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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Lydia Flem, tout comme Alive a fait sa traversée du miroir. Dans un récit touchant, drôle, tendre, caustique, fantastique au sens premier du terme, poétique, féerique, elle va évoquer la maladie sans jamais lui donner son vilain nom.
Pour parler de ce parcours du combattant, Lydia Flem fait appel à Lewis Carroll en donnant vie à des personnages fantasques qui vont accompagner Alice.

Lydia Flem pose un regard décalé, mais juste et réaliste sur ce que vit un ou une malade au quotidien. Il n'y a jamais de voyeurisme, au contraire, on se surprend à sourire dans les situations qui d'ordinaire ne s'y prêtent pas. Tous y sont métaphore, images, jeux de mots

Je ne peux m'empêcher d'y voir un message ; en effet Lydia Flem est psychanalyste….Et si dans ce conte, elle nous signifiait qu'en fin de compte, la maladie avait un sens ?

Ce livre se lit très facilement, les chapitres y sont courts. L'écriture est dynamique, tonique.Des illustrations sont insérées au milieu du texte, accompagnées d'extraits. J'ai trouvé que cela apportait une touche supplémentaire d'originalité à un texte qui n'en manque pas.
J'ai aimé la fraicheur, la pudeur, et le réalisme de ce texte. Il peut être lu par celles et ceux qui traversent le miroir : cela ne peut être pour eux qu'une bouffée d'oxygène. Il devrait être lu par les autres pour l'extraordinaire leçon de vie qu'il constitue.
Ce fut un bonheur que de le lire .Ce serait un bonheur d'autres aient envie de le lire, et le dégustent autant que moi .Un coup de coeur à partager


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Le jour où Alice est confrontée à la maladie, elle bascule de l'autre côté du miroir. Telle l'Alice de Lewis Caroll, elle associe les personnes de son quotidien à ceux du célèbre conte. Ainsi le Ver à Soie, le Blanc Lapin et Cherubino Balbozar deviennent ses plus fidèles soutiens pendant ses allées venues chez le Grand-Chimiste. le Troll et la Fée Praline lui concoctent ses remèdes et autres mets pas toujours appétissants. La Reine Rouge, le docteur Farfadet, les Tours et autres cavaliers vont la soumettre à rude épreuve, mais heureusement le Stylographe et la Licorne veillent au bon déroulement de son passage au Pays des miroirs. L'auteur par sa formidable imagination, des jeux de mots magiques nous livre une fable étonnante sur le combat que mène Alice contre la maladie, elle n'est pas nommée mais tous les indices indiquent le cancer. En traversant le miroir, Alice puise le courage, l'imagination, la fantaisie pour faire de la malchance une part de chance à saisir. Comment ne pas penser à ceux qui passent par toutes ces étapes et qui doivent trouver la force pour aller delà de la souffrance. Ce roman est une belle échappatoire, une façon fantaisiste d'affronter la maladie, un encouragement. Comme l'auteur le résume si bien « Puiser dans le dénuement, l'impuissance, la souffrance et la peur, une nouvelle liberté. ».
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« Quelque chose avait basculé,
Un instant plus tôt rien n'était arrivé, un instant plus tard tout était bouleversé »….

Alice (la narratrice ?) passe de l'autre côté du miroir. Sans nommer jamais la maladie, si ce n'est que par son traitement. Elle transforme chapitre après chapitre, sa maladie en l'associant au conte de Lewis Caroll. Les personnages d'Alice aux pays des merveilles entrent en scène et tout au long de son traitement, seront ses compagnons. Objets, animaux, personnages fantastiques et irréels, mais ils deviennent les soutiens indéfectibles, durant les séances de chimio, pendant les visites chez Lady Cobalt.

