Chester 5000 XYV

Chester 5000 XYV est un webcomic érotique. Cette critique concerne la version reliée (qui ne contient que le premier arc, le second est en cours) mais il est toujours possible de lire l'histoire en intégralité sur Internet.

Dans l'Angleterre victorienne, une femme et un scientifique sont jeunes mariés, et il découvre qu'elle a beaucoup plus de besoins sexuels que lui (en fait, son emploi du temps idéal à lui se passe à inventer des choses, pas au lit)

Aussi, il décide de joindre l'utile à l'agréable en lui offrant un robot sex toy, Chester 5000 XYV ! Plein de fonctions utiles, que ce soit pour le sexe ou pour la compagnie - c'est aussi un vrai gentleman.

Tout semble bien se passer - avec beaucoup de pornographie, détaillée et très centrée sur le plaisir de la femme - mais quand la jeune épouse commence à avoir des sentiments pour son robot, les choses deviennent compliquées.

J'ai trouvé ça étrangement mignon. Je n'aurais pas cru dire cela d'un comic pornographique. En plus, il n'y a aucun dialogue - tous les sentiments sont transmis par les expressions, et par quelques petits symboles dans les phylactères. J'aime les bons dialogues, autant dire que pour moi, c'était mal parti. Et pourtant, j'ai aimé les relations entre personnages. Elles sont vraiment charmantes, touchantes, et l'absence de dialogue ne gêne en rien la finesse des sentiments.

Même quand il y a des passages tristes, quand les personnages font des erreurs sur la façon de gérer leur relation, cela ne devient jamais glauque. Il y a toujours une vision positive, une possibilité pour une fin heureuse. Pareil pour le sexe, il n'est jamais malsain.
Et je trouve les dessins adorables aussi.

Bien sûr, ayant les goûts que j'ai, j'aime aussi beaucoup la "science" complètement fantaisiste et débridée, les compétences spéciales du robot, et l'ambiance victorienne qui contraste avec la pornographie (certaines cases artistiquement encadrées).

Par contre, si on essaie de le lire comme "pure" pornographie, il est possible que le côté mignon et parfois amusant gache un peu le plaisir, rende le tout très soft bien que ce soit explicite. Ce n'est pas ce que j'y ai trouvé en premier, en tout cas. D'ailleurs j'aime plus le second arc (pas présent dans ce tome) qui a plus de scénario et moins de scènes érotiques (même s'il en reste un certain nombre)