AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,15

sur 103 notes
5
2 avis
4
15 avis
3
21 avis
2
4 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Detroit, 2008. En pleine crise des subprimes, les enfants Turner se réunissent pour décider du sort de la maison familiale, vide depuis que la matriarche, Viola, est tombée malade et a emménagé chez Cha-Cha, l'aîné de la fratrie. Pendant plus de 50 ans, cette maison a vu naître les treize enfants de cette famille afro-américaine, les a vus grandir, s'aimer et/ou se disputer, quitter le nid pour en construire d'autres ailleurs. Aujourd'hui, à l'heure où le marché immobilier est en pleine débâcle, deux choses sont certaines : vendre la maison ne rapportera rien faute d'acheteur (hormis les banques vautours), et la garder constitue une ruine puisqu'il faut continuer à rembourser l'emprunt. Dans ces conditions, difficile de mettre tout le monde d'accord. Entre palabres et chamailleries, désintérêt ou tentative de sauvetage pas très nette, on fait plus particulièrement la connaissance de deux des enfants : Cha-Cha et Lelah, la plus jeune. A quelques années de la retraite, Cha-Cha, conducteur de poids lourd, vient d'avoir un accident de la route et se voit contraint de consulter une psychologue. Une relation particulière s'instaure entre eux, qui fera littéralement resurgir un fantôme du passé. Quant à Lelah, la quarantaine, elle se débat avec d'autres démons : son addiction au jeu lui a fait perdre boulot et appartement, et la voilà obligée de squatter sa propre maison d'enfance à l'insu de la famille.
Dit comme ça, ce roman ne serait qu'une saga familiale drôle et touchante, aux personnages attachants. Mais ce serait sans compter sans l'autre grand « personnage » du livre : la ville de Detroit. Dans les remerciements en fin d'ouvrage, l'auteure écrit « qu'on ne peut pas parler de l'histoire de Detroit sans évoquer la discrimination [raciale] dans le logement ». L'histoire des Turner est en effet indissociablement liée à l'évolution de la ville, dans laquelle Francis et Viola, les parents, se sont installés à la fin de la deuxième guerre mondiale, alors que la ségrégation battait encore son plein. S'étant extirpés de leur Arkansas de misère, ils se sont peu à peu hissés de la pauvreté à la classe moyenne. Mais après l'apogée des années 50-70, le déclin industriel frappe la région, qui devient la « Rust Belt » du pays. Précarité, alcool, drogue, violence, la suite est une spirale connue dans laquelle il faut s'efforcer de ne pas s'enfoncer. Jusqu'au crash financier de 2007-2008, qui porte le coup fatal à une ville déjà exsangue.
C'est tout ce pan de l'histoire des Etats-Unis qui est ici dépeint entre les lignes. Un premier roman aux portraits psychologiques qui sonnent très juste (même si l'histoire du fantôme laisse un peu sur sa faim), et au style réjouissant. Auteure à suivre !
Lien : https://voyagesaufildespages..
Commenter  J’apprécie          440
Avec ce genre de titre, on a tendance à imaginer une saga familiale. Et on n'en est pas loin, car la maison Turner a abrité l'éducation de 13 enfants: une bouillonnante tribu afro-américaine de Détroit-Michigan, depuis les années 60.
Mais dans la réalité, les choses sont souvent moins romanesques.

Les enfants sont tous devenus adultes, parfois grands parents, certains toujours sur place quand d'autres se sont envolés vers d'autres destinées. C'est donc une famille réduite qui vit autour de la vieille mère malade que Charles, l'aîné, héberge. La maison d'enfance ne vaut plus rien, son emprunt est astronomique à rembourser, elle va être bradée... une décision en fratrie s'impose.
Mais à 13, c'est très compliqué et sources de conflits et de malentendus.

Une narration touchante et un peu décousue dans le décor d'une ville de Détroit en ruine de son industrie automobile et de la crise du logement de la période des subprimes.
Suivre les différents personnages dans les galères ou inquiétudes du quotidien dresse un diaporama contemporain: chômage, racisme, problèmes financiers, conjugaux, dépendance de la vieillesse, addiction au jeu et à l'alcool, etc...
Quand on rétrécit le champ visuel, c'est une mini société qui interroge sur les racines familiales, sur le poids de responsabilité des aînés, sur l'inconséquence des plus jeunes mais qui met aussi en avant l'entraide, la solidarité indéfectible et l'amour fraternel.

