l’avaient choisi d’un commun accord pour intégrer le programme de mixité en raison de ses excellentes aptitudes scolaires. D’où venait l’idée d’une supériorité intellectuelle chez les ultra-sapiens ? B6-244 l’ignorait. Reposait-elle sur un quelconque fondement ? Elle espérait bien que non. De toute façon, elle ne tarderait pas à montrer à tous ces pédants génétiquement modifiés qu’elle possédait autant de matière grise qu’eux, voire davantage. Quand bien même ce n’était pas gagné d’avance, elle éprouvait une certaine fierté à représenter une classe sociale durement stigmatisée. Pourquoi les infra-sapiens ne méritaient-ils pas d’accéder à un enseignement de qualité ? Refuser d’intégrer des boursiers allait à l’encontre du bon sens et des droits fondamentaux de l’Homme. Frontverde pouvait se vanter d’appartenir aux meilleures écoles, elle ne restait pas moins de celles qui cautionnaient les inégalités de traitement. Du moins, pour l’instant.

B6-244 mit un certain temps avant de réaliser l’ampleur du bouleversement que représentait son engagement, mais elle se savait prête à présent. Perdre une partie de son identité s’avérait difficile à accepter. Néanmoins, elle l’endurerait, et ce jusqu’au bout, quel que soit l’accueil que lui réserveraient ses nouveaux camarades.
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"Des changements s’opéraient également chez le maître des lieux. Il devenait moins exigeant, essayait de tempérer son humeur et ne s’évertuait plus à répandre le pop-corn au caramel sur le carrelage du salon pour la forcer à nettoyer derrière lui. Il ne bourrait pas non plus la panière à linge en se changeant trois fois par jour et, cerise sur le gâteau, elle reçut le jour de son anniversaire une énorme boîte de macarons, accompagnée d’une suspension de corvées. Comment connaissait-il sa date de naissance ? Elle préférait ne pas y penser, mais voilà, il lui accordait un minimum de considération."
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Le fils Von Baren restait néanmoins convaincu d'une chose : le hasard avait fait de Sixtine la plus belle de toutes les femmes. Elle ne se voulait pas parfaite, mais elle était unique.
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Grosso modo, en endossant son matricule, B6-244 renonçait au statut juridique dont bénéficiait toute personne physique. Elle acceptait, à l'instar de A7-165, la possibilité de se faire lyncher sans pouvoir attenter un procès à ses persécuteurs pour réclamer des dommages et intérêts.
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Avant, il ne requérait la présence de personne. Il se passait de tout et de tout le monde. A présent, il ne se voyait plus vivre sans elle.
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