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Avec ce roman, le premier d'un cycle, Victor Fleury, jusqu'ici auteur de Steampunk branché sur 220 volts, s'aventure cette fois sur les terres de la Fantasy, et pas n'importe laquelle : son monde rappelle certes l'âge du bronze mésopotamien, mais il est imaginaire et fortement imprégné de la magie des dieux. Il nous raconte l'histoire de Nisaba, prêtresse est esclave, qui partage grâce à un lien mystique toutes les sensations tactiles de son maître, l'héritier du trône… y compris quand il couche avec une autre femme, ce qu'il fait tous les soirs. Elle va se retrouver entraînée à sa suite dans la croisade que mène son peuple contre la corruption propagée par le dieu du mal, qui se double (comme c'est pratique) d'une bonne vieille conquête bien terrestre celle-là. Défiant le stéréotype de l'héroïne courageuse, Nisaba est un personnage complexe et fascinant.

Style impeccable, univers de Fantasy, certes, mais sortant des sentiers battus (d'inspiration antique et mésopotamienne), système de magie élaboré et intéressant, intrigue passionnante, protagoniste convaincant, rythme totalement maîtrisé, ce coup d'essai a tout du coup de maître. Reste à voir si la suite du cycle maintiendra le niveau, même si j'ai peu de doutes sur la chose.

Ce qui précède n'est qu'un résumé : retrouvez l'analyse complète sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.com/..
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Parmi les périodes historiques et les civilisations ayant inspiré des romans de fantasy, la Mésopotamie antique ne figure clairement pas parmi les plus populaires. Si le sujet vous intéresse, peut-être êtes-vous tombés à l'occasion sur « Les immortels » de Michel Pagel, « Car je suis légion » de Xavier Mauméjean ou encore « Gilgamesh, roi d'Ourouk » de Robert Silverberg (si vous avez d'autres exemples en tête je suis preneuse…) mais il faut bien avouer que les Sumériens n'ont pas vraiment la cote en imaginaire. En tout cas jusqu'à récemment, puisqu'on doit désormais à Victor Fleury une nouvelle série fortement inspirée de ce contexte, même si le roman n'a rien d'historique et se contente de réutiliser quelques éléments mythologiques ou civilisationnels. Premier tome chargé de lancer la trilogie de « La croisade éternelle », « La prêtresse esclave » met en scène une jeune femme, Nisaba, dont la particularité réside dans la relation qu'elle entretient avec l'héritier au trône d'Ubuk, l'infant Akurgal. Considérés comme les représentants du dieu Enlê sur terre, les membres de la dynastie au pouvoir possèdent en effet tous ce que l'on appelle des « oblats », des serviteurs d'un genre un peu particulier puisqu'ils sont magiquement liés à eux et leur transmettent leur savoir, force ou sensations, en fonction du type de lien qui a été créé. Nisaba, elle, est l'oblate de toucher de l'héritier : tout ce qu'il ressent physiquement, elle le ressent et, si le prince a le pouvoir de restreindre sa connexion lorsqu'il le souhaite, ce n'est pas le cas de la jeune femme, contrainte à endurer tout ce que son maître fait subir à son corps. Obligée de se réfugier dans la drogue pour supporter les orgies sans fin auxquelles participe le jeune homme, privée de son fils par la dynastie régnante, la prêtresse possède certes une position sociale élevée, mais ne retire aucun bénéfice ni aucune joie de son statut. Sa situation ne tarde d'ailleurs pas à se dégrader davantage puisque son maître n'a rien trouvé de mieux que d'entreprendre une croisade aux frontières de l'empire afin de faire ses preuves et ainsi damner le pion à sa mère qui souhaiterait le mettre à l'écart de la succession en raison de son caractère volage et irresponsable. Voilà Nisaba obligée de quitter la capitale, loin de son fils qu'elle espère par dessus tout récupérer, et entraînée dans des complots qui dépassent de loin la simple intrigue de cour mais pourrait bien au contraire ébranler l'empire dans son ensemble.

