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EAN : 9782913955707
89 pages
Editions Transboréal (22/11/2008)
3.83/5   43 notes
Résumé :
La collection « Petite philosophie du voyage » invite Émeric Fisset, éditeur et écrivain-voyageur, à confier sa passion pour la marche. Le voyage à pied, par sa lenteur, sa simplicité et la disponibilité d'esprit qu'il engendre, permet d'apprécier les détails du paysage, de communier avec la nature et de se porter au-devant des hommes, en vue de se dépasser.
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Après le gros coup de coeur pour le temps du voyage de Patrick Manoukian, publié dans cette collection très soignée (je ne me lasse pas d'admirer ces petits ouvrages à la couverture en relief et au papier crémeux), je n'ai pas hésité une seule seconde lorsque Émeric Fisset, écrivain/éditeur et surtout voyageur, m'a proposé de me faire parvenir son titre ainsi que celui de son épouse récemment disparue (Julie Boch - Les sortilèges de l'Opéra). le hasard des choses fait que j'ai beaucoup entendu parler de Julie lors de mes études à Troyes l'année dernière puisqu'elle y était maître de conférence ; je ne l'ai jamais rencontrée mais je suis très touchée par cette petite attention de la part de l'auteur.

J'ai attaqué ma lecture comme je me jette sur une grosse assiette de porc au caramel (mon plat préféré), c'est-à-dire avec appétit, voire voracité. J'ai du me calmer pour ne pas engloutir d'un trait ce petit ouvrage et réfréner mon impatience afin de savourer plus posément les concepts qui y sont développés. La recette (idéale), une fois de plus, est la suivante : une réflexion claire d'un abord sympathique, nonchalant (l'auteur cherche à nous faire partager ses impressions et non à nous convaincre du bien-fondé de sa théorie) entrecoupée d'anecdotes savoureuses qui viennent parfaitement illustrer le propos. Ce petit manifeste en faveur du voyage à pied est une ode non seulement à la nature (quoi de plus écologique qu'utiliser ses pieds comme moyen de transport ?) mais aussi à l'homme qui se découvre en dépassant ses limites. le voyage au long cours, c'est-à-dire celui qui ne prévoit pas de retour -ou du moins immédiatement- nous permet de nous affranchir complètement de nos carcans, des règles et contraintes qui dictent habituellement notre quotidien. Il possède donc une véritable vertu éducative et thérapeutique...

Je me suis laissée totalement transporter par ce court document aux saveurs tantôt exotiques, tantôt familières. En le refermant, je n'avais qu'une envie : marcher ! Peu importe la durée ou le lieu du voyage... La nostalgie des balades en forêts que je faisais plus jeune avec mon grand-père a rarement été aussi violente, pressante, et je compte bien y remédier dans les plus brefs délais (même si piétiner au salon du livre risque de drôlement me calmer ^^). Vous l'aurez compris, je suis définitivement fan cette collection et je ne peux que vous conseiller de vous y plonger !
Lien : http://livr0ns-n0us.blogspot..
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Ce petit livre d'une centaine de pages peut se dévorer très rapidement si on le souhaite. Personnellement, j'ai pris mon temps pour faire durer le plaisir ! J'affectionne tout particulièrement les récits de voyages. Qu'ils soient en mode extrêmes, challengers et un peu barrés ou plus introspectifs (comme par exemple les récits de Sarah Marquis que j'aime beaucoup), ils ouvrent des perspectives passionnantes : l'Ailleurs, l'exil, le partage et le rapport au monde, l'aventure.

Dans son « Petit manifeste en faveur du voyage à pied », Emeric Fisset nous transporte en toute humilité vers des paysages lointains souvent méconnus car peu touristiques mais il nous fait également cheminer vers de sublimes sites français tout proches de nous.
C'est un formidable conteur qui nous invite à profiter des bonheurs de la marche à pied sans pour autant oublier d'en partager les galères, les dangers, les incertitudes ou les déconvenues.


La marche, pour l'auteur, est bien plus qu'une simple activité sportive, c'est une véritable passion, un moyen pour apprendre à se connaitre soi-même, une « ivresse qui ne passe pas » selon ses propres mots.

le marcheur, selon lui n'est ni sage ni philosophe ni particulièrement altruiste ou généreux. Il arpente, s'adapte, découvre, se dépasse, il rêve, médite, contemple, savoure, admire, s'extasie, sans cesser de s'émerveiller, toujours.

