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EAN : 9782809823936
418 pages
L'Archipel (07/03/2018)
3.88/5   317 notes
Résumé :
Imaginez un lieu isolé.
Un lieu où disparaissent, année après année, des dizaines de personnes…
Sans laisser de trace.
Un lieu rêvé pour des crimes parfaits.
Bienvenue à bord.
La croisière ne fait que commencer…

Un paquebot, des disparitions mystérieuses...Depuis de longues années, des passagers du Sultan des mers - souvent une mère et son enfant - disparaissent après s'être vraisemblablement jetés par-dessus bord. C... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (97) Voir plus Ajouter une critique
3,88

sur 317 notes
Inutile de vous munir de votre gilet de sauvetage, de connaître l'emplacement des canots de sauvetage... Sebastian Fitzek n'en a pas prévu lors de cette croisière.⚓️


Passager 23 est l'expression utilisée par le personnel des paquebots pour faire référence à une personne se jetant par-dessus bord lors du voyage. Martin Schwartz connaît parfaitement cette expression puisque cinq ans auparavant, sur le Sultan son épouse, Nadja aurait jeté leur fils Tim par-dessus bord avant de faire de même. Cet événement à complètement détruit Martin, policier spécialisé dans les missions d'infiltration où il prend un maximum de risque puisqu'il n'a plus rien à perdre.
Mais voilà, son téléphone portable se met à sonner et un numéro inconnu s'affiche. À l'autre bout du fil, une voix émanant du Sultan lui annonçant que le drame s'est de nouveau reproduit avec à la clef des informations sur sa famille.
Martin embarque sur le paquebot Sultan et découvre la peluche de son fils. Il apprend également dans la foulée qu'un drame similaire à celui de sa famille a eu lieu 8 semaines auparavant... mais que l'un des passagers 23 a réapparu comme par magie sur le bateau. Marin Schwartz décide de mener l'enquête et d'interroger ce fameux passager 23.



Sebatsian Fitzek est un auteur maîtrisant l'art du thriller psychologique. Dans la même veine que Franck Thilliez, Sebastian Fitzek captive son lectorat avec une intrigue accrochante et sombre, voire morbide. le suspens est bien pensé et distillé avec parcimonie afin de faire monter le lecteur en tension juqu'au final qui... lui-même se révèle inattendu. La thématique sous-jacente est comme toujours assez gore et abordant un fait sociétal peu connut : le viol. Ici, je ne peux en parler sans gâcher une bonne partie de l'intrigue.😛


Certes, cette intrigue est sanglante, mouvementée, affolante, MAIS... eh oui, il y a un, mais.... irréaliste ! Bon, soyons clairs, le récit est une fiction, mais j'avoue avoir eu du mal avec pas mal de petites choses dans l'intrigue. D'une part, Gerlinde, la petite vieille dame en fauteuil vivant sur le paquebot à l'année et passant son temps à fouiller le paquebot à la recherche d'un complot ; le système général utilisé par le serial killer pour assouvir sa vengeance qui est trop imposant, trop gros pour être crédible ; les intrigues annexes à l'histoire de base qui franchement n'apportait rien de plus à l'histoire si ce n'est embrouiller le lecteur : ainsi, l'histoire mettant en scène Tiago Alvarez est sans intérêt.
Autre élément décevant dans ce thriller : le manquecruel de la vie sur le paquebot pour corser l'intrigue. Ainsi, Sebastian Fitzek se contente de zones du bateau interdites au passager pour cadre. Cela donne l'impression au lecteur de ne pas se trouver sur un paquebot gigantesque où plus de 1000 passagers se trouvent... mais dans un petit rafiot avec une quinzaine de personnes. Dommage.😞


