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3,45

sur 169 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
" Je te dérange?
Tu n'avais qu'à fermer ton téléphone .
Moi je suis debout depuis six heures alors....."
" Tu viens quand alors ?
Bientôt quand ? .
" La psy de l'hôpital m'a dit que j'étais bipolaire légère à tendance Borderline, comme si je ne savais pas ...."
Et voilà, c'est "LA MÈRE".
Voici un ouvrage décapant, énervant ,à l'humour noir grinçant qui m'a fait sourire et hérisser les poils....
L'auteur donne voix à Charlène, la soixantaine, restée jeune .
Elle se prend encore pour une jeune fille.
Elle laisse sur le répondeur de sa fìlle des monologues que nous suivons sans interruption, des messages gonflés de reproches et de récriminations à sa fìlle qui a sûrement autre chose à faire que la conversation....
" Tu me parles comme si tu étais ma mére.
N'inverse pas les rôles .
C'est MOI ta MÈRE.
Toi , tu n'es que la fille ..."
Charlène qui fume trop prendrait volontiers du whisky avec sa morphine et parle de son cancer en riant ....
Elle se plaint sans cesse , exerce une sorte de chantage affectif ou sentimental." TU viens quand?
Bientôt quand ?
Elle est centrée sur elle même, égoïste, envahissante, blesse cruellement , maladroitement , égratigne par ses réflexions désobligeantes , parle d'histoires d'héritage , culpabilise, moque méchamment sa belle - fìlle , déchire le coeur , mais paradoxalement aime ses enfants ...
Le lecteur est indigné, sensible aux fléchettes envoyées lors de courts chapitres, mal à l'aise , entre larmes et colére, à deux doigts de raccrocher...
Voilà : C'était Maman !!
On ne sait si l'on doit plaindre le fils et la fìlle ou LA MÉRE.
L'auteur décrit à merveille les voix qui se glissent près de nous et que l'on n'écoute peut - être pas assez ....trop occupés que nous sommes ? Je ne sais pas ....
Ce n'est que mon avis , bien sûr!


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Carole Fives évoque toujours avec autant de sensibilité et de brio les relations familiales.
Ici une mère parle à sa fille, au téléphone. Une mère tour à tour possessive, égoïste, geignarde, caustique. Et aimante. Une vraie mère quoi (toutes ne le sont pas), qu'on aimerait tenir à distance mais dont on ne peut se passer.
C'est un livre en apparence très facile, dont on peut tirer ce qu'on veut : un moment agréable de lecture, ou une source de réflexion sur la maternité. Qui, dans le meilleur des cas, ne se révèle entièrement à elle-même que lorsque la fille devient mère à son tour, mère et fille contemplant leur propre maternité en miroir.
J'ai bien aimé cette femme au téléphone. Et sa fille dessinée en creux n'est pas mal non plus.
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La construction du roman, qui donne la parole à Charlène sous la forme de monologues au téléphone, et le bagoût, la truculence de celle-ci, sont en effet vecteurs d'originalité.

Charlène n'assume ni son âge, ni sa maladie, ni la solitude. À soixante ans passés elle s'inscrit sur des sites de rencontres. Pourquoi pas me direz-vous ? Mais les échanges sont d'une décapante cocasserie. Atteinte d'un cancer, elle tourne en dérision les faiblesses de son corps et fait fi de son lourd protocole de soins.

À sa décharge, Charlène est bipolaire et anxio-maniaco-dépressive. Ceci expliquant sans doute cela…

Égocentrique, égoïste, envahissante, culpabilisante, toxique, Charlène nous irrite et nous attendrit, nous excède et nous fait réfléchir. Sur la nature des liens filiaux, la maladie, la solitude, l'inversion du temps lorsque nos parents deviennent des enfants. Nos enfants.
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Ce court roman relate les conversations téléphoniques d'une mère, Charlène, souffrant d'un cancer et de bi-polarité à sa fille. Elle est fantasque, en quête d'amour et de reconnaissance mais provocatrice et égoïste. Rien ne compte qu'elle et sûrement ses enfants mais à travers elle.

Elle n'accepte pas sa solitude, son isolement voudrait de l'amour, de la tendresse mais elle ne donne pas, elle comptabilise.

Les mots sont parfois violents, tendres, secs ou plein d'attente. A travers eux on devine les séquelles que l'enfance et le manque d'amour ont pu ou dû laisser dans l'esprit de cette mère si imprévisible. On ne peut s'empêcher de sourire de certaines scènes, certains propos mais la difficulté du quotidien à gérer avec une telle personne doit être difficile et imprévisible.

Chaque mot ou phrase voir pensée est interprété au gré de l'humeur du moment, optimiste ou son pessimiste, douce ou méchante.

Le fait d'avoir transcrit uniquement les conversations de Charlène donne une idée des revirements de l'esprit et des situations. Il faut être "blindée" pour entendre, écouter, recevoir ce flot de compliments, reproches, agressions et attaques.