Une chose est sûre, ce manifeste poétique, spirituel et passionnant me donne envie de découvrir les autres ouvrages de l'auteur.
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Marcher... Prendre un sac à dos, le strict nécessaire, une carte et se lancer sur les routes et les chemins. Partir pour quelques semaines ou quelques mois, pour s'immerger dans la nature, pour se trouver, pour découvrir... de multiples raisons peuvent nous pousser à arpenter les sentiers.
Mais pas n'importe quels sentiers. Dans le livre, il est fait mention de la marche au long cours, et non de la randonnée journalière, sans la dénigrer bien entendu. L'effort n'en sera que plus dur, mais la récompense que plus jouissive.
L'auteur nous témoigne son amour pour la marche, ce qui lui donne envie de, sans cesse, mettre un pieds devant l'autre durant des mois voir des années. C'est une véritable immersion dans le monde la marche qui nous est proposé dans ce petit ouvrage. Ecrit avec un peu de philosophie, de poésie, ce voyage à pieds donne des idées, des envies. Un peu comme une invitation à se lancer corps et âmes dans un beau projet de voyage à pieds. Et c'est cela que j'ai aimé dans ce livre ; cette motivation qui grandit au fil des pages, que nous transmet Emeric Fisset, avec ses mots, ses anecdotes, son expérience.
Comme toujours, la collection Petite philosophie du voyage est chacun des livres qui la constituent sont remarquables.
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« Les bonheurs pleins mais fugaces que ressent le marcheur épisodique n'ont rien de comparable avec l'ivresse qu'il connaît lorsqu'il se mue en voyageur à pied. »

Je n'aime pas marcher. Une impatience stupide me fait préférer le but au chemin. Par contre, je me délecte à lire les marcheurs, à partager leur jouissance - ici son ivresse - hédoniste, leur philosophie à la fois égoïste et pleine d'ouverture, leur solution à un monde infernal, leurs victoires contre la faim, le froid, le sac à dos qui pèse, les ampoules aux pieds.

C'est tout cela que raconte Émeric Fisset, grand voyageur à pied, pas de ces petits joueurs de randonnée à 25 km à la journée, mais un nomade qui part pour des mois dans des contrées inconnues, sans craindre la solitude et les conditions extrêmes, et même s'en délectant, à la rencontre des paysages, de la nature et des hommes.

« Il ne marche pas celui que l'amour ne porte pas, il déambule et fuit. »

Cela donne un petit livret fort sympathique, éloge généraliste du voyage à pied, qui a les limites de son format et des contraintes imposées par la jolie collection « Petite philosophie du voyage » de la maison d'édition Transboréal, dont Émeric Fisset est codirecteur .

Cet opuscule charmant mais limité met par contre fort en appétit, et je ne dis pas que je ne me suivrai pas un de ces jours Emeric Fisset traversant l'Alaska.
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Amatrice, pendant de longues années, de randonnées (en moyenne montagne – Alpes et Pyrénées -), je m'adonne maintenant à la marche dans l'arrière-pays Montpelliérien, que je découvre.
Pourtant, ce n'est que maintenant que, côté littérature, concernant les « marcheurs penseurs », je découvre les récits de voyages (J-C Rufin, S Tesson, S Marquis, S & A Poussin et E Fisset… ).

Cet opuscule m'a permis de découvrir E Fisset et sa passion pour la marche. Il s'est fait le spécialiste des voyages en solitaire, sans liaison radio ni soutien logistique. Sans sponsor.