Ce premier tome est une vraie réussite est cumule plusieurs atouts qui ne manqueront pas de ravir les amateurs de fantasy. le cadre, d'abord, est dépaysant puisque, loin de l'Europe médiévale qui sert souvent de cadre aux romans se revendiquant de ce genre, l'auteur s'inspire ici de la Mésopotamie antique (la proximité entre les noms « Ubuk » et « Uruk » n'est évidemment pas fortuite). On a donc affaire à un empire assez ancien qui repose sur une dynastie régnante considérée comme d'origine divine et seule à même de repousser les forces infernales qui voudraient faire sombrer le monde dans le chaos. le panthéon exposé ici est dans un premier temps assez limité puisqu'il repose essentiellement sur le conflit opposant deux frères, l'un lumineux et pur, l'autre contrefait et méprisable, mais l'auteur va peu à peu tenter d'étoffer la mythologique de son univers. Outre la qualité du cadre, on peut également saluer celle du système de magie évoqué ici, même si ce n'est pas la première fois que ce type de transfert de pouvoir entre individus est mis en scène en imaginaire (pour ma part j'ai tout de suite pensé aux « Seigneurs des runes » de Dave Wolverton et à ses dédiés, des personnes ayant cédé, volontairement ou non, certaines de leurs habilités à un autre individu). Si l'auteur reste avare d'informations concernant la manière dont se déroule le transfert, la façon dont le lien fonctionne est en revanche longuement évoqué, et les possibilités qu'un tel procédé ouvre aux membres de la dynastie royale sont intéressantes. D'autres oblats gravitent en effet dans l'entourage de Nisaba, chacun prêtant au prince ou à la princesse auxquels ils sont liés qui sa voix, son visage, sa force, sa mémoire, ou même son sommeil. Notre héroïne dispose également de pouvoirs qui lui sont propres et qui ne semblent être réservés qu'à une poignée d'individus, ce qui en font une femme particulièrement dangereuse. Victor Fleury se montre ici un peu plus disert concernant la manière dont fonctionne l'Irradiance, cette fameuse force que parvient à dompter Nisaba, en revanche la seconde forme de magie évoquée ici demeure encore très mystérieuse. A la curiosité que l'on éprouve concernant ce système de magie vient s'ajouter celle que ne manque pas de susciter l'intrigue elle-même. Menée tambour battant, celle-ci s'avère bien construite et pleine de rebondissements qui viennent sans cesse relancer l'intérêt du lecteur. Certaines situations sont parfois résolues un peu trop rapidement à mon goût, mais il faut bien admettre qu'on se laisse rapidement prendre par la frénésie de cette croisade au cours de laquelle rien ne se passe comme prévu.

Au nombre des points forts figure également le soin avec lequel l'auteur a travaillé ses personnages, à commencer par le duo constitué de Nisaba et d'Akurgal. La jeune femme campe une héroïne convaincante, ni victime passive ni sur-femme bad-ass, et les zones d'ombre qui entourent son passé, et sur lesquelles l'auteur lèvera le voile au fil du roman, ne font que renforcer l'intérêt que l'on éprouve pour son parcours. La relation complexe qu'elle entretient avec l'héritier, mélange de haine et d'amour mêlé de rancoeur, n'est également pas étrangère à l'avidité avec laquelle le lecteur dévore les pages. Car Victor Fleury distille au compte goutte les flashbacks qui permettent d'éclairer les choix ou comportements des personnages dans le présent. Ainsi, quand bien même certains d'entre eux pourraient paraître insupportables ou injustes dans un premier temps (le prince héritier en tête), les éclairages fournis sur le passé commun des protagonistes permet de les voir sous un autre jour et de nuancer un peu la personnalité qu'on pouvait jusqu'à présent jugée caricaturale de certains. L'affection qu'on en vient à éprouver pour l'héroïne vient d'ailleurs en partie de cette volonté de nuance de la part de l'auteur puisqu'on est loin d'avoir affaire à une oie blanche simplement victime d'un tyran. le parcours de Nisaba est complexe, et l'auteur n'hésite pas à lui faire prendre des choix controversés qui la feraient parfois plutôt basculer dans la catégorie des antihéros. Les personnages secondaires sont moins développés et passent souvent trop rapidement pour qu'on s'y attarde vraiment, mais ceux qui gravitent dans l'entourage de la prêtresse sont convaincants et parviennent à susciter, chacun à leur manière, la tendresse du lecteur. Un mot, pour terminer, sur l'écriture qui se révèle relativement passe-partout : pas de grandes envolées lyriques ni d'effets de style particuliers donc, mais une plume fluide qui sait s'effacer pour donner libre cours au récit.

