AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782493213006
176 pages
Seuil (07/01/2022)
3.41/5   37 notes
Résumé :
John, star super sur le retour d’âge, se retrouve au point mort. Il n’accepte pas de vieillir et se sent dépossédé de la vie.
Dans ce monde qui recycle tout et son contraire au profit du business, il prend conscience qu’il est passé à coté de ce qu’il y a de vraiment important… notamment en matière de sentiments.
En discutant avec son ordinateur, et en faisant défiler les noms de quelques femmes pour qui il a eu de vrais sentiments, il voit l'occasion ... >Voir plus
Que lire après Triste BoomerVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
3,41

sur 37 notes
5
7 avis
4
7 avis
3
7 avis
2
1 avis
1
0 avis
Après une existence insouciamment consacrée à ses succès professionnels et à un papillonnage sentimental, un homme sur le retour prend conscience du vide et de la solitude que l'âge lui réserve. Tandis que la mémoire de son ordinateur le renvoie au souvenir soudain nostalgique de ses anciennes amours, lui prend l'envie de renouer avec l'une d'elles, devenue châtelaine, avec l'espoir, qui sait, de peut-être la reconquérir.


Le synopsis est on ne peut plus classique, si ce n'est même basique. Pourtant, Isabelle Flaten nous a concocté une petite perle d'humour et d'originalité qui se déguste avec autant de plaisir que de surprise amusée. Plutôt que de laisser les deux protagonistes principaux conter leurs délicates retrouvailles, elle a confié la narration à l'ordinateur du boomer, témoin de plus en plus amer, mais privilégié, des égarements de son propriétaire, et au portrait d'un ancêtre guindé, scandalisé par la modernité des moeurs qu'il observe depuis les murs de son château désormais ouvert aux visites du public.


C'est ainsi que le récit qui prend de plus en plus allégrement la tournure d'un fantaisiste et moderne conte de fées, autour d'un prince plus très charmant et d'une Cendrillon quinquagénaire qui a sauvé son château grâce aux gains d'un jeu télévisé sur les « people », se révèle une excellente comédie, où l'auteur s'amuse d'aussi bon coeur que ses lecteurs. Pendant que dans leurs très réjouissants monologues, entrecoupés des commérages des pipelettes de voisines, un symbole de la modernité et un représentant du temps jadis commentent de manière décalée les faits et gestes de deux de nos semblables, l'histoire prend une coloration de plus en plus satirique, soulignant avec la plus grande malice nos travers contemporains : jeunisme, féminisme à tout crin et vague woke, engouement pour le développement personnel, le coaching et les thérapies alternatives, greenwashing, numérisation de nos vies…


Un délicieux moment que cette lecture enlevée, drôle et piquante, dont l'original parti pris narratif permet de nous renvoyer un très impertinent reflet de la société d'aujourd'hui.
Commenter  J’apprécie          806
John a soixante ans et ne s'en remet pas ! La retraite, pourtant confortable ne lui réussit pas du tout. Démotivé, désoeuvré, déprimé. Alors, rechercher les traces de ses ex, sur internet : est-ce une bonne idée ?

Ça, c'est son PC qui nous pose la question. En effet, l'originalité de ce roman tient à la nature des narrateurs. Un ordinateur portable, le portrait d'un aïeul, et parfois tout de même un humain en chair et en os, si tant est que des personnages de roman puissent mériter ces attributs.

Il sera donc question de lutte pour se réconcilier avec le temps qui passe (chapitre croustillant dont l'action se situe dans un centre de remise en forme féministe et un peu barré, administré par une gourelle terrifiante), il sera question de retrouvailles, de nouveaux projets, d'allers et retours entre Paris et un château, au grand dam de deux commères voisines de John.

Et puis un peu en retrait, et pourtant âme du roman, Salomé, qui a pris sa revanche sur son enfance précaire, mais qui n'a pas bien appris à dire non.

Entre les lignes, la littérature, évoquée à petites touches, des références classiques, qui restent à travers les siècles des témoins et même des guides.

Les amis, les amours, les emmerdes, la vie quoi ! Avec des poissons qui s'agitent au fond du bocal ! L'humour est une arme irremplaçable pour dire les tribulations insensées de nos existences. le roman fait mouche, comme une éclaircie qui déchire un ciel sombre.

Lien : https://kittylamouette.blogs..
Commenter  J’apprécie          550
« L'amitié comme l'amour sont d'étranges essences qui imprègnent l'existence de leurs sortilèges ».

