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James Bond 007 tome 12 sur 14
EAN : 9782253182191
255 pages
Le Livre de Poche (07/11/2001)
3.62/5   25 notes
Résumé :
James Bond est chargé d'obtenir du chef des services secrets japonais, Tiger Tanaka, qu'il fasse profiter l'Angleterre d'informations hautement sensibles (un plan de terreur atomique ourdi par les Russes). En échange de ses bons services, Tanaka lui demande de s'introduire dans le "château de la Mort " installé par un mystérieux savant: un domaine infesté de serpents, piranhas, plantes carnivores ou vénéneuses, où plusieurs Japonais sont entrés pour se suicider. Aff... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Mission n°14 : Réattribuer une place de choix aux Services Secrets de Sa Majesté dans le Pacifique. Bonus : Tuer Ernst Stavro Blofeld.

Agent 7777 :
Ca ne va pas fort pour James Bond et comment l'en blâmer alors que son épouse fut exécutée sous ses yeux le jour des noces ? En pleine dépression, 007 multiplie les échecs sur le terrain et s'enfonce dans l'autodestruction et le je-m'en-foutisme au grand dam de son chef, M.
La neuropsychiatrie vient au secours de notre héros et propose une promotion vers une section au matricule de quatre chiffres. Bond garde son chiffre fétiche mais aura pour mission de retrouver les bonnes grâces des services secrets japonais sans éveiller les soupçons de l'omniprésente C.I.A., le tout par la diplomatie. Cela s'annonce très calme !

Le Tigre Tanaka :
C'est le big boss du Japon secret qui va prendre 007 en main pour mieux le ramener à la vie. Comment ? En noyant Bond dans la culture nippone. Quoi de mieux pour oublier ses malheurs que de fouetter sa vieille carcasse british et la remodeler à la sauce orientale ? D'abord réticent, James va petit à petit se laisser prendre au jeu. La culture japonaise se déballe sous nos yeux en un exotisme dépaysant. Ian Fleming prend son temps mais il nous montre à quel point il a potassé son sujet et mûri son intrigue.

Le Château de la Mort :
Les évènements s'enchainent de sorte que James Bond se retrouve confronté à son pire ennemi, le meurtrier de sa femme : Ernst Stavro Blofeld. Ce dernier a ourdi un nouveau plan diabolique : un château aménagé de tous les végétaux les plus mortels de la terre, un soupçon d'animaux létaux et quelques geysers d'origines volcaniques. le but ? Offrir un parc d'attraction de rêve à tous les suicidaires du coin. Et le pire c'est que ça fonctionne bien !
La seule chose que l'on pourrait reprocher à cette installation, c'est son manque d'exploitation en ce qui concerne Bond. Quelques chapitres et épreuves de plus n'auraient pas été de trop.

Kissy Suzuki :
Figure féminine prépondérante de cette aventure, elle incarne la rédemption d'Ian Fleming en ce qui concerne la misogynie ambiante de la saga bondienne. Elle participe de beaucoup à la renaissance de James Bond et se propose même d'être l'élue qui l'arrachera à ce métier destructeur qu'est l'espionnage.
Femme forte, elle gère son foyer comme toutes les filles de son île. Les "amas", sorte d'amazones nippones, créatures de la mer, sont l'âme et la source de revenue de l'île (encore qu'il ne s'agisse que de la description faite dans ce roman, à vérifier dans la réalité !). Bien que le statut de la femme reste peu avantageux (on ne les salue pas, par exemple), Kissy semble échapper à ce traitement sexiste. D'ailleurs, elle voit Bond comme son égale et lui parait en bien des situations supérieures. Etrangement, Bond s'est assagi à l'égard des femmes et ce n'en est que mieux !

