Avec son élégance de style coutumière, le philosophe nous propose un essai courageux sur l'identité de la France, qu'un certain nombre de sociologues, de politiques, d'intellectuels ou prétendus tels, de pédagogues même, s'évertuent à mettre en cause. Pour certains, la France est condamnée à un repentir perpétuel, sans espoir de rachat, non seulement pour ce qu'elle est, mais surtout pour ce qu'elle a été. Couverte d'opprobres éternels, la France n'aurait plus qu'à rentrer dans le rang ; le seul fait d'évoquer une identité nationale s'apparenterait désormais à un sacrilège.
Finkielkraut nous montre avec finesse les dangers que recèle le procès en sorcellerie de l'identité nationale ; dès lors, son essai fait jaser.
Commenter  J’apprécie         2814