Il était une fois John, startuper successfull mais rempli d'états d'âme et Salomé, dont la vie a doublement basculé à la suite du décès de son aristocrate de mari et des fortunes du loto. John et Salomé se sont autrefois aimé. À l'approche de l'âge mûr, vont-ils se retrouver ?

Stop ! le conte de fées s'arrête-là. D'ailleurs il n'a jamais commencé. Ce serait mal connaître Isabelle Flaten que de l'imaginer trempant sa plume dans le jus de romance à deux balles. En revanche, surfer avec malice sur cette trame légère pour observer, décrire et se moquer des travers de l'époque, là oui !

Triste boomer, John est en effet sujet « à l'évitement et à l'apitoiement », bobo privilégié mais malheureux, qui rêve d'être quand il se rend compte qu'il n'a jamais été. Pas besoin de DeLorean pour faire un saut dans son passé : renouer avec une ex devrait suffire, ne dit-on pas que « quand le maitre aboie, son épouse la ferme et le monde tourne rond » ? Oui mais ça, c'était avant ; aujourd'hui, le code a changé !

Un séjour à Harmonia, gynécée rédemptrice où les hommes sont tolérés, puis la vie de château vite contrariée avec Salomé, et John va le découvrir. S'abritant derrière la parole d'un ordinateur ou d'un vieux tableau de famille, Isabelle Flaten passe en revue le féminisme du XXIe siècle et la place qu'il laisse à l'homme : celle de l'écoute et de la prise en compte de l'autre.

Elle parle également de ceux qui quittent les villes et de celles qui y retournent ; d'ésotérisme et de croyances ; de territoires de la parole et de vertus du silence ; du bon et du mauvais mieux être ; d'éducation et de fessées ; d'amour et de liberté d'enfanter… Avec une légèreté bienvenue qui évite l'incantation moralisatrice.

Alors ça part un peu dans tous les sens, certes, et le livre m'a parfois perdu. Mais c'est à l'image de l'époque, non ?
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          372
Qu'en dire ? John et Salomé ne sont ils représentatifs que d'eux mêmes ou peut on extrapoler afin que Triste Boomer illustre un fait social et une évolution de notre mode de vie ?

John, 60 ans, après avoir bien travaillé, gagné beaucoup d'argent, en fait être dans l'action, le stress et la puissance décisionnaire, a décidé de tout vendre et de prendre sa retraite. Il a sciemment négligé les autres secteurs de vie, en particulier, vie sentimentale et enfant.
John se retrouve donc, riche désoeuvré et confronté à un vide qu'il se devra de remplir.

Salomé. Famille modeste, mais belle à souhait. Elle sort de sa condition via la rencontre avec John, 20 et 30 ans respectivement ou peu s'en faut. Au bout de 5 ans elle s'échappe d'une vie potiche. Devient duchesse puis sans le sous gagne 10 millions à un jeu télévisé ce qui la renfloue bien d'autant que le duc a trépassé.
Parenthèse, Cosette qui devient duchesse et gagne 10 millions en deux coups de cuillère à pot, qu'en penser ?

Bref, Salomé reçoit un mail de John, 50 et 60 ans. Je vous laisse lire la fin du livre.

Trouvaille.
L'interlocuteur, bonne conscience de John, son ordinateur, qui parle comme vous et moi et avec ma foi une grande sensibilité et une justesse des jugements.

Retrouvaille.
C'est un jeu de mots.
L'interlocuteur, bonne conscience de Salomé, un portrait de l'ancêtre, marquis de je ne sais quoi, avec ma foi une grande sensibilité, une justesse des jugements, et des principes désuets dont certains mériteraient qu'ils soient remis au goût du jour.

Humour.
Exemple 1 – il rédigeait un mail à son dircom pour formaliser les next steps business et upgrader le benchmark avant le meeting du lendemain.
Exemple 2 – John ayant fait un détour sur une association je n'ai rien compris de quoi : avant de procéder au don de gamètes obligatoire, prière de vous rendre au cabinet médical où vous sera délivré l'ordonnance indispensable à l'établissement de votre bilan de santé.
Explication : ici, les enfants sont conçus uniquement par insémination de façon a éviter l'emprise d'un géniteur sur sa progéniture. Ps l'emprise féminine, cela n'existe pas .

Donc.
Un type qui n'est que le reflet de lui même comme probablement 5 à 10 % des hommes.
Une duchesse qui me fait me demander si les pommes duchesses existent vraiment ou si mes connaissances me trompent.
Une histoire qui se terminera bien selon le bon vouloir d'Isabelle Flaten, ou mal selon ce même bon vouloir.