Globalement, ce thriller vous fera frémir. L'intrigue est horrible au possible avec de nombreuses révélations jusqu'aux ultimes pages du livre.👍
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Dès les premières pages, j'ai été pris à la gorge. Il faut dire que l'auteur ne nous ménage pas avec son héros principal. Depuis la mort de sa femme et de son jeune fils, Martin Schwartz est en effet devenu un véritable fou-furieux, un suicidaire morbide, une âme perdue dans une grande carcasse démolie.
C'est un flic dont la vie n'a plus de sens, et qui prend des risques inutiles dans l'exercice de son métier. Toujours sur le fil du rasoir entre la vie et la mort.
Un personnage ténébreux qui inquiète, fait peur, et vous hérisse le poil.
Il suffira d'un appel téléphonique provenant du « sultan des mers », navire de croisière où sa femme et son fils se sont suicidés dans des conditions mystérieuses en se jetant dans le Grand Bleu, pour que Martin soit de nouveau submergé par ces souvenirs qui l'écorchent vif.
On lui demande d'enquêter sur deux suicides - une femme et son enfant - qui se sont déroulés dans les mêmes ténébreuses circonstances, mais l'enfant déclaré mort quelques jours plus tôt est réapparu, complètement hébété, des profondeurs du navire.
On apprend avec étonnement que chaque année, sur tous les paquebots qui croisent sur les mers du globe actuellement, une moyenne de vingt-trois personnes passent par-dessus bord. le fameux « « passager 23 » est la hantise de tous les commandants de paquebots de croisière. Mais dans ce lieu confiné, sans force de l'ordre et offrant d'innombrables cachettes, dans ce monde à part entière, sommes-nous bien sûrs que ces « 23 personnes » se sont réellement suicidées ?
Cette enquête ressemble au personnage de Martin embrasé par le feu de la douleur et de la rage : elle est erratique, âpre, brutale, violente, et désespérée. le rythme est à l'avenant : haché, haletant, oppressé. Tout est grinçant, même et surtout l'ironie, fielleux, rancunier, venimeux…
Cette histoire, à la fin plus qu'inattendue, nous montre un aspect peu connu et commenté du viol et de la pédophilie.
Laissez-vous embarquer par « Passager 23 » ! Vous ne le regretterez pas, même si les croisières « de rêve » dans ces monstres flottants ne vous intéressent absolument pas. Ce qui est d'ailleurs mon cas, et ce n'est pas ce livre qui me fera changer d'avis.
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♫ « Love exciting and new
Come aboard, we're expecting you… » ♪

Houlà, je me suis trompé de tour-opérateur je crois ! La croisière ne s'amuse pas vraiment ici…

Passager 23, l'histoire du passager numéro 23 d'une croisière ? Pas du tout !

Un passager 23, c'est un passager qui disparait pendant une croisière. Oui, ça arrive et même très souvent selon les chiffres. Mais les chiffres sont évidemment cachés. Cachés par compagnies maritimes, cachés pas les agences de voyages. On peut le comprendre… Ces passagers disparaitraient la plupart du temps de leur propre chef. Mais les autres ?...

Embarquement immédiat à bord du Sultan, un de ces énormes, que dis-je, monstrueux bateaux de croisière, sorte de ville sur l'eau, lieu totalement isolé au milieu de l'océan, sorte de palace flottant, pour ne pas dire de cimetière…

Je ne vous en dis pas plus sur l'histoire. Sachez seulement que Sebastian Fitzek réussit une fois de plus un thriller totalement addictif, impossible à lâcher tant on veut connaitre l'issue de ce cauchemar que l'on traverse quasiment en apnée. Et je m'y connais…

Vous voilà prévenus ! Accrochez vos ceintures, oubliez le train-train de la croisière, le rythme est tellement haletant, qu'on a davantage l'impression de se trouver sur un hors-bord lancé sur l'eau et en touchant à peine la surface ! Les rebondissements jaillissent à toute allure et tous moments. Entre mensonges et faux-semblants, les personnages ne sont jamais vraiment ce qu'ils semblent être au premier abord…