Victor Fleury signe avec ce premier tome de « La croisade éternelle » un bon premier tome qui repose sur de solides atouts parmi lesquels on peut notamment citer l'originalité de son cadre (la Mésopotamie antique) ainsi que la personnalité de son héroïne, personnage complexe au passé tumultueux qu'on prend autant de plaisir à découvrir qu'à suivre l'évolution de cette croisade un peu désespérée menée aux confins d'un empire déclinant. Espérons que la suite sera du même acabit (le deuxième tome est déjà disponible en grand format tandis que le dernier devrait paraître en octobre de cette année).
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Salut les Babelionautes
de Victor Fleury j'ai déjà lu L'Empire Électrique et L'Homme électrique, deux très bon roman de Steampunk, bien que le premier soit plutôt un recueil de Nouvelles.
Mais avec La croisade éternelle et ce premier tome La prêtresse esclave il s'aventure dans la Fantasy épique, et il le fait bien.
Donc nous assistons a l'arrivé de deux personnages en fuites de leur iles natales, on ne sait ni pourquoi ni comment.
Puis l'on se retrouve sans préambule quelques années plus tard ou on fait connaissance avec Nisaba, esclave et oblat de Akurgal l'héritier royal.
Hors celui-ci est un dépravé, on apprendra au fil du récit ce qui l'a conduit à cette situation et quelle est la véritable relation entre Nisaba et lui.
La suite de l'histoire va nous permettre d'en apprendre plus sur cet Univers créé par Victor Fleury, inspiré par l'Empire Babylonien et leur religion polythéiste, ou les dieux interviennent directement.
Je ne sais pas si il y aura un tome trois mais là je continu avec La prêtresse guerrière.
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Dans une Mésopotamie pleine de légendes et de magie, Nisaba est l'oblate de peau du prince héritier. La jeune femme partage avec son maitre un lien indéfectible avec l'arrogant jeune homme : ils partagent leurs sensations. Un lien dont elle se serait bien passée vu son goût pour la débauche et, surtout, qui l'oblige à se réfugier dans la drogue. Alors que le prince perd son statut d'héritier, il se lance dans une croisade censée prouver sa valeur à sa mère excédée. Nisaba est bien obligée de le suivre et d'être la témoin privilégiée de ses impairs politiques et humains...
Ça faisait un moment que je ne m'étais pas emballée pour un récit de fantasy alors que je cherchais à "retourner" vers ce genre. L'intrigue de Victor Fleury fait plus que tenir la route. de plus, elle possède juste ce qu'il faut d'intrigues secondaires pour densifier ses personnages et ne pas lasser les lecteurs. Si on rajoute un cliffhanger surprise sur la fin, c'est évident que je lirai les autres volumes de cette trilogie.
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En conclusion, ce tome d'introduction tient toutes ses promesses : d'un univers original inspiré de la civilisation mésopotamienne (assez rare pour être signalé!) aux personnages nuancés et humains qui possèdent tous leur part d'ombre. Bien que les deux premiers tiers souffrent de quelques longueurs à mon goût (en raison de la mise en place du décor et du caractère répétitif des bourdes d'Akurgal), en revanche, le dernier tiers beaucoup plus dynamique explose par ses révélations! Je suis très contente d'avoir rencontré Victor Fleury aux Imaginales et je suivrai désormais de près son actualité.