Un livre sur la complexité des liens familiaux, inspiré de l'histoire personnelle de l'auteur, et qui se lit agréablement.

Remerciements à NetGalley
Commenter  J’apprécie          320
En 2008 à Détroit, la famille Turner doit prendre une décision concernant la maison familiale, faut-il la vendre ou la garder? le choix est difficile car c'est la crise et elle abrite 50 ans de souvenirs. le patriarche est décédé depuis plusieurs années mais Viola la mère, ne pouvant plus vivre seule s'est installé chez le fils aîné, Charles et c'est avec ses douze frères et soeurs qu'il doit se concerter. A partir de ce point de départ, l'auteur va retracer l'histoire du couple et de leurs enfants. Elle met en scène surtout l'aîné qui à la suite d'une vision traumatique de son enfance : la vision d'un fantôme, décide de suivre une thérapie et de Lelah, la petite dernière. Celle-ci vient de se séparer à nouveau et se retrouve provisoirement sans domicile, ne voulant pas s'imposer chez les membres de sa famille, elle s'installe discrètement dans la maison familiale...
J'ai beaucoup apprécié cette saga familiale qui mêle intelligemment l'histoire du pays et les histoires personnelles, les différents destins de la fratrie. Les relations entres les frères et soeurs sont riches et variées. Il est intéressant de voir que selon la place dans la fratrie, le point du vue et le ressenti sur l'attitude de leurs parents sont très différents. L'auteur a réussie à merveilles à décortiquer la complexité des relations fraternelles !
Commenter  J’apprécie          70
Angela FLOURNOY. La maison des Turner.

Nous sommes à Détroit, dans le Michigan, aux États-Unis. Une famille noire, Francis et Viola Turner, à la tête de 13 enfants nous font participer leur quotidien et leur vie au cours d'environ soixante années. Et en soixante ans, il s'en passe des évènements, les uns heureux, les autres malheureux. Non la vie n'est pas un long fleuve tranquille. Cette saga témoigne des péripéties subies par les différents personnages. Avec leurs emplois, les parents ont acquis une demeure, dans la banlieue de cette ville qui a connu un essor grâce à l'industrie automobile et à la forte population noire qui a fourni une main-d'oeuvre abondante et bon marché. Mais avec les crises pétrolières successives, financières et les subprimes, la mondialisation, l'économie a chuté. Et les « villas » ont perdu beaucoup de valeur. C'est le cas de la maison des Turner qui ne vaut plus que 5 000 dollars. La somme de l'emprunt est énorme, plus de 40 000 dollars encore à rembourser…. . Suite au décès du père, de la dépendance de la mère, hébergée par son fils aîné, cette maison est à l'abandon.. Elle a même été pillée des quelques meubles restés sur place lors du déménagement de la mère. Quel sera le devenir de cette propriété, encombrante au demeurant. Et là une querelle apparaît. de toute la smala, émergent trois enfants, Cha-Cha, l'aîné, Troy, l'avant-dernier fils et Lelah, la petite dernière. Mais ils sont adultes et aptes à prendre des décisions.

Cha-Cha est hanté par un fantôme vu alors qu'il avait une dizaine d'années. Il doit même suivre une thérapie pour exorciser son démon. Troy, après avoir passé une dizaine d'années sous les drapeaux, dans la marine, a pris un emploi dans la vie civile. Lelah, jeune femme, divorcée, avec une fille, elle-même mère célibataire a une grande addiction : le jeu. Elle a perdu son emploi, vit d'expédients, se terre dans la maison familiale, garde à l'occasion son petit-fils Bobbie (Robert Junior). Chacun est dans sa galère. Il y a des problèmes conjugaux, le chômage, la santé décadente, l'éloignement, le jeu, l'alcool, bref, l'avenir est obstrué. Quelle décision vont prendre les participants ? Ils ont connu des joies dans cette maison, des contrariétés, des déceptions, des tourments, mais c'est leur enfance qui va disparaître…. Quelle décision prendre pour éliminer les conflits, les malentendus et les disputes pour un bien qui est davantage une écharde qu'un bien à profit ?

