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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Perdre sa mère à 7 ans est déjà un traumatisme. Être gardée par une voisine, récupérée par les services sociaux et emmenée chez ses grands-parents sans un mot d'explication est aussi un choc émotionnel. Eve reprend vie chez ses grands-parents qui l'entourent d'attentions et d'amour. Elle vit maintenant à la campagne, avec les colporteurs de ragots en tous genres, les gardiens des légendes méchantes et ceux qui décident de mettre à l'écart une personne différente d'eux. Eve n'a pas de chance : elle est rousse, a du caractère, et son père, inconnu pour elle, a laissé de mauvais souvenirs aux villageois. La disparition d'un fillette de son âge la première année de son arrivée va relancer la suspicion et le mystère dans le village. Eve a maintenant 29 ans et est enceinte. Ses grands-parents sont décédés et elle est restée au village sur ses terres. Comme toutes les femmes qui sont sur le point de donner la vie, elle se retourne sur son passé, à travers les lettres et objets de sa mère, conservés précieusement toutes ces années dans un coffret. Malgré la violence de certains faits et ressentis, c'est une histoire douce et paisible, une transmission d'amour, l'acceptation des faits et une recherche pour conserver le bien-être, un certain bonheur ou un bonheur certain.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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J'ai beaucoup aimé l'ambiance de ce roman, entre mystère, quête d'identité, et les escapades en pleine nature, les secrets bien enfouis, les personnages si mystérieux. C'est parfois un peu sombre, même un peu embrouillé, mais pour ma part je me suis attachée à cette gamine qui veut comprendre le monde des adultes, connaître la vérité. Beaucoup de flou mais tout s'éclaire tels les nuages dissimulant la pleine lune, un coup de vent et voilà le voile levé.
Que de dire du style, j'avais déjà beaucoup aimé un bûcher sous la neige, ici je retrouve cette poésie, cette lenteur des choses, la omniprésence de la nature, des relations confuses. C'est à lire doucement pour s'imprégner pleinement de l'ambiance, des personnages.
Un petit bémol cependant, on ne sait pas vraiment la finalité des choses menées, c'est frustrant mais ça fait partie sans doute de suspense du roman et de son originalité.
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Après avoir lu et beaucoup aimé Un jardin de mensonges, j'avais très envie de lire un autre roman de Susan Fletcher. J'ai choisi La fille de l'Irlandais pour le côté mystère que semblait suggérer le résumé.
Au final, nous avons plus ici un roman d'atmosphère, d'ambiance, où l'action est peu présente, ce qui pourrait je pense dérouter certains lecteurs, mais qui m'a tout de même plu pour tout ce qu'il dégage.
La disparition d'une petite fille n'est en fait pas le mystère à résoudre dans ce roman. Elle est plus un moyen pour le personnage principal, Evangeline, de remettre sa vie en perspective alors qu'elle fait son introspection à la veille de devenir mère : comment une petite fille de 8 ans, arrachée à la vie citadine qu'elle a toujours connue, sans repère depuis le décès brutal de sa mère, de père inconnu, se reconstruit dans une campagne qu'elle ne connait pas, dans un petit village d'à peine 200 habitants où les moindres faits et gestes des uns et des autres sont scrutés et commentés, où le passé se rappelle dans cesse au présent. Bref, comment comprendre la complexité du genre humain alors que l'on a que 8 ans et qu'il faut finalement non pas se reconstruire mais apprendre et grandir, tout simplement.
Un roman déroutant donc, car loin de l'image que je m'en étais faite, tout en lenteur, que j'ai apprécié découvrir.
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Evangeline a sept ans quand sa mère meurt. Elle est alors envoyée chez ses grand-parents. Adulte et enceinte de son premier enfant, elle se souvient de son enfance.

J'ai bien aimé cette lecture même si je pensais qu'elle serait différente. J'ai mis un peu de temps à mettre chaque personne derrière un nom et j'ai été un peu déstabilisée par la façon de narrer l'histoire, je m'attendais une histoire plus linéaire mais on fait des allers-retours dans différents moments de son enfance même si l'ensemble est globalement chronologique. A chaque fois, il fallait que je resitue le contexte pour comprendre l'ensemble. Mais j'ai apprécié la douceur des sentiments évoqués : de la perte d'une mère, l'absence d'un père ou l'amour naissant de la fillette. Même les relations avec ses amis sont tendrement évoquées. Après, je me demande pourquoi elle n'a pas parlé de cet homme, même plus tard, et je ne suis pas d'accord avec elle, dans ce cas, pour dire qu'il faut oublier le passé.

Je relirai cet auteur.
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Lecture commune avec Mirontaine , Titou le matou, Sandrine , Philisine Cave , et Solenn.

Quand Evangeline perd sa maman, elle est recueillie par ses grands-parents qu'elle ne connait pas et se retrouve isolée dans une ferme perdue au coeur du pays de Galles. du haut de ses 8 ans, elle doit faire face à sa peine, mais aussi aux regards des gens, ces regards qui la transpercent de leur mépris, la jaugent, la jugent. Est-ce à cause de sa chevelure rousse indomptable, de ses taches de rousseur, de son innocence juvénile, ou bien pour quelque autre secret que l'enfant ne comprend pas ?

