Laissé dans une fâcheuse posture à la fin de Casino Royale, James Bond se voit fournir l'occasion d'exercer sa vengeance. le SMERSH, la réputation acquise après ses exploits contre le Chiffre vont lui permettre de goûter à une mission tout confort qui se transforme lentement en un cauchemar à la sauce vaudou.
L'histoire développée par Ian Fleming est très différente du film et offre une bonne dose de dépaysement entre les États-Unis (New York puis la Floride) et la Jamaïque. Déjà l'auteur nous communique sa passion pour ce pays bien particulier.
M. Big, le nouvel ennemi, fait de courtes apparitions… efficaces et de nature à renforcer un côté franchement machiavélique. Il devrait d'ailleurs plaire aux adeptes de Babelio… Ses motivations sont presque philanthropiques, acceptant sa condition de criminel pour servir une cause plus noble : celles des Noirs. Fleming en profite pour écrire un petit essai, plutôt doux-amer ni favorable aux uns, ni défavorable aux autres. Un discours bien particulier.
le récit et le style sont toujours aussi haletants. Il est impossible de lâcher le livre d'autant que les scènes d'action sont nombreuses. Ici l'histoire est au premier plan, même si le texte demeure court. L'apparition de la technologie, des gadgets, de la section Q sont autant de signes d'une ère nouvelle. En revanche le personnage principal en souffre un peu, sa psychologie passe au second plan. Quand il ne se consacre pas à sa mission, Bond pense à ses amis (Leiter lui aussi bien malmené) et à sa nouvelle conquête. Notons au passage que si le coup de foudre est une technique commode, l'auteur l'étoffe par la suite pour donner un peu de profondeur à une romance assez agréable à lire.
Assurément Vivre et laisser mourir est un bon roman, pour l'ambiance, pour le dépaysement et pour les scènes d'action ! Une chasse au trésor aux côtés de 007 peut-elle se refuser ?
Challenge ABC 2014/2015
C'est en 1954 que James Bond repart à la conquête des librairies avec sa seconde aventure : "Live and Let Die". Suite au suicide de Vesper Lynd dans le premier opus, l'agent britannique ne rêve que de vengeance et sa cible n'est autre que le SMERSH. Alors quand M lui propose une mission pour anéantir l'un des bras tentaculaires de cette mystérieuse et puissante organisation russe, James s'envole pour une nouvelle aventure.
Le style se maintient dans son efficacité. Des passages un peu long comme celui du périple en train aux USA ou encore l'énumération de la faune aquatique de la Jamaïque bien que cela illustre bien le contexte.
Encore une fois, ce texte se caractérise par son ancrage dans le temps. Il est, encore plus que le précédent, un miroir de son époque et a aujourd'hui du mal à s'en dégager. Une fois de plus, il faut garder en mémoire l'époque qui a vu sa publication pour ne pas être trop sévère.
C'est un vrai plaisir que de découvrir James Bond sous un jour plus littéraire. Et je vais poursuivre encore quelques tomes.
Vivre et laisser Mourir est une bien meilleure aventure de James Bond en livre qu'en film. Ce que j'aime, c'est le côté sombre et dur de Bond contrairement au côté comique de Roger Moore. Il y a quelques parties intéressantes qui se retrouvent dans le livre et qui sont dans plusieurs films différents. J'ai bien ri en voyant le sort de M. Big à la fin. Ça c'est une mort que j'aime.
Live and let die, c'est du James Bond pur sans les multiples gadgets des films pour le sauver. Il survit seulement grâce à son talent d'agent secret.
C'est un excellent roman d'espionnage.
Vivre et laisser mourir est le deuxième roman de l'agent 007, qui a maintenant depuis sa première, le permit de tuer, marqué par un double zéro, car Bond avait tué deux fois dans des conditions difficiles. Il acceptait une mission de la part de son chef de l'état-major, M. pour une histoire d'un trésor français. Bond va rencontrer pour la première fois un méchant à la peau ébène autour duquel appartenait au SMERCH, service soviétique du temps de la guerre.
On se demande pour quelle raison les producteurs de l'époque ont choisi Roger Moore pour remplacer Sean Connery qui décidât de partir sur d'autre projet. Roger Moore dans la peau de Bond, c'est une plaisanterie ; premièrement c'est le premier blond, mais moins critiqué par les spectateurs français à l'époque par rapport à Daniel Craig, plus crédible dans la peau 007. Les Bond de Moore sont édulcorés par rapport au deuxième de Fleming.
