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Critique de allard95


On connait les deux principales marottes d'A.Finkelkraut: d'une part, la belle école de France pour tous construite par la 3° République, et qui a assuré la promotion sociale et culturelle de plusieurs générations, a été dissoute dans les rêves de mai 68, pour ne plus être aujourd'hui qu'une garderie d'enfants au mental non structuré et que l'on flatte en leur distribuant des diplômes sans contenu, d'autre part l'importance du volume migratoire en France associé à l'absence de volonté d'intégration d'une bonne partie de ces immigrés, notamment d'origine arabo-musulmane, conduit à une dénaturation de ce pays, à l'affaiblissement de sa culture, à la perte de ses repères, et aussi, à des drames. Le deuxième phénomène étant d'ailleurs une composante du premier.
On sait que Finkelkraut agace, notamment ceux qui ne l'écoutent pas, et restent sur leurs a priori issus de la pensée gauchisante. Ceux-là savent pourtant que celui qu'ils ont désigné comme leur nouvel adversaire (alors qu'il a été des leurs) a raison. Bien sûr, A.F en fait parfois des tonnes ("moi, je n'ai pas besoin de téléphone portable....."), mais il a un mérite et une avance dont se privent ses opposants: il observe, et il réfléchit. Bien sûr, on a le droit de lui reprocher son pessimisme (curieusement rebaptisé récemment "déclinisme" par les dominants du pouvoir et des media, et presque pour lui-même). Mais, au moment où l'on enterre les enfants morts à Nice pour être aller voir un feu d'artifice, au moment où la Maire de Lille nous explique qu'il n'est plus possible d'organiser la braderie traditionnelle de sa ville, au moment où l'on apprend qu'un prêtre octogénaire a été égorgé dans un église et après qu'un chef d'entreprise ait été décapité au couteau l'année dernière sur ce même territoire, (entre autres drames récents, les "marches blanches" s'ajoutant aux nouveaux autels à bougies et ex-voto païens sur nos places et nos trottoirs) on peut aussi se souvenir de cette maxime: les pessimistes sont des salauds, les optimistes sont des imbéciles.
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