Passager 23, une croisière à plein gaz, en pleine tempête, sur un grand 8 émotionnel, pour un plaisir de lecture maximum !!
Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Oubliez tout ce que vous savez sur les croisières ! Tss tss ! J'entends cette petite voix dans votre tête qui fredonne : « Love, exciting and new. Come Aboard. We're expecting youuuu !!! » Non, non, non ! On a dit : oubliez ! Les adeptes des après-midis piscine, des soirées casino et des mojitos à gogo ne sont pas les bienvenus. Encore que… pour les mojitos, on pourra s'arranger. Les amateurs de sensations fortes et d'intrigues labyrinthiques, quant à eux, seront servis ! Le commandant de bord Fitzek vous réserve un voyage un peu mouvementé mais complètement maîtrisé. Vous devez penser que des thrillers qui se déroulent dans des lieux isolés, il en sort tous les mois des dizaines. Sur un bateau de croisière, déjà beaucoup moins… Mais ce n'est pas tant le lieu que ce qui s'y passe qui donne toute sa saveur au roman. Sebastian Fitzek construit son histoire à partir d'une statistique étonnante, voire angoissante : on estime que 23 personnes disparaissent chaque année dans le monde alors qu'ils voyagent sur un bateau de croisière. Accident ? Suicide ? Meurtre ? Disparition volontaire ? L'énigme est offerte à l'imagination du lecteur et le maître du thriller allemand en propose une interprétation très… personnelle ! Son personnage principal, Martin, est un flic qui connaît bien la problématique : son épouse s'est donné la mort sur un bateau de croisière il y a quelques années, entraînant son fils avec elle. Aussi, quand Martin accepte de monter sur un autre bateau pour une affaire de disparition, il envisage la possibilité qu'il y ait un lien avec son propre passé. Pas une minute de répit pour ce pauvre Martin qui doit, entre autres, gérer la disparition d'une mère, le mutisme d'une petite fille ou encore les excentricités d'une écrivaine… Je suis à peu près sûre que certains reprocheront au roman de Fitzek une certaine invraisemblance due à l'accumulation des histoires entrelacées, mais moi, vraiment, j'adore ! Il maîtrise parfaitement l'art du puzzle littéraire et je suis à chaque fois admirative du suspense qu'il arrive à installer dans ses romans. Vivement le suivant !
Un très grand merci à Babelio et aux Editions de l'Archipel !
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Nous devions embarquer sur le Sultan des Mers, vers 22h30. J'avais préparé minutieusement mes affaires. Ni elle ni moi n'avions anticipé la suite des événements. Les derniers rayons du soleil rasaient la mer qui était ce soir vraiment très calme. le bateau est arrivé à quai. Personne n'en est descendu. Elle m'a regardé, ses yeux clairs comme l'eau plongeaient dans l'incompréhension. Où étaient les voyageurs ? Je lui répondis avec un mouvement de tête, quand soudain…

Un homme est apparu sur le pont. Soulagement ? Non. Succinctement, nous étions invités à rentrer chez nous. L'embarcation n'avait plus lieu. L'homme nous avait annoncé une panne technique, obligeant le Sultan des mers à l'immobilité. Des yeux de ma femme, l'incompréhension s'était propagée dans tous les esprits, l'excuse de la panne ne pouvait nous satisfaire…

Le lendemain, de retour à Berlin, le Berliner Morgenpost titra son article principal : « Incompréhension et mystères règnent à bord du Sultan des mers ». Je le lus avidement, en quête de réponse :

« Hier, stupeur et incompréhension ont frappé les voyageurs qui s'appétaient à embarquer à bord du Sultan des mers, selon nos sources sur place, il semblerait que des histoires de disparitions soient actuellement liées à ce paquebot. On nous a rapporté par exemple l'histoire tragique de la femme et du fils de Martin Schwartz, disparus subitement en haute mer. Cette disparition inquiétante n'avait à l'époque, provoqué aucun remous dans l'actualité. Est-ce un événement isolé ? Non, des informateurs nous rapportent des cas similaires à bord de nombreuses croisières. Pourquoi personne n'en parle ? Il est déjà très difficile de retrouver un corps tombé dans l'eau en plein milieu de l'océan atlantique. Et la pression des grands groupes maritimes censure les journalistes qui tentent de résoudre les affaires. Personne n'en parle car personne ne peut en parler… […]

