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Critique de Ziliz


Ziliz
06 novembre 2018
Plus de vingt ans après l'accident qui a coûté la vie à José, son premier amour, Léonore s'envole pour le Portugal.
Après s'être dérobée pendant tant d'années, de crainte d'affronter la famille du jeune homme, elle se résout à lui rendre un dernier hommage. Peut-être pourra-t-elle ensuite tourner une page, cesser de se croire responsable de ce décès ? Faire la paix avec elle-même, pour enfin s'autoriser à vivre, aimer, peindre à nouveau ?

Encore un joli portrait de femme.
Léonore semble à la fois vulnérable et pleine de ressources, à l'instar de la maman solo dans 'Tenir jusqu'à l'aube', de la jeune femme qui subit les appels de sa mère dans 'Une femme au téléphone', de la grande soeur qui écrit à son frère dans 'Que nos vies aient l'air d'un film parfait'.
On ne peut s'empêcher d'imaginer la part autobiographique, et cette projection rend l'auteur attachante et ses mots d'autant plus forts.

Malgré tout, les aventures de Léonore m'ont semblé plus convenues et prévisibles que celles des femmes des autres romans de Carole Fives. Et c'est le parcours de José et de sa famille qui m'a le plus touchée : encore des histoires d'exil, d'Eldorado, d'espoirs déçus...
Un bel hommage à tous les Portugais qui, fuyant la dictature de Salazar, ont été 'accueillis' dans des bidonvilles en France, pour reconstruire 'nos' logements. Précédés par des Italiens, nord-Africains, Espagnols, Asiatiques, suivis par des sud-Américains, Roumains, et les migrants actuels fuyant la guerre et la misère. L'Histoire se répète...

C'est l'automne, et non, je n'y suis pas pour rien si des gens dorment dehors...
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