Une femme au téléphone

« Jamais je n'ai autant ri. Toujours drôle, touchante, émouvante. de la dynamite de bonne humeur. »
Voilà ce que dit Bernard Pivot de ce livre.
Alors, soit on n'a pas le même sens de l'humour, soit je ne suis pas très réceptive en ce moment, mais ça m'a superbement agacé. C'est de l'humour plutôt noir et grinçant qui m'a à peine fait sourire.
C'est la suite, sans interruption, de tous les messages qu'une mère a laissé sur le répondeur de sa fille. Un très long monologue.
Elle passe des flatteries aux reproches, des plaintes à l'euphorie, des geignements à l'exaltation, exerce un véritable chantage affectif. Un véritable envahissement à distance
Elle m'a semblée particulièrement égoïste, extravagante, parfois amusante, mais rarement sympathique.
Il faut quand même reconnaître que c'est à peine caricaturé. Des mères comme ça, ça existe !
Comme sa fille, je n'aurais pas eu souvent envie de décrocher, mais j'ai quand même eu malgré tout envie d'écouter ces messages jusqu'au bout.

Vulgaire, envieuse, hypocrite, défaitiste, mesquine, colérique, rancunière, maniaco-dépressive, etc. l'auteur dresse un portrait peu flatteur de la femme de 60 ans. Carole Fives serait-elle la meilleure copine de Houellebecq ?