Pour en revenir à l'affaire Martin Schwartz, il semblerait que ce dernier soit retourné sur le paquebot il y a quelques semaines. Vraisemblablement, il faisait même partie des voyageurs qui devaient descendre hier soir à quai. Toujours selon nos informateurs sur place, il aurait été appelé pour résoudre une enquête à bord, une enquête liée à la disparition de sa famille.. Et durant ses investigations, il aurait été témoin de scènes terribles, loin de tout ce qu'est capable d'endurer un humain normal. Que peut-il bien se passer dans un paquebot labyrinthique, au dédale des pièces cachées, aux cales énigmatiques ? Quels secrets Martin Schwartz a-t-il pu découvrir dans les profondeurs du Sultan ? Pourquoi le paquebot est-il resté à quai durant toute la nuit ? »

L'auteur de l'article était Sebastian Fitzek. Habitué des textes forts, il savait me mettre l'eau à la bouche. Il travaillait pour le Berliner Morgenpost depuis des années. Ses capacités d'écriture avait permis au journal de rebondir après la grande Crise d'il y a cinq ans. Il avait par exemple élucidé le mystère de la Thérapie, célèbre histoire du malheureux psychiatre Viktor Larenz. Sa plume acérée était au service d'histoires toujours plus horrifiques, qui donnaient au lecteur l'envie de devenir à son tour enquêteur.

A la fin de son article dans le Berliner Morgenpost, Sebastian Fitzek proposait de poursuivre la lecture de l'histoire de Martin Schwartz, dans son livre Passager 23. Ce dernier indique-t-il, avait d'abord été censuré par les groupes maritimes, mais il s'était battu pour que l'histoire de Martin Schwartz puisse toujours exister. Je décidai donc d'aller me procurer l'ouvrage dans la librairie la plus proche…

La journée suivante, après avoir terminé la lecture de Passager 23, je sus que ma vie allait prendre un nouveau tournant. Si un lieu où l'horreur était à son apogée, c'était définitivement dans le Sultan des mers. Je me réjouis de n'avoir pas eu le malheur d'y monter, la peur était bien trop pesante. Mais paradoxalement, je me suis acheté un billet à l'instant, et je m'y rendrai dans quinze jours…
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Citations et extraits (55) Voir plus Ajouter une citation
Comme si elle avait fait exprès de découvrir la facture dans la corbeille à papier - deux billets d'avion, mais une seule chambre, double, et à Capri, alors que Max avait parlé d'une formation à Dresde. L'un des billets était à son nom et l'autre à celui d'une de ses assistantes, celle aux extensions capillaires bas de gamme et au décolleté ridiculement débordant. Julia n'avait pas réfléchi. Elle était descendue à la cave, avait pris la corbeille à linge pleine à craquer, l'avait emportée au cabinet de conseil financier où Max travaillait comme avocat, et l'avait déversée sur le bureau de la maîtresse stupéfaite en lançant :
" Puisque vous baisez mon mari, vous pouvez aussi laver ses slips. "
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Naomi adorait les thrillers, les plus sanglants étant bien sûr les meilleurs. Pas encore habituée aux liseuses électroniques, elle avait embarqué toute une cargaison de livres à bord du Sultan des mers pour les lire pendant sa luxueuse traversée ; les bons jours, elle dévorait presque un livre entier, en fonction du nombre de pages.
Ou de litres de sang.
Elle se demandait parfois qui était le plus fêlé : les auteurs qui inventaient toutes ces horreurs, ou elle-même, qui payait pour lire les méfaits de tueurs à la hache et autres psychopathes, confortablement installée au bord de la piscine, jamais loin des charmants serveurs qui, selon l'heure de la journée, lui apportaient, entre deux cafés, jus de fruits ou cocktails.
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Il avait beaucoup maigri ces dernières années, beaucoup trop. Seul son nez n'avait pas rétréci : une caractéristique commune à tous les membres masculins de la famille Schwartz depuis des générations. Le fait que sa défunte femme l'ait un jour trouvé sexy était selon lui la preuve définitive que l'amour rend aveugle.
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Sang humain :
44 % d’hématocrite.
55 % de plasma.
Et 100 % de cochonneries quand ça jaillit n’importe comment d’une artère perforée et que ça éclabousse toute la pièce.
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Prologue

Sang humain :

44 % d’hématocrite.

