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Critique de thomassandorf


Lors des 30 Glorieuses, les pays libres mènent un combat terrible contre le Communisme. Un homme se joue du danger, passe les frontières, triomphant des criminels les plus pervers et dotés d'une imagination machiavélique, avec dans une main un verre d'alcool bien rempli et dans l'autre une pépée bien roulée.

C'est avec un plaisir totalement régressif que je me suis plongé dans l'une des aventures de ce héros du monde libre, serviteur de Sa Majesté la Reine d'Angleterre, je veux parler de l'agent double zéro. le bien nommé James, James Bond.

Voilà notre homme qui sort d'une mission trépidante contre le gang de l'opium au Mexique. Au hasard d'une rencontre à l'aéroport de Miami, il est amené à croiser la route d'Auric Goldfinger. Redoutable homme d'affaires, personnage sournois et disgracieux, celui-ci aime l'or au point d'en peindre le corps de ses maîtresses. Quitte à ce qu'elles en meurent d'asphyxie…

Trésorier du SMERSH (services secrets soviétiques), Goldfinger écume les réserves d'or de la planète (eh oui, c'était encore l'époque de l'étalon-or mis en place à Bretton Woods, quand le dollar était indexé sur les réserves de ce précieux métal). Alors, quand cet infâme suppôt de l'ennemi rouge décide de faire une razzia sur Fort Knox, le sang de Bond ne fait qu'un tour. Il faut mettre à un terme à ce projet infernal quoiqu'il en coûte.

Dans la traque que mène James Bond, au volant de sa Jaguar équipée de gadgets le plus souvent inutiles, il rencontre des personnages étonnants comme Bon-à-tout, le massif serviteur coréen et expert en karaté, la troublante Pussy Galore, lesbienne somptueuse qui sera in fine conquise par le charme viril de l'agent anglais… Et puis, la cavalerie qui arrive toujours à point nommé, commandée par Felix Leiter, l'ami américain, prêt à secourir son collègue du vieux monde.

Ah, quelle époque ! Quelle époque splendide ! On y sauvait le monde libre en jouant au golf pour soigner son drive ou entre un Bourbon on the rocks et une vodka tonic avec un zeste de citron.

Pour être franc, le livre est bien daté, plein de ces préjugés qui font le bonheur des parodiques OSS 117 au cinéma, au point que Hubert Bonisseur de la Bath interprété par Jean Dujardin semble plus fidèle au mythe bondien que James lui-même.

Ian Fleming, frère du grand reporter (Peter) connu notamment pour son fameux Courrier de Tartarie (lui-même agent du MI6 et supposément véritable James Bond), use et abuse des explications savantes pour remplir ses pages. Un vrai forçat de l'écriture, un Balzac du Crime. le lecteur y apprendra beaucoup sur l'or, sur les arts martiaux, Fort Knox et les charmants hôtels sur la route qui mène du Touquet à Genève.

Un bon moment, frais, avec un livre qui ne fait pas mal à la tête et donne surtout envie de revoir le film inspiré de cette histoire.


Lien : https://thomassandorf.wordpr..
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