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Critique de Zazette97


En librairie depuis le 7 mars, "Le Briseur d'âmes" est le 4ème roman de l'écrivain allemand Sebastian Fitzek, après "Thérapie", "Ne les crois pas !" et "Tu ne te souviendras pas".

Berlin. Dans le cadre d'une expérience, un professeur invite ses élèves à prendre connaissance du dossier médical de Caspar, un homme amnésique qui, quelques années auparavant, avait séjourné dans la clinique psychiatrique de Tenfelsberg.
La veille de Noël, alors qu'une tempête de neige faisait rage dans la région, Caspar ainsi que quelques pensionnaires et membres du personnel soignant avaient été confrontés au Briseur d'âmes, un psychopathe réputé pour laisser ses victimes dans un état léthargique, comme si celles-ci étaient tétanisées, prisonnières de leur propre corps et d'un cauchemar sans fin.
Quelle était l'identité du Briseur d'âmes ? Pourquoi glissait-t-il une devinette dans les mains de ses victimes ? Caspar et les autres ont-ils réussi à lui échapper ?

Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre en commençant ce thriller. En découvrant les premières pages, j'ai été saisie d'effroi par la vision d'une femme enlisée dans une spirale infernale sans issue apparente, comme dans un film d'horreur !
Ensuite j'ai découvert ceci :

" - Sachez que ces faits sont avérés. Je vous ai photocopié un vrai dossier médical. Et l'original, le voici.
Il sortit un livre usagé et le posa sur la table. Son titre : le Briseur d'âmes, en lettres vertes sur fond vert.
Sur la couverture, on distinguait également des silhouettes d'oiseaux noirs planant au-dessus d'une forêt menaçante.
- Méfiez-vous des apparences. Oui, à première vue, on dirait un roman. Mais ce n'est que l'arbre qui cache la forêt. " p.20


Je ne pense pas que les médecins/psys s'amusent en réalité à illustrer les dossiers de leurs patients (j'ai ri nerveusement en les imaginant scrapbooker des polaroïds de victimes ^^) mais passons sur ce détail. La mise en abîme prête en tout cas à sourire, du moins au début.
Les étudiants découvrent ainsi ce fameux cas d'étude, frissonnant et s'interrogeant en même temps que le lecteur.
La découverte du dossier se voit donc de temps à autre interrompue par les questionnements des étudiants, comme nous le signale la pagination.
A partir de là, comment vous dire ? On se retrouve enfermé dans cette clinique avec autant de personnages pas vraiment nets qui pourraient tous être le Briseur d'âmes.
Le récit est construit autour de Caspar qu'on suit dans la fuite comme dans cette quête de la vérité qui le force à sonder son psychisme, lui révélant son passé par bribes, alors qu'il tente avec les autres de comprendre les indices laissés par le Briseur d'âmes (quand ils ne sont pas en train de se suspecter les uns les autres).

Attendez-vous à être manipulés par l'auteur qui prend en plus un malin plaisir à renforcer un rythme déjà soutenu par un décompte des minutes à chaque chapitre ! Bien que n'étant pas sujette à la claustrophobie, je me suis sentie oppressée tout au long de ma lecture, comme si je faisais partie intégrante de cet horrible huis-clos.


" Caspar frissonna à la vue du porte-perfusion situé, tel un serveur muet aux bras ballants, près du lit vide.
Il sentit la vapeur produite par sa propre respiration, puis la suite se déroula comme au ralenti.
Il avait l'impression d'être un observateur extérieur qui feuilletait avec le plus grand intérêt un album photo.
Chaque page comportait une image encore plus terrible que la précédente.
Et le temps que son cerveau se rende compte de l'horreur de la situation, il passait déjà à la page suivante." p.52


En sachant que le mode opératoire mis au point à quelques variantes près par le Briseur d'âmes renvoie à une méthode largement répandue dans le milieu thérapeutique (méthode qui m'a toujours beaucoup effrayée !), autant dire que mes nerfs ont été mis à rude épreuve.

J'ai hâte de découvrir les autres romans de Sebastian Fitzek, particulièrement "Thérapie" dont le personnage de Viktor Larenz est mentionné dans ce roman.
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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