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EAN : 9782365920919
153 pages
Grrr Art éditions (Léo et Lu) (01/04/2017)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Je suis quadriplégie spastique, sans aucun équilibre, classé I.M.O.C (Infirme Motrice d'Origine Cérébrale). Seule ma tête, que mon cou ne peut soutenir et qui tombe sur ma poitrine, fonctionne parfaitement... Ecrit Julie Fioret. Mais honte à ceux qui la résumeraient à son handicap. Julie est avant tout une jurer et magnifique femme qui raconte sur et en dehors des lignes de la vérité d'une vie... Comme un passage de témoin !
la mal-éclose est un récit de vie ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Un témoignage fort, bouleversant de la part d'une personne en situation de handicap qui est à glisser entre toutes les mains des professionnels qui interviennent au quotidien auprès des personnes accompagnées dans les établissements. En effet, il doit permettre de réfléchir à nos actions au quotidien, nous faire réfléchir sur ce sentiment de vouloir faire pour le bien de ces personnes mais en faisant souvent à leur place. Comment faire pour les mettre au premier plan de leur vie et ne pas leur donner le sentiment qu'elles n'ont pas le choix, comment permettre de vivre une vie individuelle au milieu du collectif. Julie Fioret nous parle aussi d'un sujet tabou en établissement : la sexualité mais au delà de l'acte physique de l'amour tout simplement et de ce besoin de chacun de se sentir aimé, désiré dans le regard de l'autre. Mais comment vivre cet amour un peu défendu lorsqu'on est emmuré dans son corps, dépendant des autres et en institution. Même la famille qui se veut bienveillante peut au quotidien, sans le faire volontairement peut aussi blesser au plus profond la personne en situation de handicap en la considérant comme un éternel enfant. le livre comporte quelques maladresses lexicales ou littéraire mais ce n'est pas le plus important. Je me suis laissée portée par ce récit qui n'a pu que me ramener et me questionner sur ma pratique au quotidien. C'est suffisamment rare que nous puissions avoir ce type de témoignage qu'il est important de le diffuser. Julie Fioret parle aussi au nom de tous ceux qui subissent au quotidien leur handicap et toutes les difficultés qui en découlent sans avoir la possibilité d'exprimer leur ressenti.
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Un très beau témoignage de vie, en famille, à une, en foyer, à deux... avec courage et fermeté, sans demande de pitié. La plume légère nous ferait presque oublier le handicap, mais Julie ne cache rien, c'est ce qui donne à réfléchir sur son cas, celui des "autres", et à la place de ces handicapés et de leurs familles qui doivent se battre sans relâche dans la société. En achetant ce livre, vous aidez Julie, pensez-y !
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
La conséquence du handicap n'est pas la seule incapacité physique mais, la plus grave, la détérioration progressive de notre personnalité et ses capacités. Elle nous enferme, nous englue et peu à peu, nous détruit si l'on n'y prend pas garde. On ressasse nos problèmes, nos rancoeurs, nos souffrances, on ne voit plus que la terre tourne, que le monde existe, que le ciel est bleu, que la mésange fait son nid dans une vieille cruche, au soleil, à l-abri du vent, que les nuages racontent des histoires en se transformant, que l'araignée accroche sa toile dans un buisson. On vit au ras des pâquerettes, on abandonne peu à peu tout effort physique.
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Devenir adulte m paraît bien difficile au milieu de tant de souffrances physiques et morales et c'est si dur de vivre dans une totale dépendance ! Plusieurs fois, j'ai pensé me donner la mort mais je crois pas avoir assez de courage pour le faire. Au fond de moi, je sais bien aussi que ce n'est pas la bonne solution. Et mes parents ? Et mes amis ? On dit que tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir et qu'il fait vivre. Mais quelque fois ça ne suffit pas § Et aujourd'hui j'ajouterais aussi qu'il fait bon vivre malgré tout.
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Je me demande parfois ce qui a motivé tous ces personnels, hommes et femmes, à venir travailler dans notre institution. J'ose espérer qu'il y a dans leur motivation autre chose que la recherche de la sécurité de l'emploi pour aussi valable qu'elle puisse l'être. J'aimerais savoir comment ils nous voient, nous perçoivent, nous considèrent, nous supportent et comment ils sont en rentrant chez eux. Est-ce que nous leur apportons quelque chose ?
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Ce que je dois à mes parents ne peut ni s'exprimer, ni se comptabiliser, et sur tous les plans : affectif, médical, physique, intellectuel, matériel, etc... Grâce à eux mon enfance fut heureuse, pleine d'insouciance, tant j'ai été câlinée et entourée. En effet, mon arrivée intempestive sonna la mobilisation générale de toute la famille ! Je régnais comme une reine au milieu de sa cour.
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Des petits événements précieux jalonnent heureusement la monotonie de mes jours : l'accomplissement, pour la première fois, de mon devoir de citoyenne en allant voter, l'essayage d'une nouvelle "coquille" pour le soutien de mon dos, l'anniversaire de ma mamie, les retrouvailles avec mes amies, surtout l'une d'entre elles qui est comme ma grande sœur.
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