John, tout temps perdu est quand même vécu, idem pour le lecteur.
Salomé, j'aime bien les pommes duchesses.
Isabelle Flaten. Continuez votre bonhomme de chemin sans trop les maltraiter ( les bonhommes ). Ceux d'hier ne sont pas ceux d'aujourd'hui.
Lecteur. Bon passe temps, vous le ne perdrez pas.
Commenter  J’apprécie          110
Chère Isabelle, il faut que je vous remercie pour avoir osé twister le bon vieux conte de fées afin de nous en livrer une version aussi savoureuse qu'impertinente. Grâce à vous j'avais déjà passé quelques délicieux moments en compagnie de l'inoubliable Adelphe, et bénéficié d'un éclairage singulier sur le mariage par la voix de la terrible Lenka. Il faudra désormais compter avec John et Salomé, qui devraient pouvoir postuler au titre de couple de l'année, irrésistiblement ancré dans le 21ème siècle. Pour celles et ceux qui se demandent à quoi peut bien ressembler un conte de fées en 2022, vous répondez start-uper vieillissant, châtelaine malgré elle, culte du corps et du bien-être, féminisme, business de l'apparence, quête de sens. Et peur du vide. C'est elle qui pousse John à recontacter Salomé, l'une de ses anciennes conquêtes. Il est bourré de questionnements existentiels, John. Sur cette époque qui avance de plus en plus vite alors qu'il peine à raccrocher les wagons, sur les femmes dont il ne comprend plus trop les aspirations si tant est qu'il les ait comprises un jour. Il a gagné pas mal d'argent mais, on le sait pourtant, ça ne fait pas le bonheur. Et Salomé ? Après sa rupture avec John, elle a vécu un vrai conte de fées pour le coup. LA rencontre, le mariage et le château en prime, réalisant ainsi le rêve de sa mère. Deux enfants désormais adultes et un veuvage plus tard, la voici elle aussi en plein doute. L'âge ouvre-t-il encore des possibles ? Doit-elle accepter de revoir John ? Ça vous fait rire tout ça, Isabelle, je l'ai bien senti. Vous les aimez bien, les deux mais c'est l'époque qui ne tourne pas rond. Ces concepts alternatifs, "écolo-naturo-féministe" je sens que vous adorez. Belle trouvaille de confier le récit à quelques témoins privilégiés. L'ordinateur de John le connaît mieux que personne (note à moi-même : penser à effacer mes traces dans la mémoire du mien), ça aide. Quant au tableau de l'ancêtre dont Salomé a fait son confident, sa vision de la vie et ses évaluations à l'aune de son vécu moyenâgeux sont tout simplement savoureuses. N'oublions pas le choeur des voisines, jolie métaphore de nos existences vouées à l'observation et aux commentaires publics. Vous mêlez ainsi les époques à travers la mémoire d'un disque dur et celle d'un ancêtre aristocrate décati pour mieux pointer les aberrations, les excès d'une période où il est difficile de discerner la vérité des êtres et ce qui est vraiment important. Bien sûr, tous ces gens ont des problèmes de riches, des enfants qui ne veulent pas prendre la succession, des charges à payer... Il ne faut pas croire que c'est facile, la vie de château. Vous vous moquez un peu, Isabelle. Si, si. C'est subtil mais le sarcasme n'est pas loin même s'il n'éclipse jamais la tendresse. C'est important la tendresse, parce que, château ou pas château, un jour où l'autre le mot fin apparaît, alors autant que ça se passe le mieux possible. Dans cette perspective, à l'approche de nos vieux jours, on pourra toujours recommander la compagnie de vos livres. Subversifs juste ce qu'il faut. Nappés d'un voile d'insolence. Mais portés par une profonde empathie pour les pauvres humains que nous sommes. Merci Isabelle et longue vie à John et Salomé.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
Commenter  J’apprécie          130

Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
L'existence est si mal fichue que la lumière nous vient peu avant l'extinction des feux, se dit-elle. Plus Salomé vieillit, plus elle saisit ce qui lui a échappé et songe à ce parcours qui aurait pu être le sien si elle avait su comment s'y prendre. C'est ainsi, il faut de la maturité avant la cueillette. (P.71)
Commenter  J’apprécie          201
Parce que tous deux le savent, si l’amour meurt pour mille raisons, par lassitude, essoufflement, négligence, le leur allait mourir par stupidité s’ils continuaient à s’ignorer. Mais qui fera le premier pas ?
Commenter  J’apprécie          240
Tu attrapes ta veste et files faire des courses, du moins j’imagine. Il n’y a sans doute plus de bière dans le frigo. Reviens vite, je n’aime pas rester seul. Oh, mais tu as été rapide comme l’éclair ! Oui oui, je mouline toujours, inutile de me harceler. C’est ça, bonne idée, décapsule ta canette, pose tes fesses sur le canapé et feuillette le magazine de mots croisés que tu viens d’acheter. Je te trouve pathétique d’en être arrivé là, à meubler des heures creuses avec du néant. Je me rappelle tes heures d’avant, pleines d’allant et de monde. Ces rendez-vous à la chaîne, ces sollicitations incessantes, ces poignées de main, ces bises que tu distribuais tous azimuts, ces invitations que tu refusais par dizaines faute de don d’ubiquité et qui te donnaient à tous les coups le sentiment que la terre entière tournait autour de toi. Et maintenant il n’y a plus personne, comme si ton existence n’avait été peuplée que de fantômes, bâtie sur du vent. À mon avis ce n’est pas entièrement faux. Pas besoin d’être un humain pour saisir la nature surfaite des liens que tu entretenais. Ils étaient tissés dans une maille artificielle qui suivait le fil de tes intérêts et te connaissant, tu te fustigeais sans doute l’éclair d’un remords. Puis tu oubliais, car après tout c’était la survie de l’entreprise qui exigeait cela, ainsi s’échafaudaient les affaires avec l’opportunisme comme matière première. Les affaires ont cessé et tu es au point mort. Un pantin aux ficelles coupées qui, affalé sur le canapé, tente de sonder ses manquements. Qui va jusqu’à se demander s’il a été le jouet d’une folle mécanique. Le prisonnier d’un engrenage vorace, soumis corps et âme à l’impitoyable loi du marché qui pour finir a eu sa peau, dévoré l’être humain en lui, car sinon pourquoi fais-tu cette tête d’outre-tombe ? Compare-là à ton air triomphant sur les photos (dossier archives professionnelles) et souviens-toi de ton débordement d’amour-propre aux quatre coins du globe à l’ouverture de chaque succursale, ce champagne qui coulait à flots, pétillant jusque dans tes veines, ces bouchons que tu faisais sauter sans retenue pour célébrer ta réussite, ce sentiment de toute-puissance qui te montait à la tête en même tant que les bulles. Tandis que tu comptais tes bébés et jubilais d’engendrer ainsi un empire, tu oubliais de naître à toi-même et perdais les autres de vue. Si je me permets de te le rappeler, c’est pour ton bien.
Commenter  J’apprécie          10
Les littératures de tout temps, des Liaisons dangereuses au Rouge et le Noir en passant par La Dame aux camélias, regorgent de désillusions amoureuses. Certaines midinettes contemporaines exploitent le filon sans scrupules, flouent les lecteurs naïfs en concluant la romance par une happy end dans le but de les fidéliser. Et ça fonctionne, il suffit de regarder les ventes de Barbara Cartland ou des titres de la collection Harlequin. La plupart des philosophes ont été eux aussi abusés bien sûr. Mais certains esprits un peu plus éclairés que d’autres ont saisi l’ampleur de la manipulation et tenté d’avertir leur prochain. Avec maladresse pour quelques-uns ou de manière sournoise pour d’autres à cause de la censure qui sévissait à leur époque, mais il suffisait de lire entre les lignes pour décoder le message. Ainsi Søren Kierkegaard : « Il est trop peu d’en aimer une seule… En aimer le plus grand nombre possible, voilà qui est jouir, voilà qui est vivre. » L’amour sert d’enrobage au désir pour en dissimuler l’essence foutraque et multiple, ce qui confirme mon postulat de départ. Et du même Kierkegaard : « Quand deux êtres s’éprennent l’un de l’autre, il importe d’avoir le courage de rompre ; car on a tout à perdre en persistant et rien à y gagner. » Si seulement Salomé pouvait m’entendre et cesser ses sottises tant qu’il est encore temps. La notion d’amour résulte bel et bien d’un ingénieux artifice à visée productiviste pour assurer la régénérescence de la race, et en aucun cas altruiste. Oh ! je n’ignore pas qu’à l’heure actuelle, inquiet de voir son troupeau de fidèles s’évanouir, l’inventeur du Verbe entreprend sûrement mais en sourdine d’y intégrer des ouailles de toutes sortes, sans distinction d’inclinations. Il va même parfois dans certains temples jusqu’à bénir des unions que de mon temps on appelait contre nature. Jamais je n’aurais passé la bague au doigt à un galant de mon espèce, c’eût été cautionner la chimère sentimentale.