Car les gens parfois lancent des piques, et parlent de son père. Un père qu'elle ne connait pas, qu'elle n'a jamais vu, mais auquel il parait qu'elle ressemble énormément. Un père qui a quitté sa mère, et qui a laissé dans le village un souvenir bien négatif… Un père qu'elle aimerait tant aimer.

C'est la femme mûre qui raconte son enfance, une Eve en attente d'un enfant, heureuse, mais qui pourtant ne peut se départir d'une forme de nostalgie face au temps d'avant, et aussi de regrets et de remords. Car le passé pèse encore sur son âme, comme une chape. Elle se remémore sa rencontre avec ses deux seuls amis, un qu'elle perdra en cours de route, et l'autre qu'elle gardera, s'en étonnant encore des années plus tard. Caressant son ventre rond, Evangeline repart dans le passé, redevient la petite Eve sauvage et effrontée d'autrefois. Billy le bizarre ne lui fait pas peur, ou si, peut-être un peu, mais elle tente pourtant par tous les moyens de s'en approcher et leur relation, bien que ne pouvant être qualifiée vraiment d'amitié, se teinte malgré tout d'un sentiment d'attachement. Billy ne parle pas, ou si peu, mais il voit, il sait, il comprend beaucoup de ce qu'il se passe dans les environs et la fillette aimerait pouvoir accéder à ses secrets, elle aimerait qu'il lui raconte… Daniel quant à lui veille sur elle, la regarde grandir, la protège de loin. Eve se souvient aussi de la jeune voisine disparue, qu'on n'a jamais retrouvée, des soupçons qui ont alors pesé sur tout le village, de l'enquête.

Ses grands-parents sont aimants et l'élèvent du mieux qu'ils peuvent. Mais eux aussi ont leurs soucis, leurs peines qu'ils tentent de cacher, et des secrets, comme tous. Ils parlent peu de la maman d'Eve, et encore moins de ce qui s'est passé 9 ans plus tôt. La petite fille tente désespérément de percer tous les mystères qui entourent sa mère et son arrivée à elle, de découvrir ce que veut dire le mystérieux K gravé dans le bois. Elle veut comprendre et remettre en place les pièces du puzzle qui s'imbriquent tant bien que mal pour reconstituer le passé.

C'est un réel bonheur de retrouver la plume de Susan Fletcher, une auteur qui décidément me plait de plus en plus ! Après Un bûcher sous la neige et Avis de tempête, elle nous embarque dans une histoire où à nouveau le passé des protagonistes leur remonte en mémoire, où il pèse sur leur vie actuelle. Une histoire où l'enfance est décrite avec une sensibilité vraiment exceptionnelle, où la violence se mêle à la douceur. Les personnages sont comme dans ses autres romans peints avec une réelle délicatesse, et sa plume permet une vraie introspection, une descente au coeur des gens pour tenter de les comprendre, et bien, sûr, pour arriver à les aimer. L'auteur excelle également à décrire la campagne environnante, le vent, la pluie ou le soleil, les teintes du ciel et l'immensité, la beauté de la nature. Tout à la fois roman intimiste et oeuvre lyrique dans ses descriptions du pays, La fille de l'Irlandais laisse un goût de trop peu : c'est si beau qu'on en voudrait encore !

Lien : http://liliba.canalblog.com/..
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" c'est ça une cicatrice : la preuve qu'on a vécu un événement qui mérite un récit."
Éve (Evie ou Evangéline suivant l'âge) en a des cicatrices, corporelle et morale.
Si dès le départ, on connaît le récent drame de sa vie qu'est la mort prématurée de sa mère et son départ obligé à 7 ans la ville de Birmingham au Pays de Galles, l'auteur distille ensuite les autres fêlures.
En alternant les narrations de la jeune Evangéline de 7 ans, puis celle de la femme Ève de 29 ans, le mystère perdure. Seuls des indices sont révélés et maintiennent le suspense.
Ainsi l'auteur crée un récit assez riche puisqu'il y a à la fois une intrigue sur le mystérieux père de la petite fille, sur une jeune enfant disparue et sur un incendie et en même l'évolution d'Evangéline dans cette difficile contrée du Pays de Galles.

Moi qui avait tant aimé Un bûcher sous la neige, j'ai retrouvé ici, en moins maîtrisé (mais il a été écrit avant) un personnage fort en la présence de la rousse Evangéline, un pays difficile très présent, et des relations à la fois simples et intenses entre les personnages.
C'est toujours agréable de se glisser dans les pensées d'une enfant, d'autant plus que celle-ci est un peu rebelle. Après sa vie en ville, elle découvre à Pencarreg les climats rudes, la vie avec les animaux, les promenades dans la lande. Elle rencontre deux personnages essentiels à son évolution. Tout d'abord Daniel, un ouvrier de ses grands-parents est toujours présent pour la consoler et Billy, un solitaire défiguré par une ruade et mis à l'écart par tout le village.
Les évènements, la recherche de ses racines et la recherche d'une stabilité pour sa future vie de maman au coeur d'un village où tout le monde se connaît font de ce livre un roman dense et passionnant qui m'incite à continuer sans hésitation la lecture de cette auteure.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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J'ai eu quelques difficultés en début de lecture à situer les prénoms, les situations mais qu'attendre d'une petite fille de 7 ans qui vient de perdre sa mère.
Un récit fait de flashback, de suppositions... Pas toujours facile.

