Le problème avec les femmes

Enthousiasme mitigé pour ce recueil tant plébiscité.

Si le parti-pris de base, le ton, l'attaque ironique du sujet, sont jubilatoires au possible, une fois la trouvaille digérée, je trouve que l'auteur peine à se renouveler en cours de lecture. En même temps, l'auteur est une femme, on ne pouvait pas lui demander deux bonnes idées en un seul bouquin (blague de la teneur des hommes présents dans cet ouvrage).

Ça tournicote un peu rondement, ça se répète comme un vieux perroquet de bastringue, et l'échafaudage ne me semble pas toujours fluide, passant parfois du coq à l'âne. Dommage. Cela ternit un tantinet mon approche du livre.

Pour autant, la fin de l'ouvrage reprend en force (l'idée de la poubelle est brillante, on attend qu'elle déborde bellement), on finit sur une note savoureuse, et l'on a envie de prêter ce petit opus à tout notre entourage.

Le Problème avec ces fameuses bonnes femmes, c'est qu'elles ne veulent jamais rester à la place que les hommes leur ont attribué. Et pourquoi, ils ont usés de beaucoup de talent de persuasion et d'ingéniosité pour montrer leur supériorité en tout point, surtout pour les choses importantes et de valeur. Jacky Fleming décide de mettre son talent, son imagination et son regard de féministe pour faire un bilan historique sur le patriarcat. "Autrefois, les femmes n'existaient pas et c'est pour cette raison qu'elles sont absentes des livres d'histoire. Il y avait des hommes et, parmi eux, un certain nombre de génies". Même Darwin, père d'une théorie évolutionniste à souligner que la place était à la maison car elle est biologiquement inférieure. La sphère domestique est bien adaptée à leur condition corporelle et physique. Et après tout, leur fonction principale n'est-elle pas de faire des enfants? Bien entendu, dans le cadre du mariage sinon on pourrait croire que c'est une gourgandine voir une femme déchue (pas de tutelle d'un homme). Pour qu'elle reste bien à leur place, on leur imposait des vêtements inconfortable, imposant et qui influençait la morphologie du corps. "Ces robes compliquaient probablement la pratique d'une activité sportive, mais le squelette des femmes n'était de toute manière pas fait pour le sport. " Et puis leur cerveau n'est pas fait pour apprendre non plus ni pour réaliser aucune activité artistique. le poids du pinceau, c'est tout un problème. Quand une faisait un chef d'oeuvre, forcément, il y avait aiguille sous roche. le vrai souci est leur émotivité qui les rend inaptes à tellement de choses si pragmatique. Freud, Schopenhauer, Kant... y vont tous de leur théorie qui sort de leur observation. Misogynes vous dites? Ce terme n'existait pas l'époque. Cela doit être une invention féminine. La dessinatrice ne manque pas d'humour et de sarcasme à la mode anglaise. Elle va à l'essentiel avec quelques dessins en noir et blanc et quelques phrases percutantes. Rien de telle qu'une petite lecture de remue méninge pour nous rappeler que rien n'est jamais acquis quand on parle de droit de la femme.

C'est une bande dessinée qui parle d'autrefois, les femmes n'existaient pas, et c'est pour cette raison qu'elles sont absentes des livres d'histoire. Il y avait des hommes et parmi eux, un certain nombre de génies". A travers une succession de dessins l'auteur essaye de faire le parcours de la femme dans notre société avec beaucoup de second degré.Je n'ai pas aimé car c'est trop répétitif. Et j'ai été décue car c'est pas trop mon style de livre.
Sephora

Petit album qui se lit avec le sourire. Oui mais voilà … au risque de m'attirer l'opprobre de la communauté, je ne l'ai pas trouvé plus intéressant que ça.
J'avoue que je ne saurais même pas le classer. On parle ici des femmes, et de tout ce qu'on a pu dire comme idioties sur elles, de la taille du cerveau inapte à apprendre autre chose que soixante points de broderie, à leur incapacité à faire preuve de “ténacité virile”. Des punchlines inégales, parfois bien senties certes, illustrées par des dessins que j'ai eu du mal à apprécier (mais comme toute critique, c'est un avis très personnel). Alors effectivement, c'est effarant toutes les stupidités qu'ont pu proférer certains grands hommes de notre Histoire, appelés ici “génies”, tels que Rousseau, Darwin, et l'auteure fait preuve d'un second (voire trente-sixième) degré assez réjouissant. Mais j'ai trouvé tout ça assez décousu, et au final moins intéressant que certains romans traitant de la condition des femmes à travers l'histoire. C'est vite lu, mais c'est aussi vite oublié ...

Petit format, mais grand bouquin. Par un trait noir simple et avec un bon zeste d'humour, l'auteure dénonce les horreurs véhiculées par la gente masculine (et plus particulièrement des personnalités) sur la gente féminine au cours des siècles. le pire, c'est que ces idioties persistent encore au XXIème siècle.

Dans cette BD, l'autrice nous explique en quoi le problème avec les femmes provient de leur incompétence générale, raison pour laquelle elles n'ont pas brillé au cours de l'histoire et pourquoi aucune d'entre elles n'a marqué des esprits. le ton, on le sent dès le titre, est empli d'ironie et fait immanquablement naître un petit sourire en coin sur le visage du lecteur. L'aspect qui m'a toutefois dérangé est le manque de profondeur de cette BD, au sens où l'on nous apporte des éléments historiques, véridiques, sans pour autant aller dans le détail, ou au moins fournir des références qui pourraient permettre au lecteur d'aller plus loin. L'ouvrage m'a donc quelque peu laissée sur ma faim.