Pour une chronique plus développée, je vous invite à vous rendre sur mon blog :
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Je suis assez mitigée. L'intrigue prenante et bien construite de La Prêtresse esclave fut une bonne surprise, cependant gâchée en partie par un style que j'ai trouvé faible et pas toujours agréable à mon goût.

L'univers de la prêtresse esclave est un premier canevas séduisant : dans un monde inspiré des civilisations antiques (mésopotamiennes apparemment, même si j'ai plutôt pensé à l'Égypte ancienne en lisant), la famille dirigeante de l'empire que nous suivons s'attache des "oblats", esclaves dont l'un des sens est partagé avec leur maître (la vue, la force, le toucher...). Cette étrange relation magique a tout de suite captivé mon imagination, avec son potentiel narratif. Tout cela créé un dépaysement agréable, sans forcément couper le souffle.

Mais surtout, j'ai trouvé que Victor Fleury a su créer une intrigue adroite, qui a gardé mon attention du début à la fin. Pas de temps morts, mais de nouvelles questions narratives soulevées régulièrement, aux réponses globalement satisfaisantes et aux promesses tenues. On se questionne sur les motivations des personnages, on s'intéresse aux évènements qui s'enchaînent... Ce qui est souvent une faiblesse en fantasy francophone à mon avis est ici réussi.

Par contre... j'ai vraiment eu un problème avec l'écriture. Je vais détailler ce qui n'allait pas pour moi, pour que vous puissiez juger si c'est juste moi qui suis difficile, ou si c'est un problème qui vous gênerait aussi.

Pour moi, il y a deux types de styles qui fonctionnent bien en fantasy (et même, en général), que j'appellerais le style poétique, ou le style invisible. Le style poétique repose sur une écriture travaillée, imagée et jouant sur les mots et les sons, qui peut frapper au coeur (Naomi Naovik réussi bien cet exercice à mon goût, ou Alain Damasio en francophone) sans forcément tomber dans l'excès de la "masturbation intellectuelle" qui rend un livre illisible pour moi (comme Pierre-Fendre de Brice Tarvel le fut). Quant au style invisible, c'est le contraire : il s'efforce de s'effacer, en n'utilisant ni grandiloquence, ni figures de styles, et laisse ainsi entièrement place à l'intrigue. C'est le genre d'écriture qu'on oublie complètement en lisant, qui passe à l'arrière plan, comme Brandon Sanderson.

Le problème ici, c'est que Victor Fleury ne nous offre ni style poétique, ni style invisible.

On a clairement pas une écriture poétique : le style de Victor Fleury est purement descriptif (il se passe ceci, tel personnage fait cela), avec quasiment aucune métaphore, comparaison, euphémises, etc. le vocabulaire est présent et maîtrisé, mais les mots ne servent qu'à décrire, et ne laissent la place à aucun sous-entendus. En soi, pourquoi pas.

Par contre, on est pas non plus dans un style invisible : je m'arrêtais régulièrement pour lever les yeux au ciel en lisant. En fait, pour moi, Victor Fleury fait beaucoup de répétitions. Pas des répétitions de mots (on remarque aisément que toute la palette des synonymes est utilisée pour les éviter) mais des répétitions d'idées. C'est à dire qu'on va montrer quelque chose dans la narration, et on va le matraquer de nouveau dans les descriptions. En conséquence, on répète ce qui a déjà été sous-entendus. Deux exemples tirés vers les 30% du bouquin.

"Damiq recula, les traits ravagés par l'épouvante.
— le dieu des eaux nourrissantes est contre nous ! s'affola-t-il. Nous devrions tout de suite lui faire des sacrifices afin de regagner ses faveurs !
Nisaba fronça les sourcils, guère convaincue. L'oblat de puissance [Damiq] se laissait submerger par son zèle religieux."

Outre le fait qu'on a à la fois la description de l'épouvante de Damiq, puis le tag "s'affola" qui répète un peu la même chose, on a surtout la phrase prononcée qui montre que la religion est importante pour le personnage. Et ensuite, juste après, l'auteur explique que le personnage se laisse "submerger par son zèle religieux", ce qui a déjà été subtilement montré dans le dialogue. Donc on ressasse les mêmes informations. Surtout que c'est une idée qui est à ce stade apparue déjà de nombreuse fois dans le livre...