Les personnages sont attachants. le pays semble sauvage et beau.

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Autant le dire de suite, j'ai lu tous les romans de Susan fletcher en terminant par celui-ci qui est pourtant le premier édité. Mon sentiment est moins bon que pour les autres, mes préférences allant nettement aux reflets d'argent et à un bucher sous la neige. Si l'on replace les différentes oeuvres dans l'ordre chronologique, ma réflexion n'aurait peut être pas été la même. J'aurais sans doute estimé que j'avais entre les mains les germes d'une excellente romancière.

Certes, l'écriture poétique et naturaliste de Fletcher n'est pas encore à son sommet, mais sa griffe est bien présente dans la description du Pays de Galles, de la nature, des crêtes ventées...

L'histoire est assez poignante : on s'attache forcément à cette petite fille élevée par ses grand parents, qui a perdu sa mère et dont le père reste un mystère. Sa quête des origines, ses amours et son attachement pour un asocial font sa personnalité. On est triste en constatant que dans ce monde pourtant charmant, le bouc émissaire soit nécessairs pour souder la communauté, que ce dernier soit un irlandais de passage ou un vagabond.

La trame du récit peut paraître un peu décousue au début. La disparition d'une fillette vient dénouer les fils de cette trame. Cette partie de l'histoire est nettement moins bien traitée que dans un roman comme la vérité sur l'affaire Harry Québert, maisSsusan Fletcher ne manque pas de talent pour exploiter les non dits et suggérer d'une plume légère y compris jusqu'aux évènements les plus tragiques.
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Encore un roman qui n'est pas vraiment dans mon genre de prédilection et que j'ai pourtant vraiment apprécié. Je m'y suis sentie bien, voilà tout. J'ai pu me figurer les lieux avec mes images, flairer les odeurs et les parfums, entendre le bruit du vent qui s'engouffre dans une grange, écouter les pluies douces ou violentes, imaginer les moutons et les vaches dans les prés alentour, admirer l'étendue du paysage depuis la crête, comme si j'y étais. J'ai vécu quelques jours dans un coin reculé du Pays de Galles, un coin tantôt battu par les vents, tantôt assommé par la chaleur et la sécheresse.

Je me suis vraiment attachée à Eve, cette petite fille qui découvre la campagne en même temps que le deuil de sa mère. Cette gamine intelligente, curieuse, clairvoyante, garçon manqué, un tantinet rebelle, qui s'interroge sur la vie, les adultes et ses origines alors que tout le monde évite le sujet... Tout le monde sauf Billy... le soi-disant "fou" du village. Il est le seul qui lui parlera un peu de l'Irlandais, ce voleur qui s'est fait la malle dès que sa mère lui a annoncé sa grossesse et que personne n'a jamais revu. Eve observe le monde autour d'elle, le monde naturel et celui des humains, alors qu'une autre enfant, Rosie, la plus belle de l'école, a disparu... Les recherches et l'enquête de police ne donnent rien et l'atmosphère, déjà pesante, est à la méfiance.

Ces souvenirs, Eve adulte les déroule en même temps qu'elle fouille la boite à souvenirs de sa mère... C'est ainsi qu'elle va reconstituer son histoire, découvrir qu'elle est une enfant de l'amour, malgré ce que les autres disent. Et ainsi, elle pourra être une bonne mère, dans quelques semaines, sur ces terres du Pays de Galles sur lesquelles elle est viscéralement ancrée.

Une histoire, une année d'enfance comme hors du temps et hors du monde, et pourtant, aussi cruellement que magnifiquement humaine... où les réactions spontanées des enfants sont parfois bien plus conséquentes que leurs agissements volontaires... Où la haine manifestée par certains adultes a des répercussions éternelles. Je n'en dis pas plus.

C'est bien écrit, avec une douce poésie et un mystère latent, Susan Fletcher m'a gardée captive de ce village où vivent taiseux et commères, et de cette ferme, elle m'a touchée. Une histoire simple, sombre et lumineuse en même temps, enveloppée des quatre éléments, très bien contée. J'ai aimé, voilà tout !
Lien : http://lescoupsdecoeurdegera..
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Elle est attachante la fille de l'irlandais avec son mètre 75, sa tignasse de renard et son goût pour la grimpette aux arbres.
Elle ouvre une fenêtre sur son histoire.
Ses chagrins, ses questionnements, ses joies, ses conneries et ses remords.
Une plume simple, directe et poétique.
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