Règlements de compte ?
Je ne connais pas assez l'envers du décor de l'univers "James Bond" mais je n'ai pu m'empêcher de remarquer deux petites critiques acerbes concernant Hollywood. Kissy Suzuki est une ex-star de cinéma qui aurait pu faire une carrière formidable en Californie mais qui fut dégoutée à jamais par l'ambiance et les gens de ce milieu qu'est le cinéma américain. Est-ce une façon pour Ian Fleming de soulager sa pensée, de se défaire de mauvaises expériences lors de l'adaptation de ses romans ?
Autre petit point, nous connaissons tous les James Bond officiels estampillés "Eon" mais quelques autres adaptations virent le jour dont une avec David Niven en 1967 (bien après la mort de Fleming) mais je n'ai pu m'empêcher de me demander si cette allusion récurrente à l'acteur britannique n'était pas une sorte d'adoubement de la part de l'auteur, surtout au vu de la manière élogieuse dont il l'évoque. A moins que les deux ne fussent amis...

On ne vit que deux fois :
Un roman où Bond affronte ses démons et sort vainqueur bien qu'il n'échappe à la mort que de peu. Sa mémoire n'est pas épargnée et celle-ci l'abandonne. Pour autant, il ne trouve pas le repos et ne peut s'empêcher de partir loin du petit paradis perdu qu'il avait déniché dans les bras de Kissy Suzuki. A l'image du final de "Bons baisers de Russie", la fin de ce roman aurait pu marquer l'arrêt de la carrière de James Bond. En lieu et place de la mort, il aurait coulé des jours heureux sur une île japonaise mais sa renaissance paraît le conduire de nouveau sur le chemin de l'espionnage...
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Huit mois… et James Bond n'est plus que l'ombre de lui-même. Dépression, volonté d'en finir avec le service et avec lui-même, le 007 d'avant Au service secret de sa majesté semble enterré. C'est d'ailleurs bien loin qu'il va partir, pour une nouvelle aventure (personnelle) et tout à fait désespérée…

Après les montagnes suisses c'est un autre forme de dépaysement qui attend 007 (devenu entre temps 7777) avec un voyage initiatique au Japon. Si les femmes sont moins présentes que d'habitude (si l'on excepte la participation in extremis de Kissy Suzuki et de quelques aventures tarifées), les personnages masculins chers à l'auteur assurent la relève. Pas moins de deux amitiés viriles, voient ici le jour. Les deux visant à… faire connaître le Japon au lecteur !

Honnêtement, la mission de Bond met un temps incroyable à être mise sur pied et le véritable but de l'intrigue demandera encore plus de temps. Elle peine franchement à convaincre malgré les nombreux efforts consentis. Par une utilisation habile du suspens et des ellipses, Fleming parvient à retenir l'attention d'un lectorat qui risque d'être ici déconcerté. La seule véritable phase où l'on voit Bond en baroudeur se révèle trop courte et laisse un arrière-goût d'inachevé. le Château de la mort offrait pourtant tant d'opportunités… Pourquoi le final a-t-il été autant précipité ? Autant de déceptions.

Cette antépénultième aventure de Bond composée par Fleming surprend et s'éloigne du schéma habituel. L'exotisme, la découverte du Japon, les mésaventures du célèbre agent secret parviendront toutefois à convaincre les adeptes et initiés. N'oublions pas qu'il s'agit d'un roman clé… Les néophytes devront attendre avant d'entreprendre cette lecture. Les deux derniers chapitres offrent deux surprises de taille : annoncent-elles un renouveau ou une fin ? Affaire à suivre…
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Oubliez tout ce que vous croyez savoir sur James Bond avant d'ouvrir cet opus. Même si le roman a été adapté au cinéma, il ne montre pas toute la complexité du personnage.
James Bond va mal - très mal. Il est profondément désespéré depuis la mort de son épouse, Tracy, au point qu'il rate chacune de ses missions, mettant en danger d'autres agents. Que faire ? le cloîtrer dans un bureau ? le renvoyer ? Non : lui confier une mission que seul un suicidaire pourrait accepter. Je vous laisse deviner le choix de Bond, qui n'en revient pas de cette promotion subite (ou l'art de soigner un agent dépressif quand on n'a pas de cellule psychologique de garde sous la main).
James part au pays du Soleil Levant où il découvre les belles traditions de ce pays. Enfin... il reste anglais, très anglais, et s'il est sensible aux haïkus (qui ne le serait pas ?), il peine largement avec d'autres aspects de la culture. Lui qui se suicide à petit feu ne comprend pas ceux qui se suicident pour l'honneur et confronte son point de vue avec celui de Tanaka, qui a failli devenir un kamikaze - seul l'armistice l'en a empêché. Cette discussion provoque-t-elle un déclic chez Bond ? Je ne saurai le dire. En revanche, il est amené à se positionner clairement, et à se mettre "en condition" pour sa mission.
Elle arrive dans le dernier tiers du roman - et elle est particulièrement mouvementée. Surtout, et alors que Bond pensait être suffisamment prêt pour mener à bien sa mission, il trouve soudain une motivation supplémentaire pour aller au-delà de tout ce qu'il avait prévu de faire. Cette motivation est vieille comme le monde, on en a fait des romans, des pièces de théâtre, des opéras. Non, il ne s'agit pas de l'amour, même si ce sentiment n'est pas si étranger que cela à ce qu'il poussera Bond de l'avant.
On ne vit que deux fois, ou la renaissance de Bond.
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On retrouve avec cette aventure ce qui fait le succès de la série des romans de James Bond : l'incontournable M, du rythme, des tueurs, de l'humour de l'action, des jolies filles et de l'exotisme. L'exotisme de ce tome est celui du Japon, pays à la fois atypique et fascinant. Bond, et le lecteur à travers lui, va faire connaissance avec ce pays de l'autre bout du monde, de ses coutumes et traditions (on est au début des années 60 mais ce n'est pas daté pour autant) et de ses services secrets.

