Le point de départ est très chouette. Minna est une enfant, pré-ado, bien dans sa peau, excepté qu'elle doit faire avec sa mère et le Jules de celle-ci. La mère de Minna est ... hum... excentrique. Punk, disons-le franchement. Et son Jules, ce n'est pas pour rien qu'on le surnomme Pourri de Malheur... Ajoutons une petite soeur... Bref, Minna est la seule adulte de la maison. Raisonnable, organisée, rationnelle... elle s'arrange pour que tout tourne dans cette famille recomposée, son père étant parti depuis longtemps.
A partir d'une bonne idée,
Anne Fine brode plusieurs chapitres qui se connectent parfois assez mal (voire pas du tout). Cela fait plutôt roman à nouvelles que roman tout court. On tourne vite en rond, cependant, et on a parfois du mal à sortir des clichés. Un chapitre joue sur le registre de l'émotion, celui où Minna rencontre son vrai père. C'est tendre et cela fait plouf quand même, comme si le monde des adultes était finalement tout à fait désespérant d'irresponsabilité... Cela doit être plus ou moins ce que pensent les enfants de l'âge de Minna dans la vraie vie, non?
Lecture délassante. Humour et bonne humeur sont au rendez-vous. Optimisme aussi. Clairement, on est dans un roman qui fait du bien. On finit par s'en faire davantage pour la mère que pour Minna dont on se doute qu'elle mènera sa barque très loin.