Commenter  J’apprécie          10
Déjà au IIe siècle, Claude Galien de Pergame alertait : « La femelle est plus imparfaite que le mâle pour une première raison capitale, c’est qu’elle est plus froide. » Tous les médecins s’accordent sur ce point : les organes féminins sont fragiles et influent sur le cerveau, pour preuve, il a souvent été nécessaire d’avoir recours à l’hystérectomie pour calmer les dérèglements. Dieu sait si j’évitais feu mon épouse Adélaïde de Mercueil quand elle était sujette à ses menstrues. Pardonnez ma pédanterie si j’en réfère au docteur Murat qui, en 1812, pointe « l’entier empire du viscère (l’utérus) sur les actions et affections de la femme » dans son Dictionnaire des sciences médicales. Propos corroborés dans le Dictionnaire de la médecine pratique de 1914 : « De l’orifice génital suintent en permanence des humeurs douteuses. Pour pallier cette source d’infection, rien ne remplace la semence mâle. » Or je ne m’explique pas – sinon par symptôme de dégénérescence – qu’à l’heure où plus personne n’ignore les faiblesses congénitales du sexe féminin, il leur soit accordé autant de liberté. Il est grand temps de relire Nietzsche : « Elles sont une propriété, un bien qu’il faut mettre sous clé, des êtres faits pour la domesticité et qui n’atteignent leur perfection que dans une situation subalterne. » Ou Émile de Jean-Jacques Rousseau : « Toute l’éducation des femmes doit être relative aux hommes. Leur plaire, leur être utiles, se faire aimer et honorer d’eux, les élever jeunes, les soigner grands, les consoler, leur rendre la vie agréable et douce : voilà les devoirs des femmes dans tous les temps, et ce qu’on doit leur apprendre dès leur enfance. »
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Isabelle Flaten (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Isabelle Flaten
"Pour cette onzième rencontre qui se déroulera, pour la première fois, dans le cadre de l'opération La Voie des Indés (http://lavoiedesindes2013.wordpress.com/), l'équipe des Soirées de la Petite édition convie la maison d'édition strasbourgeoise La Dernière Goutte. Fondée par Nathalie Eberhardt & Christophe Sedierta en 2007, la Dernière Goutte s'est fait une spécialité de défendre des textes forts aux univers grotesques, bizarres ou sombres (comme le dit si bien leur site web). Rééditions d'auteurs français oubliés, création contemporaine à fleur de peau ou mystérieuse, mais aussi textes rares allemands, hongrois côtoient toute une jeune génération d'auteurs argentins qui, pour autant qu'ils sont sombres, n'en oublient pas moins d'embarquer les lecteurs dans le rêve, la farce ou la mélancolie.
Au programme de cette soirée, on effeuillera les empêchements de la vie quotidienne avec Isabelle Flaten, on partira à la recherche du poète Endsen dans les rues de Prague avec Pierre Cendors, on jettera un œil Derrière le mur de briques hongrois de Tibor Déry, on visitera les prisons de Poritsky, on partira (ou on restera) à Buenos aires, avec Mariano Sisikind, on tâtera La Peau dure de Fernanda Garcia Lao, on parlera d'un Affabulateur, des romans oubliés de Jacques Sternberg, de L'homme de trop, on pénètrera dans la Casa Balboa de Mario Rocchi et l'on produira une Thèse sur un enlèvement avec Diego Paskowski. Et bien entendu, nous finirons la soirée autour d'un verre!
Nous serons accompagnés, dans l'exploration de ces mondes fantasmatiques par Christophe Sedierta, l'un des éditeurs, et ses invités: Pierre Cendors et Isabelle Flaten, auteurs, et Frédéric Gross-Quelen, traducteur de l'espagnol. Il se pourrait que d'autres invités se joignent, un peu plus tard à la soirée.
De plus, l'éditeur a accepté, spécialement pour les Soirées, de proposer son nouveau titre: Enfer, s'écria la duchesse, une satire surprenante de Michael Arlen qui ne sortira en librairie que le 3 novembre. Avis à ceux qui aiment les avant-premières!
Pour en savoir plus sur la maison, les traditionnels liens:
le site http://www.ladernieregoutte.fr/ la page facebook : https://www.facebook.com/pages/Editio...
Pour être informé de l'actualité des soirées de la petite édition, retrouvez-nous sur notre page facebook: https://www.facebook.com/SoireesDeLaP...
ou sur Libfly.com: http://www.libfly.com/soirees-de-la-p...
La Voie des Indés est une opération d'exploration collective de l'édition indépendante. Plus de renseignements ici: http://lavoiedesindes2013.wordpress.com/"
+ Lire la suite
autres livres classés : relation homme-femmeVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (65) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20193 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *}