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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Eve, à 29 ans, se remémore l'été de ses huit ans. Depuis plusieurs mois, elle vivait chez ses grands-parents, essayant d'oublier le brusque décès de sa mère. Dans cette ferme perdue du Pays de Galle, Eve grandit librement, mais elle subit la vindicte de certains habitants du village. On lui reproche son insolence et ses cheveux roux, héritage d'un père qu'elle n'a jamais connu, mais dont le village garde un mauvais souvenir. « L'Irlandais. C'est ainsi qu'on l'appelle, comme si son nom était maudit. Comme si, en prononçant son nom à voix haute, on était sûr de ne pas aller au paradis. » (p. 59)

Eve porte en elle une immense propension au mensonge. Difficile pour elle de se faire des amis à l'école. « Pour toute l'école, j'étais la nouvelle avec un sale caractère, un air sévère d'adulte, et de temps en temps une crise d'eczéma. » (p. 210) Elle dissimule à tous son amitié avec Billy le fou. Et dans le secret de son coeur, elle aime déjà celui qui partagera sa vie.

L'été des huit ans d'Eve, une disparition secoue le village gallois : la jeune Rosie est introuvable. La peur se répand et les soupçons deviennent fous, d'autant plus qu'ils sont alimentés par les mensonges d'une enfant qui a la haine chevillée au coeur. Les rumeurs vont bon train : « Et si… ? On se pose cette question pour se faire du mal. » (p. 181) Des années plus tard, le mystère reste entier, mais le remords vient torturer les esprits.

Mon avis est assez mitigé sur ce roman. J'ai aimé le mystère qui entoure le père d'Eve, cette lourde ascendance rousse. J'ai aimé fouiller dans la boîte secrète de la mère de la fillette. Mais je n'ai pas aimé l'intrigue qui entoure la disparition de Rosie. L'évènement est annoncé à maintes reprises dans la première partie du roman, puis viennent les recherches et les soupçons. Et là, j'ai trouvé que le tout s'enchaînait très mal. Enfin, je n'ai éprouvé aucune empathie pour cette enfant. Certes, elle a perdu sa mère. Certes, on ne lui fait pas de cadeaux au village. Mais Eve est une peste insolente et dissimulatrice.
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Un roman d'atmosphère qui m'aura laissée un peu de marbre, avec un debut assez long à démarrer, mais néanmoins intéressant puisque la petite Evangeline, orpheline à 8ans a été assez perturbée avec nombre d'événements familiaux qui ont surgi brusquement. La vie chez ses grands-parents au pays de Galles, l'absence de ce fameux père Irlandais, sa quête d'identité et les années qui passent pour nous faire une confidence  de sa vie d'adulte, certes intéressante mais tellement fournie en accumulation de faits et de détails qui sont mis bout à bout et qui en ont fait un journal intime, qu'on a vite cette impression de fouillis un peu décousu.
Bref, mon indulgence se tournera vers le motif que c'était le 1er roman de Susan Fletcher et que sans en faire la comparaison avec cette merveille de "Un bûcher sous la neige" celui-ci ne me laissera pas un souvenir mémorable.
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Ah quelle lecture !

J'ai mis beaucoup, beaucoup, beaucoup de temps à rentrer dans l'histoire. J'ai adoré (et je pèse mes mots) "Un bûcher sous la cendre", j'étais tombée amoureuse à la fois de l'histoire et de la plume de Susan Fletcher. Je me suis donc lancée sans crainte dans son premier livre: La fille de l'Irlandais.
Pour moi, Susan Fletcher est une auteure qu'y nous impose un rythme de lecture: ca se lit doucement, sans se précipiter.

J'ai donc mis beaucoup de temps à rentrer dans le roman : c'est raconté comme une longue confidence de la part de Eve. C'est fouillis, on passe du point de vue d'Evie à 8 ans, à celui d'Eve, femme enceinte, le tout sur fond du Pays de Galle, venteux, et sauvage. Eve nous donne des détails, nous balance des phrases, qui nous plonge dans la perplexité, mais permettent aussi d'insuffler le doute et la curiosité du lecteur.

Mais une fois la première partie du roman, j'ai enfin retrouvé l'ambiance que j'apprécie tant chez Susan Fletcher. L'intrigue, bien que nous parvenant morcelée, est passionnante, Eve n'est pas une enfant comme les autres, à huit ans, elle regarde le monde d'une manière...hors du temps, je ne pense pas qu'on pourrait dire "mature", elle ne l'est pas totalement, mais avec les yeux grands ouverts sur le monde.

Sommes toute, j'ai tout de même beaucoup aimé son histoire, ses débuts au Pays de Galle, son adaptation à la campagne, aux paysages sauvages et venteux, aux regards suspicieux sur ses cheveux roux etc. Plusieurs trames se croisent: sa mère, son père, K, son amitié avec le "simple" et reclus Billy, ses grands-parents et son ami Daniel, la disparition de Rosie, la haine de Mr. Philip etc.
C'est une histoire sur les débuts de l'amour, sur l'amour en général, sur les meurtrissures de l'enfance, sur la suspicion dans un petit village.

Mention spéciale évidemment sur les magnifiques et poétiques descriptions de paysages, de montagnes, champs et lacs, d'un univers du Pays de Galle, que j'avais déjà beaucoup aimé chez "Un bucher sous la cendre". Une bonne lecture, qui me conforte dans l'idée que j'aime beaucoup cette autrice, j'attend de voir si l'un de ses deux autres romans dépasse le coup de coeur phénoménal pour l'histoire des Highlands…
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Evangeline, petite fille au prénom bien trop long à son goût, perd subitement sa mère. Elle quitte Birmingham pour le Pays de Galles. Elevée par ses grands-parents, de père irlandais inconnu, la petite fille de huit ans rencontre une certaine Rosie qu'elle va d'emblée détester car bien trop crâneuse et maniérée à son goût, mais aussi parce que Rosie la rejette, mais surtout parce que toutes les deux ont le coeur qui bat pour le même garçon. Seulement voilà, Rosie du jour au lendemain disparaît.

Pourtant, dans ce roman l'intrigue est très dissolue et pour tout vous dire, le lecteur n'aura jamais la réponse. Ce roman est avant tout un roman d'atmosphère et c'est ce qui fait son charme : un village du Pays de Galles battu par les vents, délavé par la pluie ou succombant à la chaleur l'été (bah oui !), dont les habitants se connaissent tous trop, comme dans tous les villages du monde. Un monde clos où tout ce qui est différent est suspect. Un jeune homme étrange devenu, selon eux, simplet parce qu'il a reçu le coup de sabot d'une jument sur le crâne quand il était jeune. Une petite fille rousse aux cheveux incoiffables, portrait craché de son père irlandais, un baroudeur, roux lui aussi, dénommé Kieran Green, qui a mis les bouts le jour où il a appris que Bronwen (mère d'Evangeline) attendait un enfant de lui. Voilà pour les ingrédients de ce qui est aussi un roman d'apprentissage et de deuil. Evie parle alors qu'elle va à son tour devenir mère. Un adieu à l'enfance et sans doute au remord aussi. Car Evie du haut de ses huit ans a fait une chose grave, mais ce qu'elle a a fait est la réponse d'une enfant à un événement traumatique tout aussi grave...

J'ai un avis mitigé sur ce livre car même si j'ai beaucoup aimé l'atmosphère galloise, je me suis tout de même ennuyée pendant une bonne moitié du roman, reprenant une once d'intérêt dans le dernier tiers. J'ai trouvé que l'intrigue était trop dissolue au point que parfois je l'ai perdue de vue. J'ai pourtant aimé le style poétique de Suzanne Fletcher mais les allers-retours présent/passé (qui pourtant d'habitude ne me gênent pas dans une narration) m'ont fait perdre le fil. Dommage. Enfin, il n'y a pas de "surprise", c'est un peu trop archétypal à mon goût : les Irlandais roux (et Green !) ; le simplet du village, le pervers etc. On s'y attend trop. Malgré tout j'ai eu de l'empathie pour Evangeline, malgré ses cachotteries et sa grosse bêtise.

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La Fille de l'Irlandais est le premier roman de l'Anglaise Susan Fletcher, dont j'avais adoré Avis de Tempête et Un bûcher sous la neige. Pour autant, même s'il a été couronné par deux prix littéraire et lui a faiît connaître le succès, pour moi, La Fille de l'Irlandais est loin d'être son meilleur …

La Fille de l'Irlandais c'est Evangeline, fille d'un voleur rouquin qui séduisit sa mère puis disparut à jamais. Lorsque cette dernière meurt brusquement, Evie se voit confiée à ses grands-parents au Pays de Galles, où ses cheveux roux vont faire sensation : mauvais souvenirs ou fascination, le premier été qu'elle va passer là-bas la changera à tout jamais.

Au milieu de cette effervescence, Evie tente de percer les secrets de sa naissance …

Le roman est construit assez classiquement sur des flash back et des allers retours dans le temps : Evie est enceinte d'un homme qui a 16 ans de plus qu'elle, qui l'a connu enfant, et à 29 ans, elle se remémore l'été de ses 8 ans, marquée par la disparition d'une fillette dans le village de ses grands-parents et sa propre adaptation à un nouveau milieu où tous ne sont pas heureux de sa venue.

Le premier sentiment que j'ai ressenti dans cette lecture est le malaise : tout tourne autour de la disparition brutale de cette petite fille, Rose, et d'un homme mystérieux que Evie a vu à plusieurs reprises et qui semble la menacer. La petite fille a conscience qu'il se passe quelque chose de mal, que les adultes trouvent malsain, tout le monde se barricade et le malaise du lecteur augmente à chaque page, au fur et à mesure que l'on avance vers la révélation du drame.

Mais les flash back ont l'inconvénient d'agacer : l'Ève à 29 ans n'est pas vraiment fouillée, elle est juste la narratrice et finalement, il aurait été plus simple de raconter directement l'histoire du point de vue de son double de 8 ans. J'ai eu l'impression que l'auteur s'était un peu compliquée la vie pour rien.

D'autant que le style n'est pas flamboyant, sans rapport avec celui de Un bûcher sous la neige et d'Avis de tempête où l'on sent qu'elle est parvenue à une certaine maturité littéraire. Ici j'ai été incapable de me laisser emporter par le texte, et j'ai vu arriver la fin avec soulagement.

En bref, une déception malgré quelques bons morceaux. Mais je vous conseille plutôt chaudement les deux autres textes …
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Eve, enceinte, est retournée vivre dans la maison de ses grands-parents où elle avait été accueillie à la mort de sa mère, environ 20 ans plus tôt. A cette époque, la petite fille avait eu du mal à se faire une place, entre son deuil et son père, inconnu, qui avait laissé un mauvais souvenir au village. Et quelques mois plus tard, une adolescente disparaît...

J'avais adoré Un Bûcher sous la neige, et bien aimé plusieurs autres romans de Susan Fletcher, en particulier Un Jardin de mensonges (je crois avoir tout lu d'elle du coup...), j'en attendais peut-être un peu trop de ce roman.
Sans être mauvais, je n'ai pas retrouvé ce que j'avais aimé la première fois. Je n'ai pas réussi à vraiment m'attacher aux personnages, et il y a beaucoup de mystère (sur l'identité du père et sur la disparition de l'adolescente) pour peu de réponses. Alors oui, on est plus dans un roman introspectif, sur l'acceptation etc... mais il m'a manqué un petit quelque chose pour vraiment accrocher.
Mais bon, il s'agissait de son 1er roman et si vous ne connaissez pas, lisez plutôt un Bûcher sous la neige qui est incroyable !
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Evangeline se faisant appeler Eve attend son premier enfant et c'est l'occasion pour elle de faire le point sur son passé : à 8 ans sa mère décède de mort naturelle (son coeur a cessé de fonctionner un beau matin), son père un irlandais, dont elle tient ses cheveux roux et son visage, est parti. Par conséquent, elle est recueillie par ses grands-parents habitant une ferme au pays de Galles alors qu'elle a vécu à Birmingham en Angleterre. Elle va donc y vivre une bonne partie de sa vie et apprendre la vie à la ferme. Lorsqu'elle va reprendre l'école, elle va devoir faire face aux mesquineries de ses pairs liées notamment à ses cheveux. Un jour, Rosemary, la plus jolie fille de la classe disparaît, s'ensuit une enquête déclenchant mensonges, soupçons, vengeance.
L'autrice Susan Fletcher alterne le temps présent (Eve enceinte) et le temps passé (passé d'Eve). L'histoire se lit bien et c'est plutôt bien écrit.
C'est un livre d'ambiance permettant au lecteur d'apprendre à connaître le personnage principal, Eve.
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A lire dans un pub ou un salon de thé

Peu de romans nous offre tout comme celui ci. On sent le vent, le regard perdu vers l'horizon, on touche la roche granuleuse et rude, on mange les fruits juteux, généreux ; on se mettrait presque à parler gallois avec des consonnes plein la bouche.
Bref Susan nous embarque, avec une petite fille à la vie agitée, les non-dits d'un petit village de campagne, où se confondent les légendes personnelles et régionales. L'authenticité est palpable, relayée tout au long du récit par la présence des 4 éléments.
Alors, faut-il le lire ? Oui. Un grand oui. Avec un verre de bière bien fraîche ou une tasse de thé bien chaude selon la saison...
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Susan Fletcher est née en 1979. La fille de l'Irlandais, son premier roman, a été couronné par les deux prix littéraires les plus prestigieux de Grande-Bretagne (le Whitbread et le Baty Trask Award) et s'est déjà vendu à deux cent mille exemplaires en Angleterre.