Heureusement, Angela nous fournit un arbre généalogique afin que nous repérions les personnages principaux. Cela nous permet de bien suivre les diverses filiations. Oui, entre tous ces enfants, petits-enfants il faut un fil conducteur. Merci beaucoup pour cette présentation très claire …. Une histoire banale mais bien construite et qui reflète la pauvreté des populations afro-américaine. Une très belle description de la descente aux enfers de ces familles que l'Amérique refuse, encore de nos jours à intégrer et à accepter. Une bonne lecture.
Lien : https://lucette.dutour@orang..
Commenter  J’apprécie          70
RÉSUMÉ:" Cela fait plus de cinquante ans que la famille Turner habite Yarrow Street, rue paisible d'un quartier pauvre de Detroit. La maison a vu la naissance des treize enfants et d'une foule de petits-enfants, mais aussi la déchéance de la ville et la mort du père.
Quand Viola, la matriarche, tombe malade, les enfants Turner reviennent pour décider du sort de la maison qui n'a désormais plus aucune valeur, la crise des subprimes étant passée par là.
Garder la maison pour ne pas oublier le passé ou la vendre et aller de l'avant ? Face à ce choix, tous les Turner, de Cha-Cha, le grand frère et désormais chef de famille, à Lelah, la petite dernière, se réunissent. Et s'il fallait chercher dans les secrets et la mythologie familiale pour trouver la clef de l'avenir des Turner et de leur maison ?"

MON AVIS: Tout d'abord si j'avais dû me fier au bandeau du livre j'aurais été un peu déçue. Je ne l'ai pas trouvé drôle cette histoire mais émouvante oui.
De plus il ne faut pas s'attendre à ce que se mêlent les vies des 13 enfants Turner car le récit tourne plutôt autour de seulement 5 ou 6.Les autres sont à peine évoqués car ils ne sont pas présents dans les proches alentours de la maison Turner.
Alors certes ce n'était pas à mon sens une histoire captivante et passionnante mais elle dégageait des sentiments forts. Les failles des uns et des autres apparaissent et remontent même jusqu'aux parents, Viola et Francis. Pas si facile d'être soi, d'être heureux ou simplement satisfait de sa vie. Les Turner rient, se disputent, ne sont pas souvent d'accord, font des erreurs mais ils s'aiment et c'est ce qui compte au final. Rester unis autour de cette vielle maison sans valeur marchande mais d'une grande valeur sentimentale.
Une belle histoire de famille en fin de compte.
Commenter  J’apprécie          70
Je voudrais d'abord remercier Babelio via La Masse Critique et les Editions 10/18 pour m'avoir permis de lire cet excellent roman.

« La Maison des Turner » est le premier livre de son auteur, Angela Flournoy. L'histoire se situe à Détroit, au début de la crise des Subprimes, pour une partie. L'intrigue cible, en effet, plus particulièrement, les années 1945 et 2008.

« Au cours des derniers mois, alors que la bulle immobilière éclatait, il (Troy) avait lu des douzaines d'articles au sujet des banques qui pressuraient les propriétaires blacks ou latinos pour les faire hypothéquer, même ceux à qui leur revenu et leur capital auraient dû garantir un prêt. » (page 117).

Francis et Viola Turner ont eu treize enfants. le roman se concentre, plus spécifiquement, sur l'aîné de la famille, Charles dit Cha-Cha et la dernière de la fratrie, Lelah.

Le postulat de départ est, Francis étant déjà mort depuis quelques années, que Viola est devenue trop âgée et malade pour vivre seule dans la maison familiale de Yarrow Street, une shotgun house.

« Une shotgun house correspond au style de la plupart des maisons américaines bâties dans le Sud entre la fin de la guerre de Sécession (1865) et les années vingt. Aujourd'hui encore, c'est le logement individuel le plus répandu dans de nombreuses villes du Sud, ou devenu symbole de pauvreté à partir des années cinquante. Les shotgun houses se caractérisent par une structure rectangulaire, tout en longueur, avec des portes à l'avant et à l'arrière. Les pièces, de trois à cinq, sont placées en enfilade, sans couloir ni vestibule. » (page 92).

Que faire alors de cette maison ? Cette question devient un dilemme parmi les frères et soeurs. Personne n'est d'accord sur le choix car cette maison est remplie de souvenirs….