C'est un fil ténu qui relie la mère à la fille qui a tout moment peut être coupé si l'une ou l'autre décide de le rompre et lorsqu'on raccroche on ne peut savoir ce que sera le lendemain. On ne ressort pas indemne d'une telle relation, à mon avis, il faut avoir un esprit fort, solide, compréhensif et patient.

Lecture agréable mais qui parfois peu laisser un goût amer par les propos tenus et leur violence sachant que leur auteure n'en est pas, forcément, totalement responsable : est-elle ainsi à cause de la bi-polarité, est-elle ainsi naturellement ? Il y a des scènes loufoques, dignes d'un vaudeville avec le langage qui lui sied.
http://mumudanslebocage.wordpress.com
Lien : http://mumudanslebocage.word..
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Le thème de "Une femme au téléphone" de Carole Fives peut au premier abord paraître anodin : il s'agit des conversations téléphoniques entre une mère et sa fille, mais uniquement vues du côté maternel. Derrière les amabilités et les prises de nouvelles, on réalise cependant très vite la toxicité de cette maman sur son enfant : les reproches ("tu ne viens jamais me voir"), la jalousie ("je n'ai jamais eu la chance que tu as eu"), l'indifférence feinte ("je n'en ai rien à faire de toi")... Ça rappelle des choses, forcément, mais pour ma part je me dis que j'ai la chance pour le moment d'être épargnée de ce côté là. Ou alors cela n'a pas d'emprise sur moi... Bref, pas facile ces relations mère-fille, et le livre a le mérite pendant ses 100 pages d'en donner une illustration. Et donc â ne pas lire si vous avez des problèmes avec votre maman !
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Un petit livre sous forme de monologue.Le récit est la transcription des coups de téléphone qu'une sexagénaire, Charlène, donne de façon incessante à sa fille qui va devenir à son tour maman.Ces paroles conduisent a s'interroger sur soi comme mère /et /ou fille, sur les relations mère-enfants.
.Vieillissante, Charlène s'octroie une liberté de parole qui étonne. le lecteur a de l'empathie pour cette mère qui s'exprime sans filtre, qui est avant tout dans la vie alors qu'elle est en chimiothérapie, qui est inscrite sur des sites de rencontres . En filigrane, les propos qu'elle tient sur ses propres parents , sur ses enfants et leurs conjoints sont intéressants et confirment une personnalité que la vie n'a pas ménagée.
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Charlène a 62 ans, elle vit seule avec sa chienne, elle est bipolaire. Ce roman est constitué uniquement des appels téléphoniques qu'elle passe à sa fille de 40 ans. Nous n'avons pas les réponses de sa fille, juste le monologue de la mère : ses plaintes, ses regrets, ses piques, son quotidien avec la recherche d'un homme sur différents sites de rencontre, la maladie, l'hôpital. Cela sonne juste et sent le vécu, on peut s'identifier à cette femme ou elle peut nous rappeler quelqu'un que l'on connaît...
C'est un procédé original, cela se lit très vite et facilement et ce n'est pas dénué d'humour.
Un bon moment de lecture.
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Dans 'Femme sur écoute' , Hervé Jourdain nous introduisait dans le monde des écoutes téléphoniques opérées par la police pour coincer des malfrats lorsqu'ils contactaient leur compagne ...

Ici, Carole Fives compose un roman avec des appels téléphoniques qu'une mère, seule, de 62 ans, passe à sa filel.

Elle lui assène des remarques acerbes, se plaint de ne jamais recevoir de visites, d'être restée trop longtemps lors de son dernier séjour, d'âtre déçue par son comportement. Elle se plaint de son fils, de sa belle fille, de ses petits enfants si mal élevés par sa belle-fille qui ne vaut pas grand chose, de sa voisine avec qui elle a des relations amour /haine 

Et surtout elle la tient au courant de ses recherches d'un homme via ses incriptions sur tous les réseaux sociaux ad hoc ...

Une mère qu'on n'aimerait pas avoir

Un roman agaçant ... mais si vrai ! 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Charlène, la petite soixantaine, téléphone à sa fille. Des échanges qu'elle a, nous n'aurons que la partie de la mère.
Une acrimonie doublée d'une mauvaise foi absolue !
"Ton frère me dit que je deviens maniaco-dépressive à tendance casse-couilles."
Divorcée et à la recherche du grand amour via les sites de rencontres, Charlène va de déconvenues en déconvenues, plus hilares les unes que les autres.
Impossible de ne pas au moins sourire en parcourant ce "one woman show" !
"Souvent je me parle toute seule, je me dis "tu devrais faire ceci, tu devrais faire cela...", oui, je me tutoie, je m'entends bien avec moi-même."
De la dynamite de bonne humeur.
"Dire qu'il m'a fallu attendre cet âge-là pour connaître ça. le pied. Cinquante nuances de plein gré, c'est rien à côté."
Un petit plaisir !
Lien : https://missbook85.wordpress..
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Monologue d'une mère qui appelle sa fille. On se réjouit de ne pas connaître cette mère abusive, inquisitrice, plaintive, tellement outrancière dans ses propos qu'elle n'a pas réussi à m'émouvoir. C'est drôle, enjoué, plaisant. Un bon moment filial qui pourraient rappeler des souvenirs à certaines.
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