Autre exemple :

"— Pourquoi les habitants des marécages se fatigueraient-ils à faire du bel ouvrage ? commenta le scribe. Les crues emportent tout quand les affluents changent de lit au gré des saisons. Les locaux construisent et reconstruisent leur villages depuis des générations.
L'histoire des peuples du Pays-Des-Deux-Fleuves n'avait pas de secret pour l'érudit."

Idem, on montre via le dialogue que le scribe connait bien le sujet dont il parle, et on répète encore une fois la même idée, juste après la démonstration de celle-ci. Alors que, encore une fois, c'est un personnage qui a déjà été présenté de nombreuses fois comme érudit depuis le début du bouquin.

Au mieux, l'écriture paraît maladroite, au pire j'avais parfois l'impression d'être prise pour une enfant par l'auteur. A tout cela, il faut ajouter quelques maladresses de type personnages qui s'expliquent des choses qu'ils sont censés connaître. Ce qui a rendu ma lecture parfois désagréable, et m'a fait sortir du texte régulièrement.

L'intrigue était suffisamment bien construite pour me garder dans l'histoire, mais la gêne fut suffisante pour me faire réfléchir à deux fois avant d'acheter le second tome. A vous de voir si vous êtes aussi chiants que moi sur le style, ou si ces petites détails ne vous dérangent pas !
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Le premier chapitre de ce roman nous plonge dans la vie de Nisaba, la personnage principal, au moment où elle arrive dans l'empire, alors qu'elle n'est encore une enfant. Nous découvrons alors certains aspects de l'empire de ses yeux, avant que le chapitre suivant nous projette de nombreuses années après. Nous redécouvrons alors Nisaba dans sa nouvelle vie. C'est une oblate de peau, c'est à dire qu'elle ressent tout ce que la personne à qui elle est liée ressent, physiquement, et inversement. Et c'est à l'héritier Akurgal qu'elle est liée.

On comprend vite qu'il lui est arrivé beaucoup de choses depuis le premier chapitre, et les trous seront remplis au fur et à mesure de l'intrigue. Cette dernière va d'abord poser les bases, celles de l'empire et du fonctionnement du système des oblats, ainsi que des relations existantes entre les personnages. Ce sont elles qui seront finalement importantes pour la suite de l'histoire. Entre complots, magie ancestrale, dieux et guerre il y aura de quoi faire. Les rebondissements m'ont surpris et la fin ouvre sur le tome 2 d'une bonne manière. J'ai hâte de découvrir les conséquences de la fin de ce premier tome.

Il n'est pas toujours facile de construire un univers de fantasy et de le faire se démarquer de nos jours (enfin c'est mon avis perso). Ici pas de places pour les nains ou les elfes, l'Empire d'Ubuk se démarque par sa magie et sa religion, qui aura une place très importante dans toute l'histoire. La Haute-Prêtresse est la reine de cette empire (on y voit le poids de la religion) et tout tourne autour de leur culte. le tout est très dépaysant, l'auteur s'est inspiré de la Mésopotamie et entre ça et la magie ça donne quelque chose d'assez original.

Je ne peux pas dire avoir eu un coup de coeur pour les personnages. J'ai encore du mal à m'attacher à Nisaba, la personnage principale, pour pleins de raisons. Mais elle est ultra intéressante, car elle cache beaucoup de choses, mêmes aux lecteurs donc on en apprend beaucoup sur elle au fil de ce tome. de même que sur ses relations avec les autres personnages et les autres oblats. C'est vraiment la relation entre ces oblats et leur maître Akurgal qui m'a plu. Ils sont tous esclaves de cet homme et l'apprécient plus ou moins, mais ils doivent tous veiller sur lui car s'il meurt ils meurent tous… Ce déséquilibre est intéressant, car Akurgal a aussi tout un background avec eux et avec Nisaba.

