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Critique de Ambages


En 1 : Ils s'aiment
« Ils étaient encore au meilleur de l'amour. Ils étaient remplis d'illusions généreuses, l'un vis-à-vis de l'autre, d'illusions tellement démesurées que la fusion de leurs deux personnalités les entraînait vers des hauteurs où les relations humaines n'avaient plus aucune importance? Ils semblaient l'un et l'autre être parvenus à ces hauteurs-là dans un état de parfaite innocence, comme s'ils y avaient été conduits, malgré eux, par une série d'incidents bénéfiques, une si importante série d'incidents qu'il n'y avait plus d'hésitation possible ; ils étaient destinés l'un à l'autre. »

En 2 : On y réfléchit un peu
« Ou bien on réfléchit soi-même, ou on laisse les autres réfléchir pour vous, prendre barre sur vous, détourner ou conditionner vos instincts naturels, vous civiliser, vous stériliser. »

En 3 : Mais comment lui dire...
« Être bien élevé, c'est admettre que les gens sont tellement fragiles qu'il faut prendre des gants pour les manipuler. le respect humain interdit de traiter quelqu'un de menteur ou de lâche, mais si on passe sa vie à ménager les sentiments des gens, et à entretenir leur vanité, on finit par ne plus savoir ce qui, en eux, mérite d'être respecté. »

En 4 : On est toujours tout seul. Seul même à deux, même à dix, fondus dans un groupe cosmopolites de gens aisés sur les bords de la Riviera
« Se sentir solitaire, tant d'esprit que de corps, incline vers la solitude, et la solitude elle-même incline à plus de solitude encore. »

Alors... « Autant vous rassurer tout de suite – pour Dick Diver, c'est maintenant que tout commence. »

J'avais envie de faire un résumé qui me corresponde, en reprenant les citations qui me permettent de retrouver les lignes de ce roman. Des lignes de fuites. Fuites pour ne pas entrer dans une rédaction laborieuse de mon ressenti (paresseuse un peu) et pour souligner cette fuite outrancière d'une société qui s'impose un rire de façade pour masquer ses souffrances. Je me suis interrogée sur ce couple, qui signait ses messages à l'attention de leurs amis « Dicole ». Comment peut-on en arriver à cette fusion sans imaginer qu'à un moment les deux allaient étouffer ?
J'ai apprécié la construction du roman tout autant que la plume de l'auteur, même si j'ai une préférence pour Le jardin d'Eden d'Ernest Hemingway. Ai-je été d'accord avec tout, certainement pas, mais il est certain que la description d'une époque est rendue de manière somptueuse et fine.
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