Avide d'Aventure, il se lance d'abord dans l'humanitaire pour étancher sa soif de comprendre le monde. Mais l'ambiguÏté des ONG , a gain de cause et laisse place au dépit et à la déception.
Le voyage dont il rêve, c'est la recherche de LA rencontre, La lenteur, La beauté, La simplicité, et, surtout, La découverte et L'écoute de l'autre et de la nature dans toute leur authenticité et le Respect.
Alors, il part … !
Alors, partons ! Partez pour l'Aventure...« le vent se lève !.... Il faut tenter de vivre ! »
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Plus mensonger encore que de vouloir récupérer une part de l’aura des grands voyageurs d’antan est à mes yeux le fait d’alléguer des motifs humanitaires, écologiques, culturels ou scientifiques pour se mettre en route. Marcher au profit d’une instance charitable quelle qu’elle soit, pour attirer l’attention sur la préservation d’un écosystème menacé, en faveur de la cause de telle population persécutée ou en vue de l’avancée de telle recherche médicale procède d’une intention méritoire mais qui, à l’usage, est vite corrompue par l’objectif de publicité. On exagère ses réalisations pour accroître les dons, on utilise des moyens lourds et bien peu écologiques pour filmer sa progression dans le milieu à défendre, on modifie son itinéraire et sa pertinence pour passer au journal de 20 heures, on fait croire que les données collectées en route apportent une contribution décisive à la connaissance de l’épaisseur de la banquise ou du rôle de la canopée, alors que des équipes et des instruments scientifiques dédiés étudient ces questions depuis des décennies. Plus dangereux encore, les marcheurs ou autres sportifs qui, à grand renfort de tests médicaux avant, pendant et après leur exploit, veulent persuader qu’ils apportent une meilleure compréhension de la nature et de la résistance humaines : l’homme dans le chaud, le froid, l’obscurité, la solitude. Comme si, malheureusement, l’histoire humaine, toutes les histoires des hommes, ne nous avait pas abondamment renseignés sur le sujet. Pour moi, le vrai sens du voyage, et notamment du voyage à pied, est dans l’effort personnel, égotiste, qui consiste à se mettre en harmonie avec le monde – la nature et les hommes. Cet effort inutile ne contribue pas de manière spectaculaire à sauver la planète, mais il présente au moins l’immense mérite de ne pas lui nuire ni de mentir aux hommes qui la peuplent. Car la marche est d’abord, par le dépouillement qu’elle implique, par sa simplicité, une démarche de sincérité.
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Pour moi, le vrai sens du voyage, et notamment du voyage à pied, est dans l'effort personnel, égotiste, qui consiste à se mettre en harmonie avec le monde – la nature et les hommes. Cet effort inutile ne contribue pas de manière spectaculaire à sauver la planète, mais il présente au moins l'immense mérite de ne pas lui nuire ni de mentir aux hommes qui la peuplent. Car la marche est d'abord, par le dépouillement qu'elle implique, par sa simplicité, une démarche de sincérité.
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Il m'est arrivé de croiser un ours brun, accablé comme moi par la pluie continuelle, de la manière la plus courtoise qui soit. Nous étant arrêtés à 12 mètres l'un de l'autre pour nous dévisager, nous entreprîmes juste de nous écarter légérement, chacun par sa droite, de la sente animalière où, à cet instant, nous n'avions pas la moindre intention de nous chercher noise, pour poursuivre aussitôt tête baissée notre cheminement taciturne. (...) Plantigrade, omnivore, l'ours est réellement, plutôt que l'ennemi de l'homme, son magnifique cousin va-nu-pieds.
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Lecteur, j'aimerais que tu ne retiennes qu'une chose au terme de ces lignes.
Que ni la gloire, ni la recherche de l'exploit, ni le dépit ne t'animent, mais seulement le désir de voyager. Ne crains rien, ni l'abandon des tiens ni celui de ta vie présente, ni ce que te réservent les lendemains de route.
Endosse ton sac et trace ton propre chemin, fût-il d'un jour, d'une semaine, d'un mois ou d'une vie.
Tu feras de l'amitié de fortune ta provende et de la nature ton amante. Ainsi, quand la pluie du ciel te deviendra aussi douce que l'eau de source, le bruit de l'orage précieux comme le grondement des cascades, quand la valse des floraisons et des saisons t'emportera, quand le chaud et le froid te seront indifférents, que tu appelleras la bise ou l'harmattan pour qu'ils t'instillent le goût du dépassement, que tu espéreras la neige pour qu'elle ranime en toi l'aspiration à la pureté et les sables pour qu'ils polissent ton dépouillement, tu connaîtras l'ivresse de la marche, une ivresse qui ne nuit jamais, une ivresse qui ne passe pas. (p. 88-89)