Je suis content dans ce tome 12 de retrouver ce qui avait fait défaut au pas mauvais mais inhabituel tome 10 (''Motel 007''/''L'espion qui m'aimait''). du tome 10 au tome 12 dis-je car pour une raison qui m'échappe, le tome 11 (''Au service secret de Sa Majesté'') ne fait pas partie de mon intégrale des James Bond (Bouquins Robert Laffont) et bien que j'ai trouvé ce onzième tome sur des sites de vente en ligne, il est pour l'instant à un prix ridiculement élevé. Je suis donc passé du tome 10 au 12 et c'est fort dommage car bien plus que pour les aventures précédentes, il y a une vraie continuité entre les tomes 11 et 12, ce qui gène un peu la compréhension de certains évènements relatés dans cette aventure nippone. Bien sûr j'ai vu le film avec l'oubliable (bien que plutôt bon) George Lazenby ce qui m'a tout de même aidé à ne pas être perdu, mais dans la série de films, ''Au services secret de Sa Majesté'' se déroule après ''On ne vit que deux fois'', ce qui est donc l'inverse dans la série des romans.

Bref, ça ne m'a tout de même pas empêché d'apprécier pleinement cette aventure au pays du soleil levant, bien que je regrette un peu que la menace représentée par l'antagoniste de cet épisode n'ait pas plus d'envergure. Antagoniste dont je tairai le nom mais qui méritait donc selon moi d'incarner un danger bien plus grand et ambitieux. La fin bien plus originale que les fins des romans précédents me donne très envie de découvrir la prochaine aventure de 007 : ''L'homme au pistolet d'or''. Mais pause d'un livre quand même.
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Pour ce onzième roman de la série des James Bond ,direction le Japon.Mission de résurrection pour un Bond anéanti par la mort de sa femme .D'autant qu'elle lui permet d'en retrouver les auteurs ,le (presque) increvable Blofeld et Irma Blunt. Très agréable roman avec l'initiation épique de Bond à la Japan way of life, le fantastique jardin concocté par Blofeld et le final très rythmé . On commence par une résurrection on finit par une nécrologie, la boucle est bouclée.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Bond attendait qu'il continuât son discours. Il savait ce qui allait suivre : la justification de ses actes. C'est toujours ainsi. Quand ils pensent qu'ils vous ont amené là où ils voulaient vous mener, quand ils estiment qu'ils ont définitivement pris le dessus, que vous allez être abattu, il est agréable, rassurant pour le bourreau, même s'il sait s'adresser à un auditeur qui va disparaître, de faire sa propre apologie, de s'absoudre du péché qu'il va commettre.
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Son état de santé, le temps, les merveilles de la nature sont des choses dont l’homme moyen se soucie peu avant d’avoir atteint trente-cinq ans. C’est seulement au seuil de l’âge mûr qu’on cesse de les considérer comme des choses admises une fois pour toutes, et qui servent de toile de fond à des préoccupations plus urgentes et plus intéressantes.
.../...