« Nous vivons et mourons dans des maisons, nous rêvons de revenir dans des maisons, et prenons grand soin de réfléchir à qui en héritera à notre mort. Cha-Cha savait que sa famille n'était pas différente des autres. La maison de Yarrow Street, c'était leur mascotte sédentaire, et ses façades délabrées, les armoiries des Turner. » (page 439).

Angela Flournoy réinvente le grand roman familial à l'Américaine.
Elle arrive, sans jamais perdre le lecteur, à nous raconter les péripéties de cette famille afro-américaine.
Elle nous la rend touchante. Ses mots sonnent juste.
Elle brasse, dans son roman, plusieurs thèmes : la difficulté de trouver sa place dans cette grande fratrie, le temps qui passe, les rivalités, les choix de vie, la maladie….

Dispute entre Lelah et son frère Troy :
« - C'est vrai, j'ai besoin d'aide, dit-elle. Mais regarde-toi ! T'es majeur et vacciné, et tu débarques en pleurnichant, à chercher des réponses de Cha-Cha comme si c'était ton père. Il est mort, ton père, et ça fait un bail. Si t'as une vie merdique, tu peux t'en prendre qu'à toi-même.
Troy se leva aussi. Il dut s'appuyer sur la balustrade pour se tenir debout.
- Tu t'es installée dans cette maison comme un squatter. Comme un putaind'clodo !
Lelah avança sur lui jusqu'à ce qu'ils soient presque nez à nez. Son haleine était épouvantable mais elle ne recula pas.
- Et toi, tu as magouillé pour vendre la maison, ou je ne sais pas quelle combine. Tu ne vaux pas mieux que moi, Troy. Sors-toi vite ça d'la tête,pauv'mec. » (page 385).

« Elle (Viola) attendit que l'assemblée se calme, après que chacun eut parlé. Pour elle rien ne pressait. Ses pensées s'éclaircissaient à chaque instant. Les mots se cristallisaient dans sa tête. Elle pensait à son désir intense de quitter la vieille maison il y avait tant d'années (dans le Sud) ; quand tous trois (Francis, Viola et leur premier fils, Charles) étaient partis pour le Nord… Elle ne s'était pas occupée de tous ses enfants de la même façon, sans jamais avoir eu le loisir de s'inquiéter de savoir si c'était bien ou mal. Chacun à sa manière faisait partie d'elle-même…. Ils avaient envahi ses pensées, occupé son coeur, trop exigé d'elle durant ces soixante-quatre années, mais cela avait valu la peine d'essayer de le leur donner. » (page 471).

Il s'agit, aussi, d'un livre sur Détroit qui se paupérise, livrée aux criminels, aux dealers, aux trafics en tout genre.

« Elle (Lelah) se souvenait de rumeurs et de nouvelles récentes sur le quartier. Cette histoire d'une fillette de quatorze ans qui rentrait chez elle, quand une berline des années quatre-vingt-dix s'était arrêtée à côté d'elle, deux hommes l'avaient jetée dans le coffre, l'avaient violée dans une maison abandonnée et laissée là. Ou cette fusillade avec la police près de Baldwin en février dernier, qui s'était terminée par la mort d'un garçon de six ans. » (page 378).

Cette ville du Michigan a connu ses heures de gloire dans les années 20-30 avec l'industrie automobile. Cette ville industrielle était, après-guerre, celle vers laquelle les noirs du Sud se dirigeaient, espérant moins de ségrégation et, enfin, du travail.

« C'était comme ça que ça marchait depuis que Henry Ford avait commencé à éprouver un intérêt paternel à employer des Noirs, une main-d'oeuvre bon marché : les industriels comptaient sur les ministres du culte là-bas dans le Nord pour les fournir en travailleurs fiables, et ceux-ci se tournaient vers leurs collègues là-bas dans le Sud pour qu'ils les aident à remplir les effectifs. » (pages 83-84).