55 % de plasma.

Et 100 % de cochonneries quand ça jaillit n’importe comment d’une artère perforée et que ça éclabousse toute la pièce.

Le docteur, comme il aimait à s’appeler lui-même bien qu’il n’ait jamais obtenu de diplôme, s’essuya le front du revers de la main. Il ne fit qu’étaler les gouttelettes ; ça devait lui donner un air répugnant, mais au moins toute cette soupe ne lui coulait plus dans les yeux. Pas comme l’an dernier où, après le traitement de la prostituée, il avait redouté pendant six semaines d’avoir été infecté par les virus du sida, de l’hépatite C, ou Dieu sait quelle autre saloperie.

Il avait horreur que les choses ne se déroulent pas comme prévu : quand l’anesthésiant était mal dosé, par exemple, ou que l’élu se débattait au dernier moment et s’arrachait le cathéter du bras.

— Non, ch’il vous… Non, balbutia son client.

Le docteur privilégiait le terme de client. Élu était trop pompeux, et patient lui semblait inexact : après tout, la majorité de ceux qu’ils traitaient n’étaient pas réellement malades. Le type étendu sur la table, par exemple, était en parfaite santé, même si pour le moment on l’aurait dit relié à une ligne à haute tension. L’athlète noir roulait des yeux, crachait une bave mousseuse et s’arc-boutait tout en tirant désespérément sur les liens qui le maintenaient à la couchette. À vingt-quatre ans, c’était un sportif surentraîné et au sommet de sa forme. Mais à quoi pouvaient bien lui servir toutes ces années d’entraînement intensif maintenant qu’un narcotique coulait dans ses veines ? Pas assez pour le mettre complètement KO, puisqu’il venait d’arracher l’accès veineux, mais tout de même suffisant pour que le docteur puisse le repousser sans peine sur la civière une fois passé le pire de la crise. L’hémorragie aussi avait cessé depuis qu’il était parvenu à appliquer un bandage de compression.

— Chut, chut, du calme…

Il posa une main apaisante sur le front du jeune homme, qui lui parut fiévreux ; sa sueur luisait à la lumière de la lampe halogène.

— Qu’est-ce qui vous prend, tout à coup ?

Le client ouvrit la bouche. La terreur jaillit de ses pupilles comme la lame d’un couteau à cran d’arrêt. Il bafouilla quelques mots à peine compréhensibles :

— Je… veux… pas… mour…

— Allons allons, nous étions pourtant d’accord, dit le docteur avec un sourire réconfortant. Tout est arrangé. Vous n’allez pas me laisser tomber maintenant, à deux doigts de la mort parfaite.

Il jeta un coup d’œil de côté, à travers la porte ouverte donnant sur la pièce voisine, la table à instruments avec les scalpels et le trépan électrique déjà branché, prêt à l’emploi.

— Est-ce que je ne vous l’ai pas expliqué assez clairement ?

Il soupira. Bien sûr qu’il l’avait expliqué. Pendant des heures, encore et encore. Mais cet idiot, cet ingrat n’avait toujours rien compris.

— Ça va être très désagréable, bien entendu. Mais c’est le seul moyen dont je dispose pour vous faire mourir. Rien d’autre ne fonctionnerait.

L’athlète gémit et tira sur les sangles qui lui enserraient les poignets, mais avec moins de force qu’un instant plus tôt.

Le docteur constata avec satisfaction que l’anesthésiant faisait enfin effet. Il pourrait bientôt commencer le traitement.

— Voyez-vous, je pourrais tout interrompre maintenant, reprit-il, une main toujours sur le front du sportif, rajustant de l’autre son masque de protection. Mais alors, votre monde ne serait plus constitué que de peur et de douleur. De douleurs insupportables.

Le jeune homme cligna des yeux. Sa respiration ralentit.

— Je vous ai montré les photos. Et la vidéo. La séquence avec le tire-bouchon et l’œil. Ce n’est pas ce que vous voulez, n’est-ce pas ?

— Hmm, émit le client comme s’il était bâillonné.

Puis son visage se relâcha et son souffle s’apaisa complètement.
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