Oeuvre lyrique et intimiste, célébration du monde rural mais également parcours initiatique de l'enfance à la nostalgie de l'innocence perdue, La fille de l'Irlandais est un roman aux allures autobiographiques, servi par une écriture tendre, qui va droit au coeur de celui qui le lit.

À l'aube de ses trente ans, Evangeline s'apprête à devenir mère. Elle revient sur son enfance, la mort soudaine de sa mère et son exil au pays de Galles, où elle est recueillie puis élevée dans la ferme de ses grands-parents. Sa chevelure flamboyante et indomptable, ses tâches de rousseur et sa trop grande ressemblance avec un père qu'elle n'a pas connu l'exposent à la suspicion et lui valent les inimitiés de certains villageois. Entre mépris et méfiance, la jeune et farouche Evangeline devra apprendre à surmonter non seulement son deuil mais aussi l'hostilité de certains membres de la communauté.

Mais au-delà de la solitude et du chagrin, c'est finalement l'amour qu'Evangeline va découvrir.

«Et donc, une petite fille de huit ans peut-elle être amoureuse ? C'est une vraie question. Qui peut le dire ? à cet âge-là, l'amour est un petit mot si simple. On l'a sur le bout de la langue. On n'a aucune idée de son pouvoir, de ses aspérités, ou du prix à payer. Il est facile de se moquer d'une petite fille qui déclare être amoureuse- et pourtant je le déclarais.»

Vingt ans plus tard, c'est un regard neuf, un regard de femme adulte, qu'Evangeline porte sur cette partie de son existence. Pour conclure la paix avec soi-même, vivre pleinement son histoire d'amour et sa maternité, Evangeline n'aura d'autre choix que de remonter les secrets, découvrir la face sombre de sa famille et de mettre au jour certains drames et mensonges que l'on croyait bel et bien enterrés...

"Brandis le passé face au vent, ouvre la main, et laisse-le partir".

À la croisée du conte et du polar, de l'enfance et du crime, Susan Fletcher offre une ballade ensorcelante, fraîche et poétique au coeur du pays de Galles. Un premier roman remarquable et superbement écrit !
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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Déjà , impression générale : j'ai été EXASPEREE par le principe des flashback qui à mon sens ( oui je précise "à mon sens " car apparemment ce livre a reçu des prix et est donc apprécié comme il se doit , donc c'est sans doute mon avis qui est tordu, mais bon... ) entrecoupent le récit de façon inutile et font retomber à chaque fois la tension qui aurait pu naître ( une enfant disparaît, un homme bizarre vit on ne sait-où dans les bois, une fillette cherche à faire des liens et enquête pour découvrir l'identité de son propre père... ).

Il me semble qu'un récit avec une chronologie plus linéaire ( genre : il se passe ça quand elle est petite, puis patins-couffins blablabla le récit nous amène jusqu'à sa trentaine où elle est en couple et attend son enfant ) aurait été préférable à la gymnastique pénible qu'imposent ces flashback ( genre : "avant il s'est passé un truc , maintenant elle est enceinte et en couple, avant il s'est passé ce truc après l'autre truc , et maintenant elle est enceinte et en couple, mais avant il s'est passé ce truc qu'on va finir par savoir mais pas encore, et maintenant elle va bientôt accoucher auprès de son chéri qu'elle aime follement depuis toujours, mais avant il s'est passé ce truc qu'on découvre enfin , mais bientôt elle va être maman près du futur père qui l'aime aussi tendrement , mais que dans le passé tous les événements se sont finalement finis comme ça, mais de nos jours dans sa maison, patati patata ... " Bref AU SECOURS , pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué , hein ? ).

Un peu déçue aussi car je m'attendais à ... autre chose... A quoi je ne saurais dire, mais à autre chose ... Bref je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé ce bouquin mais disons que .. je ne sais pas.... allez hop disons que je l'ai lu "sans grande passion" ... la suite + extrait à lire ici http://blabliblo.canalblog.com/archives/2012/04/15/index.html
Lien : http://blabliblo.canalblog.c..
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