Extraordinaire livre – témoignage. Mais au fait est –ce un témoignage ? Merci à l'auteur de ces « petits chapitres », nets, précis, à travers la brume du pays des Merveilles, car parfois, lorsqu'on est « passé par là », on a besoin de souffler de retrouver la respiration calme et sereine pour pouvoir continuer à lire. Pour moi, les « Ver à Soie, Licorne et Grincheux » se nommèrent « Jeanne, Marielle, Annie, Pierre et les autres…. Et ils furent des compagnons indispensables au voyage si périlleux…

Seule la partie chez Lady Cobalt, semble présenter quelques essoufflements mais dans l'ensemble ce livre est vraiment d'une densité extrême, et je le recommande très vivement à tous.
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Un jour, alors qu'elle enfile une robe, la narratrice découvre une petite boule dans son sein. Tout bascule et elle se retrouve de l'autre côté du miroir, devenant la Reine Alice.
Dans ce nouveau monde étrange, l'attrape-lumière lui permet de conserver les images de ce qui l'entoure et la plume magique, qui n'en fait qu'à sa tête, l'oblige à écrire son histoire.
Devenue la Dame aux foulards, Alice combat la grisaille de ses idées par les éclatantes couleurs de ses turbans. En se promenant dans les labyrinthes des chimios, elle rencontre le ver à soie et son double, Cherubino Balbozar, Lady Cobalt, le Roi blanc ou la Reine rouge et quantité de personnages, bienveillants ou non, qui transforment le cheminement douloureux de la maladie en un voyage magique.
Ce roman aux allures de conte, serre le coeur en laissant voir par transparence, derrière la fantaisie colorée, les horreurs du parcours de la malade.
Bien mieux que moi, Lucie Cauwe, dans sa critique, exprime ce que j'ai ressenti: « Lydia Flem parvient à métamorphoser la douleur en beauté. Son livre se déguste et nourrit le coeur et l'âme ». Je l'ai beaucoup aimé et le conseille.
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Il m'attendait ... ce livre ... mal posé sur un rayon de supermarché .
J'ai reconnu le nom de l'auteur et n'ai pas su la laisser là dans ce lieu bruyant qui ne lui convenait pas .
Je l'ai emmené avec moi et il m'a rempli de force et de douceur .
Il m'a soutenue dans un moment difficile , me donnant envie de l'offrir à mes proches .
L'expérience du cancer de l'auteur mais surtout les moyens qu'elle met en place pour traverser l'épreuve nous emmenant avec elle avec la découverte toujours renouvelée que la Vie est à la fois forte et fragile , pleine de lumière et d'ombre , de bruits et de musique . Avec la délicatesse en prime et le soutien de Pesoa
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Lydia Flem signe ici un roman majeur sur le cancer. Mes clients n'en veulent pas car "un roman sur le cancer", ça ne semble guère divertissant. Il faut de la détermination pour démultiplier les adjectifs élogieux, et ça marche parfois. Ce livre est parfait en tous points, sa musique est envoutante et inquiétante tout en étant merveilleuse et enchanteresse. Un aller-retour dans la nuit humaine, une plongée dans la souffrance, c'est vrai, l'auteur est réaliste car décrit impeccablement les étapes d'un être aux prises avec cette maladie. Mais les mots, son véhicule, nous transportent bien au-delà de l'épreuve et de la douleur jusqu'au fil ténu qui nous relie à l'existence et en souligne la beauté puissante et paisible. A ne rater sous aucun prétexte en somme.
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Dans La Reine Alice, Lydia Flem se lance dans une forme qu'elle considère comme "primordiale", le conte. "J'ai toujours eu le désir de dire "il était une fois", confie-t-elle. J'aime conter la vie." En coulant le récit de la maladie dans ce moule inattendu, en le projetant aussi dans un "hors-temps quasi mythique", la romancière ne gagne pas seulement en liberté de ton et en distance. Elle invente une langue et les personnages extravagants qui vont avec (Le Ver à Soie, Balbozar, Lady Cobalt...), elle donne vie aux objets (turbans, gobelets, poupées...), elle joue avec des photos qu'elle a prises (comme Lewis Carroll) et qui font comme des clins d'oeil à son texte. Elle se laisse happer, enfin, de l'autre côté du miroir en devenant elle-même un personnage de fiction...
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