Si vous voulez creuser un peu plus l'histoire de la déchéance de Détroit aujourd'hui, ses cause et ses effets ; cette ville touchée de plein fouet par la crise des Subprimes en 2008. Je vous conseille un roman traitant exclusivement de ce sujet et très intéressant : « Il était une ville » de Thomas B. Reverdy (sorti en 2015, Edition Flammarion, en livre de poche : J'ai lu).
Commenter  J’apprécie          70
Detroit, 2008. Confrontés à la maladie de leur mère et à la crise financière, les treize enfants Turner doivent se résoudre à se débarrasser de la maison familiale. Nous plongeons ainsi dans l'histoire de cette famille, à travers différents personnages et différentes époques qui s'entremêlent : depuis le père, Francis, qui quitte sa campagne en 1944 pour venir chercher du travail à la ville, jusqu'aux enfants, en 2008, qui ont chacun leur vie et leurs propres problèmes. On voit à quel point la vente de la maison, cette maison qui est leur point d'attache et le lieu de tous leurs souvenirs d'enfance, suscite des réactions très différentes chez les enfants. Les relations entre les enfants sont d'ailleurs très bien décrites par l'auteur : mélange de jalousies, de petits conflits et d'une solidarité et d'un amour pourtant indestructibles. Les personnages sont extrêmement attachants, tous d'une façon différente : le père et les démons du passé qui le hantent, la mère qui mène son monde malgré l'âge et la maladie, l'aîné accablé par les responsabilités, et la benjamine paumée et à la dérive. le roman est aussi une peinture de l'Amérique sur près de six décennies : de la situation des noirs dans les années 1940, jusqu'à la crise financière et immobilière de 2008. Un très joli roman familial, plein de tendresse. On s'attache à cette famille et à leur maison, qui est le ciment de leur unité et qui a vu défiler tous leurs petits et grands drames mais aussi tous leurs petits et grands bonheurs.
Commenter  J’apprécie          40
Viola la matriarche des Turner (13 enfants, une flopée de petits enfants et arrière petits-enfants) voit sa santé décliner et l'aîné de ses fils, Charles dit Cha-Cha rassemble la famille pour décider du sort de la maison familiale. Las, nous sommes à Detroit, la crise des subprimes a sévi, la maison ne vaut plus rien mais les avis sont partagés car certains sont très attachés à cette habitation où il sont tous grandi.
Une vingtaine d'années sépare l'aîné des enfants de la petite dernière, Leah,et ce sont surtout à ces deux personnages que va s'attacher le récit .Alternant passé et présent, nous découvrons aussi au passage des épisodes marquants de la vie du patriarche, décédé bien avant la réunion familiale, qui a su quitter sa campagne pour venir s'installer en ville.
De 1944 à 2008, c'est donc la vie, les épreuves, les joies de toute une famille noire que nous découvrons par le biais de personnages attachants qui ont su me séduire même si je ne suis pas une fan absolue de sagas familiales. Un grand plaisir de lecture à ne pas manquer.
Commenter  J’apprécie          30
En bref, une fresque familiale intéressante. Je regrette simplement le choix de l'auteure de se focaliser sur trois membres de la fratrie en évinçant quasiment les dix autres... Cependant, le fond m'a beaucoup plu et m'a permis de découvrir la ville de Detroit, ses quartiers précaires, son racisme ambiant même si je m'attendais à un secret de famille qui n'est pas arrivé.
Lien : http://rizdeuxzzz.canalblog...
Commenter  J’apprécie          20
Francis Turner et Viola ont eu treize enfants. Cette grande famille a habité à Detroit, et à la mort du patriarche, les enfants ont continué d'entourer Viola. Lorsque celle-ci tombe malade, l'aîné, Cha-cha l'héberge alors chez lui.
Dans ce récit on alterne entre les débuts du couple formé par Francis et Viola, depuis1944, et les interactions entre les membres de la famille en 2008, chargés de prendre une décision quant à liquider la maison familiale, qui a perdu toute valeur depuis la crise des sub-primes, ce qui entraîne bien entendu un tas de discussions, règlements de compte et animosité dans la fratrie.
J'ai aimé remonter le temps pour découvrir le passé et la construction de cette famille, mais j'ai trouvé dommage que l'on ne soit focalisé que sur certains membres de la famille, surtout au vu de l'arbre généalogique foisonnant présenté au début du roman! C'est intéressant, car on en apprend beaucoup sur la ville de Détroit, les conditions difficiles pour vivre dans cette ville pour une famille afro-américaine sont également mises en évidence, mais je m'attendais à quelque chose avec plus d'ampleur, une véritable saga familiale, ici, on est plutôt à l'heure du bilan au regard d'événements passés.
Commenter  J’apprécie          10



Lecteurs (233) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1429 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}