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Critique de kuroineko


A la section jeunesse de la médiathèque, j'ai craqué sur la couverture du Passage du Diable d'Anne Fine. La photo de cette grande bâtisse gothique me renvoie directement aux vieux films de la Hammer... ou à la famille Addams.

L'illustration ne faisant pas tout, je me suis aussitôt plongée dans le roman. J'y ai fait la connaissance de Daniel, jeune garçon qui vit seul avec sa mère. Celle-ci le maintient alité sous prétexte de maladie depuis tout bébé. le premier paragraphe du récit explique avec justesse que, bien que cette existence soit bizarre, elle n'apparut au narrateur comme telle qu'a posteriori. Sans référent comparatif, ce qu'on a toujours connu est la normalité. Un premier paragraphe très prometteur; la suite ne m'a pas déçue.

Retiré finalement à sa mère, Daniel part vivre chez le médecin de la ville et sa famille. Absolument pas malade, il prend vite des forces et découvre le plaisir de partager ses jeux avec les filles du docteur, en particulier la plus jeune, Sophie. Daniel a pu récupérer la magnifique maison de poupée représentant la demeure où sa mère grandit - seul élément qu'il connaît de son passé.

Alors qu'on se croit dans une oeuvre de Dickens où tout est en train de s'arranger, la teneur du récit prend un tour plus inquiétant avec plusieurs événements survenant à un Daniel déjà bien malmené par la vie.
Le Passage du Diable est un récit fantastique et d'épouvante à destination d'un lectorat adolescent. Même si les adultes peuvent y trouver leur compte, à défaut de la frayeur. C'est une histoire bien construite et agréablement racontée par Anne Fine. Secrets de famille, mystère et malédiction planent au-dessus de Daniel qui, dans l'ignorance total où l'a maintenu sa mère, doit découvrir le passé familial pour construire son avenir. Et éviter de périlleux dangers.

Ambiance gothique allégée par les facéties et bavardages de la jeune Sophie, une vraie pipelette, le roman suit également les traces d'une quête d'identité et un combat pour ne pas céder au mal et à ses subterfuges. Une très plaisante lecture idéale pour cette fin d'octobre à l'approche d'Halloween et où la tombée précoce de la nuit donnent envie de titiller la peur au coin du radiateur.
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