AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Les fissures de l'aube (53)

Mon esprit aura-t-il l’énergie ?
Nous aurions eu des œuvres lumineuses à construire
Peindre l’absence
Combattre le silence

(Pour ne pas oublier, p. 86-87)
Commenter  J’apprécie          513
Tu viens

Tu viens des sables
Des vents brûlés par le soleil
Des ciels chauffés à blanc
Des nuits peuplées d’étoiles
Quand les rêves berçaient la jeunesse de tes pères
Tu viens des mains tremblantes qui te portaient
Des ombres douces
D’une oasis où l’eau est une délivrance
De celui qui t’a apaisé
Tu viens des regards douloureux
Des baisers qui les ont éblouis
Des doigts qui les ont séparés
Tu es de leurs départs de leurs retours
Tu es de leurs retrouvailles
De leur voyage au-delà de la mer
Des terres perdues, de la mémoire trompée
Tu viens des herbes sauvages
Saturées de brûlures
Tu viens des ciels trop bleus, trop durs
Dans l’émerveillement des vols d’oiseaux
Tu viens des douleurs de l’aube et du couchant.
Commenter  J’apprécie          3610
La ruche.
Une petite main en caresse le volet.
Battements d’éternité
de petites lunes de miel
tombent
en bulles incandescentes d’ambre,
sur une large feuille de lierre
y dessinant un cœur.

(Lune de sang)
Commenter  J’apprécie          350
A l’aurore le coquelicot
frêle et innocent s’ouvre brûlant
meurt dès qu’on le cueille.
Commenter  J’apprécie          320
Au bout de mes doigts une feuille
Folle
Déploie ses bruns
En touches brûlées de terres
Rompt sa ligule
Se détache libre
Le vent enfin flirte avec ses dentelles
Son limbe à peine fardé rougit
L’iode s’épuise
Et déjà la farandole s’étire
Commenter  J’apprécie          291
Lui calligraphier ma fascination de la forêt
en foulées sonores, fluides et colorées.
Son imaginaire, ses rêves
je les porterai aux prémices de l’espoir.

(Le silence, que je pose sur l’écorce des arbres, p. 62)
Commenter  J’apprécie          250
L'étoile du berger

Les brebis émergeaient de la brume
Derniers jours avant les froids
Une torche effleura leur laine embuée de rosée
Le berger raccrocha de sa houe les étoiles

Une ombre un tourbillon de poussières
Sur les frémissements de l'aube
Sa cape noire tremble au vent
Sa main ouvre au loin la lumière

Lueur ouateuse sur un troupeau en éveil
Les agneaux se cachent
Eternels mendiants du ciel
Avec les gelées l'or des pâturages se fait rare

Du bout des lèvres la main respire la terre
Le froid sera bientôt là
Choisir le chemin d'Arès à Artienda franchir l'Aragon
On entend l'espoir des jeunes affamés

Les brebis s'enhardissent,
La grande plaine de Jaca s'ouvre
Le soleil atteindra son zénith
Des risées de latérite dessèchent les heures
Commenter  J’apprécie          242
la guerre enlise l’espérance
La paix dessine la liberté

La guerre engendre le chaos
La paix nourrit la vie

La guerre élimine les vivants sans effacer les morts
Les morts auront la paix les vivants le remords

La guerre se paie au prix du sang
La paix n’a pas de prix

La guerre n’a pas de prix
La paix prie son Nobel

La guerre des communiqués
Dans le silence de la paix ?

La guerre s’en chargerait ? De la paix ?
Mais la paix trébuche cessez le feu !
La guerre couve encore la haine est rancunière
La paix s’enfonce encore un peu plus dans l’ornière
La guerre ? Vous n’avez plus que cela à nous dire !
Foutez-nous la Paix !
La Paix en jaune et bleu en blanc en noir en rouge
La guerre tache de sang les innocents.

Page 75 La guerre ou la paix
Commenter  J’apprécie          232
Un fol espoir

La mer se lasse,
s’endort dans un calme boudeur
le ciel descend,
la pétole.
La nuit mange l’horizon devenue indigo.
Les cormorans se camouflent
dans le tabac du ciel.
Tout est celé, calfeutré, masqué.
Une nouvelle nuit de torpeur.

Le sommeil fuit,
c’est de l’intérieur que tout s’agite en avalant les vagues
les remords, les images, les odeurs de souvenirs défaits.
Tenir encore.
Les premières bouffées de froid blessent les reins,
l’humidité, le froid, le sel,
puisés dans les épreuves
fendent les gerçures.

Les bruits enflent, le vent s’est noué, sournois,
le bateau gîte à nouveau,
avance dans une mer qui disjoncte,
le ciel se disloque, blanc d’écumes.
On ne peut plus réprimer la peur.

La mer se déchaîne dans le silence des hommes,
les femmes et les enfants se serrent,
une psalmodie s’ouvre sur les lèvres des femmes
au rythme de la houle,
amplifie la fièvre
dompte le flot
perce le ciel.
Commenter  J’apprécie          232
Aux Couleurs de l’automne
Caressé par les brises
Je retiens les essences
Du silence
Je respire
Des souvenirs de fleurs
Et ployant et déployant mes branches
Un frisson m’éclabousse
Commenter  J’apprécie          220






    Lecteurs (42) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

    Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

    Paris
    Marseille
    Bruxelles
    Londres

    10 questions
    1219 lecteurs ont répondu
    Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

    {* *}