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EAN : 9782359840971
48 pages
Esperluète éditions (13/09/2018)
3.83/5   3 notes
Résumé :
Un voyage en métro. Des passagers, absorbés dans leurs pensées ou leurs discussions. Ludovic Flamant observe ceux qui l'entourent et s'amuse à imaginer leur vie : d'où viennent-ils ? Où vont-ils ? À quoi pensent-ils ? L'auteur est fasciné par la diversité des gens que l'on croise quelques instants.Il enchaîne une série de portraits imaginés et touchants. Dans son observation, chaque détail compte : la couleur du rouge à lèvres, le regard qui fuit ou qui rêve... Une ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
A priori, on peut hésiter entre des cartes du ciel et des cartes souterraines. Ou bien ce sont des circuits pour apprendre l'électricité ? Des plans de connexions synaptiques dans la boîte crânienne ? Ou bien le labyrinthe à bords perdus de minces terriers ? C'est peut-être le réseau raisonné des racines des hêtres de la Forêt de Soignes ? de ces points et lignes ainsi fixés sur les pages fourmille une intense mobilité… Probablement celle de nos émotions, de nos obsessions enfouies dans la profondeur incartographiable de nos cerveaux.

« Elle n'ose pas sourire. »

A posteriori, les entrelacs tracés par Jeroen Hollander au crayon, à l'encre, au feutre, ont un sens familier. En fait, les numéros partout qui constellent ses dessins suivent les lignes qu'il croise et divise en tous sens. Tous ces schémas, il y en a huit dans le livre, comme autant de stations, semblent figurer des cartes de métros imaginaires. du moins, je n'y reconnais aucune ville et le plan aux deux tiers de l'opuscule paraît immense. Ce doit être une mégapole. Même le métro de Londres est plus lisible.

« Ses yeux se ferment à moitié, »

Entre ces neuf arrêts sur image quasi psychédéliques lorsqu'on les voit en couleur sur internet, Ludovic Flamant écrit vingt-trois arrêts sur personne ; portraits songeurs de passagers surgis. Lui est là comme le petit prince, sur pause et posé sur le bord de la planète cosmopolite bruxelloise. Qui sont tous ces gens ? Que font-ils là ? Se reconnaîtraient-ils dans ces petits poèmes qu'ils inspirent ? Que préfèreraient-ils ? Leur véritable histoire ou celle peinte parmi les lignes de Ludovic entre les traits de Jeroen ?

« Chacun pour soi. »

Ce sont des passagers décrits par des passeurs d'impressions. Tout est ici anonyme. On se croise sans se connaître et on ne se rencontre pas. C'est le métro. Un espace étroit au min' dans un temps réduit au max'. Ludovic Flamant entre dans le détail sous terre et Jeroen Hollander dessine au large dans le ciel. À nous lecteurs de plonger dans l'espace intermédiaire. À nous de faire cette vertigineuse chute qu'est la lecture, de l'oeil à la page.

« Elle voudrait tant aider,
aider le monde entier, »

En 1970, Roland Barthes se demandait dans son essai s/z : « Qui parle ? Plus l'origine de celui qui parle dans un texte est irrepérable, multiple, indéfinie, plus le texte est pluriel, moins il semble avoir de propriétaire, de guide, d'interprétation évidente et plus l'histoire nous invite à la faire vivre. le sens du travail de l'écriture est d'empêcher de jamais répondre à cette question : qui parle ? » Excellente question. Qui parle ici ? Ludovic Flamant et Jeroen Hollander ? Les passagers du métro ? le lecteur ? La réponse est sûrement

« sur le quai »
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Mêlant plans imaginaires de métro et petites proses poétiques, ce court recueil est à l'image de nos vies : nos chemins se croisent, se rencontrent, divergent. Des personnages entrevus dans un métro, dans une rue apparaissent, puis disparaissent, ne nous laissant que quelques secondes pour imaginer leurs vies à partir de leurs gestes, de leur montre, du journal plié, de leur cravate orange.

Les textes sont poignants, car ils disent la fragilité
. Associés à ces plans de réseaux de plus en plus fous et complexes, se transformant en toiles d'araignées ou cellules neuronales, ils laissent le lecteur au bord des larmes, et en même temps lui suggèrent de regarder et de regarder encore, et de s'insérer dans cette trame absurde qui est l'existence même.

Merci à Masse critique et à &esperluète éditions.
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A la manière des lignes de métro qui se croisent telle une gigantesque toile d'araignée, il en va de même pour nos vies. Ludovic Flamant s'est attaché à imaginer furtivement la vie, les pensées de ces passagers qui empruntent pour un instant le métro bruxellois. Ce sont autant de numéros qui suivent leur chemin, autant de vies qui s'emberlificotent comme les lignes du métro.
A travers de très brefs textes en prose, on fait un petit bout de chemin avec une vingtaine de personnes. J'ai bien aimé l'idée et cette lecture m'a plu. Il y a tant à imaginer sur chacun d'entre nous, à travers nos gestes, nos attitudes, nos penchants, qu'on pourrait prolonger ce moment de lecture en créant et en imaginant par nous-mêmes.

Merci à Babelio et aux éditions Esperluète pour l'envoi de ce livre dans le cadre de Masse critique !
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Remporté à la masse critique, ce tout petit livre est une petite merveille !
Ludovic Flamant nous dresse un début de portrait, de pensée, de préoccupation... des passagers du métro qu'il croise. C'est très bref, il s'agit donc, de faire travailler son imagination pour nous aussi continuer à deviner qui se cache derrière ces personnes.
Les textes sont rempli de réalité, de quotidien, de vécu... Et le panel de personnes observées est très diversifié.
C'est ce qui plaisant dans ce livre, l'auteur regarde les gens, il les voit, leur accorde une attention (même minime, qu'importe). Prendre conscience des gens qui nous entourent, c'est important, ne pas toujours avoir les yeux baissés sur nos écrans.
Les mots sont justes, la plume est délicate, le tout est poétique.
Tout ces petits textes sont accompagnés d'illustrations. Que représente-t-elles ? le plan des lignes de métro, des route de la ville, les chemins de vie de chacun, à quelle station se rencontre-t-il ?
Un joli texte, bien trop court. On en redemande !
Lien : https://lesinstantsdelecture..
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