En massant régulièrement cette partie du corps on peut rendre le sujet capable, après un long entraînement, de faire se rentrer les testicules dans le corps par le canal inguinal le long duquel ils sont descendus à l’origine. — Eh bien ! vous autres Japonais vous en connaissez des trucs ! Vous voulez dire qu’il les met à l’abri derrière les os du bassin ou quelque chose comme ça ? — Vos connaissances sont aussi vagues en anatomie qu’en poésie, mais c’est à peu près cela. Avant un combat, il place un bandage autour de cette partie du corps pour être sûr que ces organes vulnérables resteront dans leur cachette. Après, dans le bain, il se décontractera et les laissera reprendre leur place normale. Je les ai vus faire. C’est vraiment dommage que ce soit trop tard pour vous initier à cet art, cela aurait pu vous donner plus de confiance pour l’accomplissement de votre mission. L’expérience m’a montré que c’est la partie du corps pour laquelle les agents éprouvent le plus de craintes lorsqu’ils sont frappés ou capturés. Comme vous devez le savoir, ces organes se prêtent admirablement à la torture lorsqu’il s’agit d’arracher des renseignements.
.../...
— Vous avez un drôle de sens de l’humour, Tigre.
— Il est seulement différent du vôtre. La plupart de nos histoires drôles font intervenir la mort ou quelque catastrophe. Je ne suis pas un conteur professionnel, mais je m’en vais vous raconter mon histoire favorite. Il s’agit d’une jeune fille qui se présente à un pont à péage. Elle donne un sen au receveur et s’avance sur le pont. L’autre la rappelle en lui disant : « Vous ne savez pas que le tarif pour traverser le pont est de deux sen ? » Et la fille de lui répondre : « Mais je n’ai pas l’intention de traverser le pont. Je veux aller simplement jusqu’au milieu et me jeter dans la rivière. » Et Tigre éclata d’un rire inextinguible.
.../...
M. G. écrit : J’étais heureuse et fière de servir sous les ordres du commander Bond pendant les trois dernières années au ministère de la Défense. Si les craintes que nous éprouvons sont, hélas, fondées, puis-je me permettre de proposer pour son épitaphe ces simples mots ? Beaucoup de nos jeunes gens pensent qu’ils reflètent bien sa philosophie : Je ne perdrai pas mon temps à essayer de prolonger mes jours. Je ferai bon usage de ceux qui me sont accordés.
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- Je suppose que vous savez que vous êtes tous les deux fous à lier. (Bond)
- Frédéric le Grand l'était aussi, de même que Nietzsche et Van Gogh. Nous nous trouvons donc en bonne et illustre compagnie, monsieur Bond. D'autre part, quêtes-vous, vous ? Une machine à tuer commandée par des lourdauds occupant des postes élevés. Après avoir fait ce qu'on vous a commandé au nom du devoir et du patriotisme, vous satisfaites vos instincts de brute, dans l'alcool, le tabac et les femmes, en attendant d'être désigné pour une autre mission. (Blofeld)
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- Avez-vous déjà entendu parler de Basho, par exemple ?
- Non. Qui est-ce ? demanda Bond avec un intérêt poli.
- Vous voyez ! dit amèrement Tigre. Et vous n'hésiteriez pas à me considérer comme un rustre inculte si je n'avais jamais entendu parler de Shakespeare, Homère, Dante, Cervantès, Goethe. Et pourtant Basho, qui a vécu au XVIIe siècle, est leur égal à tous.
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Des puces en nombre raisonnable, ce n'est pas mauvais pour un chien. Sinon, il oublie qu'il est un chien.
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Roald Dahl, Ian Fleming, plusieurs ouvrages de littérature jeunesse et romans populaires ont été modifiés par leurs éditeurs à cause de contenus jugés offensants. Mais si ces réécritures suscitent beaucoup d'indignation, elles ne datent pas d'aujourd'hui.
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