Bond regarda le capitaine Dexter d'un air railleur.
- Dans mon métier, dit-il, quand j'affronte un homme comme celui-là, j'ai un autre slogan, c'est "vivons et laissons mourir."
Ceux qui méritent de mourir, meurent de la mort qu'ils ont mérité.
Prenez du repos, avait-il dit. Beaucoup de repos. Puis vous vous ferez greffer un morceau de peau sur le dos de la main. « Q » vous mettra en rapport avec le meilleur spécialiste et fixera la date. On ne peut pas vous laisser circuler avec cette sale marque de fabrique russe sur la main.
Il rabattit le linceul pour découvrir le visage.il n'y en avait pas.Seulement une masse enveloppée de bandages sales.Doucement il tira le drap plus bas .Encore des bandages tout gluants de sang frais .le bas du corps était enveloppé dans un sac trempé de sang
Elle redevient plus lourde que l'air, faillible, vaine, absurde. Et quarante petites personnes plus-lourdes-que-l'air, elles aussi, faillibles de la faillibilité de l'avion, vaines comme lui, tombent avec lui et font des petits trous dans la terre ou des petites gerbes dans l'eau. C'est leur destinée, de toute façon, pourquoi s'attendrir ? Vous dépendez des doigts insouciants du mécanicien de Nassau autant que du petit bonhomme qui au volant de sa voiture, prend soudain le feu rouge pour le feu vert et entre en contact avec vous pour la première et la dernière fois, au moment ou vous rentrez tranquillement chez vous en voiture, avec quelques peccadilles sur la conscience. Il n'y a rien à faire. On commence à mourir au moment même où l'on naît. Toute la vie on joue à cache-cache avec la mort. A quoi bon s'en faire ?