En bref, j'ai adoré cette lecture ! J'ai été un peu perdue au début en découvrant tout cet univers et ce personnage auquel il était arrivé beaucoup de choses qu'on ne connaissait pas. Mais je me suis laissée emporter et j'ai beaucoup aimé. Je trouve le principe des oblats très intéressants et j'ai hâte de découvrir la suite !
Lien : https://merveilles-livresque..
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Pour résumer, le premier tome de la croisade éternelle est un coup de coeur. Victor Fleury propose un monde inspiré de la cruelle Mésopotamie et réinventé à sa sauce dans lequel il plonge le lecteur avec tact, sans l'assommer d'informations inutiles. Sa galerie de personnage brille par sa diversité ainsi que par son absence de manichéisme et ne manquera pas de provoquer des sentiments aussi nombreux que violents chez le lecteur. Ce dernier aura d'ailleurs bien du mal à reposer ce tome. On ne peut qu'espérer une suite rapide publiée par Bragelonne !
Lien : https://ombrebones.wordpress..
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Merci à la masse critique de mars et aux éditions Bragelonne pour l'envoi de ce roman.

" La Prêtresse esclave " prend place dans un univers d'inspiration mésopotamienne, ou pour le moins orientale, fait de croyances et de mode de vie spécifique.
L'un de ces modes est d'avoir un - ou plusieurs- " oblat " lié à une personne de rang royal. Ces esclaves correspondent à une projection des besoins et des sens (l'ouïe, la vue, le toucher...) pour la personne à laquelle ils sont lié.
L'histoire se concentre ici sur Akurgal, jeune Infant, qui pensait être l'héritier du trône avant de se voir recalé ; aidé de ses oblat.e.s et surtout de l'une d'elle, Nisaba - que l'on suit en parallèle ainsi que son passé- il tentera de prouver sa valeur, de vaincre des ennemis et de reconquérir la place de régent qui lui est dû.

Sorte de long parcours initiatique, et chemins semés d'embûches, je ne sais pas vraiment comment me situer pour ce livre. L'univers est riche, travaillé, foisonnant de détails, mâtiné de magie, de mystérieux pouvoirs et de croyances. J'ai trouvé le système des liens aux oblats intéressant et très curieux à la fois !
Cependant, j'ai trouvé le rythme assez lent ( je crois que je suis dans une mouvance de roman lent en ce moment ^^ ) : les péripéties du voyage arrivent selon une trame régulière et au final assez prévisible. de plus, il est difficile au début de se familiariser avec les termes inconnus (liés à l'univers du roman) ainsi qu'aux prénoms et titre de chaque personnage ; ceux-ci sont rappelés souvent et emmêlent la lecture.
L'ambiance générale est agréable et ce tome pose sans doute les bases de l'intrigue, puisqu'il s'agit d'un premier tome, dont le final (cliffhanger bonjour ! ) laisse entendre un renversement pour la suite.
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Ce livre est une excellente découverte, je n'avais encore jamais entendu parler de l'auteur ou de ce roman mais je n'ai pas été déçue !

La première chose qui m'a sautée au yeux c'est la couverture qui est magnifique ! Ensuite le résumé m'a intriguée dès les premières lignes, la religion, l'univers, les personnages tout avait l'air incroyable.

J'ai été happée par Nisaba qui est, à mon sens, l'une des héroïnes de roman la plus humaines que j'ai pu rencontrer dans mes lectures ! Addict à la drogue, esclave, prêtresse, elle a une force de caractère sans commune mesure et une rage de vivre qui force l'admiration.

Concernant les autres personnages je ne les ai pas autant apprécié mais ils avaient tous une personnalité bien travaillé et cohérente avec l'intrigue.

L'auteur ne nous épargne aucun retournements de situations et dissémine les révélations avec parcimonie tout au long du roman et c'était génial !

Franchement j'étais choquée par certaines révélations, je ne mis attendais tellement pas.

Du côté de l'univers je trouve que Victor Fleury a fait un travail de dingue sur sa conception. Tout est magnifiquement bien travaillé et j'ai hâte de connaître la suite !
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