C'était très mal parti pour moi avec ce dernier opus des Marionnettistes. D'abord, on avait quitté la belle Anticosti et Havre-St-Pierre pour Matane, une ville sans intérêt pour moi. Mais ça, ce n'est pas si important.
C'est surtout qu'encore une fois, il y était question de chasse (décidément plus qu'un hobby chez l'auteur), un domaine dans lequel je ne connais rien, et que cette partie semblait vouloir s'éterniser. Les descriptions des différents chasseurs, presque tous anciens cadres d'Hydro-Québec, sont longues et fastidieuses, mais malheureusement nécessaires pour la suite.
Le tueur de ce troisième tome a plusieurs points communs avec ceux des deux premiers tomes. Ils sont tous érudits et de toute évidence, ils ont un «soft spot» pour la jolie Aglaé Boisjoli, enquêteure de la Sureté du Québec.
C'est une enquête davantage psychologique que policière. C'est à qui sera le plus malin. Pour cette raison, l'enquête progresse lentement.
Ce qui fait qu'au final, j'ai mieux aimé ce tome que le dernier en dépit d'un début difficile, c'est le dénouement totalement inattendu pour ma part. J'ai été surprise ! Tout a été pensé dans les moindres détails. C'est la surprise totale, comme dans un bon vieux
Agatha Christie.
Bon, reste que certains éléments de l'histoire m'ont dérangé, que je ne peux pas nommer ici, parce que ce serait spoiler. Disons seulement qu'à la fin, Aglaé change de personnalité et qu'on s'explique mal ces changements.
Reste néanmoins que j'ai passé un bon moment en compagnie des Marionnettistes. Les différents tomes sont inégaux, certains éléments sont peu crédibles à mon humble avis et ça traîne parfois un peu trop, mais cette série demeurera certainement un bon souvenir de lecture.