Deux choses animent Bond : il veut en découdre avec le SMERCH pour avoir enrôlé celle qu'il aimait dans "Casino Royale ", et qui s'est suicidée par remords. La deuxième, accomplir sa mission avec l'aide de la CIA, son ami Felix Leiter, dont leur première rencontre eut lieu dans Casino Royale, le premier roman écrit par Ian Fleming ; Les textes originaux ne sont pour les noirs appelés aussi "Niger" ou "Négros". le roman est cru, Bond est toujours misogyne et raciste du moin dans ce deuxième roman (il s'améliora, plus tard). C'est le roman que j'aime le moins bien de Fleming. Mais celui-ci, bond voyage à travers l'homérique. En revanche quelques passages sont intéressants, Bond est Un McGyver avant l'heure, il n'a pas de gadget, mais il est intelligent quand il faut. Pour se débrouiller contre le chef du vaudou et un des agents du SMERCH, il achète quelques bricoles dans une droguerie. Bien sûr, il y a quelques passages où la belle Solitaire est séduite par l'agent 007 ; elle va même trahir son chef. Felix Leiter passe un mauvais face à des requins pas du tout commode… Une fin batte, néanmoins moins ridicule que celle du film avec Roger Moore.
Deuxième roman de la saga littéraire, VIVRE ET LAISSER MOURIR confronte le moins secret des agents secrets à un méchant mégalomane, Mr BIG, qui ambitionne carrément de devenir le premier grand criminel Noir en utilisant, notamment, les croyances vaudous pour asseoir sa domination. Porté à l'écran au début des 70's, lors de la relance de la série cinématographique avec Roger Moore (en lieu et place de Sean Connery), le bouquin a été (comme l'ensemble de la saga littéraire d'ailleurs) fortement modifié et édulcoré, transformant un récit très brutal et sombre en une comédie légère et insignifiante (mais pas désagréable pour autant).
L'aventure passe ici par diverses villes américaines puis embraie vers la Jamaïque pour une chasse au trésor englouti du capitaine Morgan, le fameux pirate. Mais Mr Big n'apprécie guère que Bond et son ami Felix Leiter viennent mettre leur nez dans ses affaires. le premier s'en tire relativement sans dommage, le second est en partie dévoré par un requin (cette sous-intrigue inspira, bien plus tard, le film « Permis de tuer »). D'autres passages volontiers cruels et sadiques jalonnent cette intrigue bien menée où planent (comme dans le film mais avec davantage de réalisme) l'ombre du Vaudou. Evidemment, et tout comme dans le précédent CASINO ROYALE, une romance débute entre Bond et une virginale prophétesse, sorte d'astrologue au service de Mr Big qui finit par trahir son patron.
Aujourd'hui chargé d'une patine plaisante (les romans témoignent ainsi d'une époque révolue et des premières années de l'après Seconde Guerre Mondiale), quelque peu désuet mais finalement divertissant, VIVRE ET LAISSER MOURIR s'impose comme un très bon roman qui, en 280 pages, mélange espionnage, thriller, aventure et même une touche de mystère teinté de surnaturel. du tout bon !
Bond regarda le capitaine Dexter d'un air railleur.
- Dans mon métier, dit-il, quand j'affronte un homme comme celui-là, j'ai un autre slogan, c'est "vivons et laissons mourir."
Elle redevient plus lourde que l'air, faillible, vaine, absurde. Et quarante petites personnes plus-lourdes-que-l'air, elles aussi, faillibles de la faillibilité de l'avion, vaines comme lui, tombent avec lui et font des petits trous dans la terre ou des petites gerbes dans l'eau. C'est leur destinée, de toute façon, pourquoi s'attendrir ? Vous dépendez des doigts insouciants du mécanicien de Nassau autant que du petit bonhomme qui au volant de sa voiture, prend soudain le feu rouge pour le feu vert et entre en contact avec vous pour la première et la dernière fois, au moment ou vous rentrez tranquillement chez vous en voiture, avec quelques peccadilles sur la conscience. Il n'y a rien à faire. On commence à mourir au moment même où l'on naît. Toute la vie on joue à cache-cache avec la mort. A quoi bon s'en faire ?
Ceux qui méritent de mourir, meurent de la mort qu'ils ont mérité.
Il rabattit le linceul pour découvrir le visage.il n'y en avait pas.Seulement une masse enveloppée de bandages sales.Doucement il tira le drap plus bas .Encore des bandages tout gluants de sang frais .le bas du corps était enveloppé dans un sac trempé de sang
Espions, faites vos jeux ?