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L'un des immenses privilèges du voyage à pied est de permettre à celui qui s'y adonne de goûter pleinement l'ivresse d'avoir parcouru un territoire à la seule force de ses mollets et de sa détermination, de lui offrir le sentiment gratifiant d'avoir été le seul artisan de la découverte d'un paysage ou d'un écosystème. Deviner dans le ciel voilé du matin les confins où l'on sera rendu au soir; apercevoir derrière soi, dans la forte lumière de midi, le lieu où l'on est parti au matin et, devant soi, celui où l'on parviendra à la nuit ; dans la sérénité du crépuscule, se dire que la veille on avait campé là, en ce point quasi indiscernable à présent, et qu'on s'y trouvait encore à l'aube. Puis, sans plus songer à la fatigue, à la chaleur ou au froid, à la faim ou à la soif, oser penser qu'en poursuivant jour après jour de la sorte on serait pratiquement en mesure de faire, pas après pas, le tour de la planète ...
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Videos de Emeric Fisset (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Emeric Fisset
Rencontre avec Émeric Fisset, Géraldine Dunbar & Antoine Bertrandy (Transboréal) I Escales le mois du Voyage chez Gibert Joseph.
Transboréal
Transboréal est une maison d'édition française des grands voyageurs explorateurs. Organisateur de conférences liées au voyage. Transboréal réunit dans son sillage, outre ses 126 auteurs, 160 autres voyageurs francophones qui ont eu à coeur de découvrir une région du monde et d'en faire partager la découverte à travers des livres ou des films. Transboréal anime aussi une librairie de voyage dont les 5589 titres sont en ligne.
Lien Gibert Joseph: http://www.gibertjoseph.com/catalogsearch/result/?token=a0e0261958c12283435555666337ae2fb2dd1f81&q=+Transbor%C3%A9al&product_type=*
Émeric Fisset
Né à Paris en 1962, Émeric Fisset s'est fait une spécialité des voyages en solitaire, sans liaison radio ni soutien logistique. Ce Meudonnais a pris goût à l'itinérance dès l'âge de 17 ans au sein d'Hôpital sans frontière, que ce soit auprès des réfugiés cambodgiens de Thaïlande, des Karamojong affamés d'Ouganda, à l'hôpital français de N'Djamena, au Tchad, ou à la suite du séisme d'El-Asnam, en Algérie. Après deux années comme officier parachutiste dans l'infanterie de marine, avec notamment une mission d'entraînement en jungle au Gabon, il participe à des convois humanitaires pour la Bosnie et la Lettonie.
Lien Gibert Joseph: http://www.gibertjoseph.com/catalogsearch/result/?token=48f139c5ad702143ed2b1ff7f86599630a757a8d&q=%C3%89meric+Fisset&product_type=*
Géraldine Dunbar
Née à Londres en 1972, Géraldine Dunbar est de père sud-africain et de mère française. Elle a passé toute sa jeunesse en Grande-Bretagne, où elle grandit dans un univers artistique : son père est technicien de cinéma, sa mère artiste et enseignante, son beau-père, Painton Cowen, écrivain et musicien, et sa grand-mère, Pamela May, ballerine au Covent Garden Royal Ballet. Fascinée par les grands espaces, elle s'intéresse dès l'âge de 7 ans à l'Union soviétique, entreprend l'étude du russe à 12 ans et, depuis la France où elle réside à partir de 1990, effectue son premier voyage à Saint-Pétersbourg en 1992, à 19 ans : un séjour de deux mois dans une kommunalka, un appartement communautaire réunissant cinq familles.
Lien Gibert Joseph: http://www.gibertjoseph.com/catalogsearch/result/?token=48f139c5ad702143ed2b1ff7f86599630a757a8d&q=G%C3%A9raldine+Dunbar&product_type=*
Antoine Bertrandy
Un matin d'automne, Antoine Bertrandy s'est arraché à son confort francilien pour s'élancer dans le sillage des pèlerins aspirés vers le mystère de Saint-Jacques. Courbé sous le poids de son sac et de ses attentes, il a relié Compostelle depuis Saint-Jean-Pied-de-Port en empruntant le Camino real francés. Dans le décor de cette comédie humaine itinérante – où vibrent de concert spiritualité et téléphones portables –, chacun peut épuiser ses fantasmes et ses certitudes jusqu'à ressentir, en son for intérieur, le frémissement de la renaissance. de cette expérience jaillit un récit riche de rencontres truculentes, de séparations déchirantes et de moments drolatiques. Un texte prodigue en réflexions sur le sens du pèlerinage et, en somme, sur la vie.
Lien Gibert Joseph: http://www.gibertjoseph.com/vers-compostelle-droles-de-rencontres-6156934.html
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