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Citations sur Le chemin Walter Benjamin - Le présent du passé (12)

les frontières sont faites pour être traversées… les exilés sont faits pour être accueillis
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Ce geste éditorial n’érige pas un monument ni ne commémore ou célèbre : c’est un acte d’engagement. Sa temporalité n’est pas celle d’un passé révolu, mais d’un passé plein d’à présent. Aussi convient-il de lire ce livre à la manière de Benjamin lui-même, chiffonnier intellectuel, flâneur et glaneur, en se laissant aller à toutes les résonances, lignes de fuite et images de pensée qui introduisent à une politique sensible. Soit le contraire de l’indifférence
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Chacune de ces mentions fait penser aux hospitaliers français d’aujourd’hui, à ces quelques élus qui, à contre-courant des politiques étatiques, font le choix d’accueillir les migrants, à ces nombreux militants qui les secourent, à ces chaines de solidarité qui se sont constituées, notamment dans les vallées alpines par lesquelles tentent de passer les demandeurs de refuge venus d’Italie après avoir traversé la Méditerranée et nombre d’enfers terrestres
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Je suis venue en France afin de vérifier pour ce livre les récits que, au bout de presque quarante ans, me dicte ma mémoire. Mais une fois sur place, je me suis aperçue que je recherchais également cette partie de moi-même que j’avais laissée en France
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La terre entière, semblait s’être donné rendez-vous à Marseille. La ville était bondée de réfugiés, dont des légions d’émigrés allemands. Le grand port incarnait l’espoir de se libérer du piège
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Je ne peux supporter les conditions de vie du camp que si je suis obligé de mobiliser toutes mes forces intérieures pour les concentrer sur un effort important. Cet effort dans le cas présent, c’est cesser de fumer. Cela devient, par conséquent, ma bouée de sauvetage
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À l’instar d’une bouteille jetée à la mer, la force prophétique de l’œuvre benjaminienne est d’avoir réussi à sauver l’espérance de cette débâcle. Intellectuel marginal, refusant de jouer le jeu institutionnel, marxiste radical mais communiste sans credo, farouchement en dehors, arpentant des chemins de traverse, il a réussi à penser l’impensable. C’est la magie de ses thèses « Sur le concept d’histoire », texte testamentaire qu’il ne cessera de travailler et de peaufiner, au point qu’il en existe plusieurs variantes. Appelant à « brosser l’histoire à rebrousse-poil », il y assène sa découverte essentielle qui rompt avec toute certitude et oblige à affronter l’improbable ; « Il n’est pas de témoignage de culture qui ne soit en m^me temps un témoignage de barbarie. » Puis il enfonce le clou : « La tradition des opprimés nous enseigne que l’ « état d’exception » dans lequel nous vivons est la règle ». Nous, qui, en ce printemps 2020, vivons sous l’empire d’états d’urgence prolongés et banalisés, pouvons entendre l’alarme de Benjamin. L’origine, la nation, la culture, la civilisation, etc., ne protègent de rien. Le pire est toujours possible si nous ne remettons pas en cause ce qui ne cesse de le produire et de le reproduire : la quête de la puissance, le besoin de vaincre, le désir de dominer, la soif de richesse, l’envie d’accumuler, la négation de l’égalité, la politique de la peur, le goût de l’immédiat, l’oubli de la nature, le rejet du différent… (p. 46-47, préface d'Edwy Plenel)
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Le Chemin de Walter Benjamin est ce souvenir qui nous sauve : de l’impuissance et du renoncement face aux haines qui rôdent et aux peurs qui ruinent
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Lorsque la guerre éclata, nous étions en France. Et à la débâcle, comme des dizaines de milliers d’émigrés allemands nous fumes pris au piège
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La guerre d’Espagne servait alors de répétition générale à la Seconde Guerre mondiale. Et, cette fois-là, les fascistes avaient remporté la victoire
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